Les petits ghettos polonais (Nazisme - 2ième guerre mondiale)
197. Wolozyn
Wolozyn, ville de la régioin de Novogrudok en Biélorussie, fait partie de la Pologne entre les deux guerres. En septembre 1939, Volozhin est annexée à l’Union soviétique. La ville compte environ 3.500 Juifs. Volozhin est célèbre pour sa yeshiva (académie rabbinique).
Les Allemands entrent à Volozhin le 25 juin 1941 et y établissent un ghetto en août. Lors de la première «Aktion», le 28 octobre, 300 Juifs sont sélectionnés «pour le travail» mais sont exécutés. La même journées, les Allemands «rançonnent» les Juifs. Début mai 1942 ils demandent au Président du Judenrat la livraison de 100 personnes. Il refuse. Il est exécuté en public. Le 9 mai, les Allemands oirganisent une «petite fête»: ils attèlent le rabbin de la communauté, Hershel Rudensky et plusieurs autres notables Juifs à un chariot chargé de policiers et leur font parcourir les rues de la cité en leur faisant chanter «Katiusha» (une chanson russe) sous les quoliberts et les rires des riverains….
Le 10 mai 1942 débute une grande «Aktion» qui va durer toute la semaine. Sous la direction du SS-Untersturmführer Grabe les polociers biélorusses, ukrainiens et lituaniens «ratissent» le ghetto et rassemblent environ 1.700 Juifs. Certains réussissent à fuir en chemin en jetant du sable, dont ils avaient préalablement rempli leurs poches, dans les yeurs des gardes, d’autres arrivent sur la place à côté des bains. Ils sont tous massacrés et leurs corps brûlés. Des bébés sont jetés vivants dans le brasier. 800 autres Juifs sont rassemblés dans l’atelier du forgeron. Rabbi Reuben Hodosh d'Olshan, qui se trouve parmi eux, les exhorte à démanteler les forges et à attaquer les SS et les policiers avec des barres de fer, des briques et des pierres pour tenter une évasion. Rabbi Israel Lunin, un membre du Judenrat, s’y oppose. Ces vaines palabres sont interrompues par les coups de feu des Allemands qui mitraillent la forge. Seuls quelques un survivent.
Le 29 août a lieu une autre «Aktion» au cours de laquelle les Juifs restant sont éliminés. Environ quatre-vingts d’entre eux réussissent à s’échapper: certains combattront plus tard dans l'unité partisane Staritski de la brigade Tchkalov, et d'autres rejoignent d'autres unités partisanes
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