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Les « Primitifs » italiens (Histoire de l'art)

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2.2. Peintres et Å“uvres

Les premières oeuvres
Maître de Saint François Bardi (actif entre 1240 et 1270)
Coppo di Marcovaldo
Maître inconnu
Maître du retable de Sainte Claire
Le Maître de l’arrestation
Le Maître de la Madeleine
Le maître de Marguerite de Cortone
Palmerino di Guido
Cimabue
Grifo di Tancredi
Le Maître de Sainte Cécile
Gaddo Gaddi
Buffalmacco Bounamico
Giotto di Bondone
Capanna Puccio
Bernardo Daddi
Jacopo del Casentino
Maso di Banco
Nardo di Cione
Orcagna (Andrea di Cione)
Taddeo Gaddi
Giotto di Stefano (Giottino)
Giovanni da Milano
Le Maître de l’oratoire de Mocchirolo
Andrea di Bonaiuto (Andrea da Firenze)
Meliore di Jacopo
Niccolo di Tommaso
Maître de la Miséricorde
Giovanni del Biondo
Gaddi Agnolo
Don Silvestro dei Gherarducci
Jacopo di Cione
Spinello Aretino
Starnina Gherardo di Jacopo
Cenni di Francesco « Ser Cenni »
Niccolo di Pietro Gerini
Lorenzo Monaco
Mariotto di Nardo

2.2.21. Orcagna (Andrea di Cione)

Andrea di Cione di Arcangelo (Florence ~1308-1368), dit « Orcagna » (diminutif d’Arcangelo) est un peintre, sculpteur, orfèvre, mosaïste et architecte florentin formé par Andrea Pisano et Giotto di Bondone. Ses frères Jacopo et Nardo di Cione sont peintres, Matteo di Cione, sculpteur et Benci architecte. En 1343-1344, il est admis à la guilde des peintres et neuf ans plus tard à celle des maçons. Il anime avec ses frères le principal atelier artistique florentin après le décès des meilleurs élèves de Giotto, emportés par la peste de 1348.

Vers 1345, il réalise des fresques à Santa Croce dont il reste de magnifiques fragments comme le célèbre « Triomphe de la mort » qui inspirera à Franz Liszt son célèbre « Totentanz », le « Jugement dernier » et l'« Enfer », (Florence, Opera di Santa Croce.

Entre 1354 et 1357 il réalise son œuvre picturale principale, le retable de la chapelle Strozzi à Santa Maria Novella à Florence (1357) représentant le Christ en gloire entouré de saints. Cette œuvre marque un tournant dans la peinture florentine : elle traduit un abandon total des systèmes de représentation de l'espace créés par Giotto au profit d'une figuration néo-médiévale et hiératique de concepts transcendantaux. Cette manière influença toute l'école florentine jusqu'à Lorenzo Monaco. Ainsi Orcagna est l’âme du tournant opéré dans la peinture florentine telle que la concevaient Giotto et ses disciples dans la première moitié du XIVè. Cette réaction se manifeste par un appauvrissement certain et par une sorte de réaction avec un retour vers certaines formes anciennes et aux idéaux hiératiques de l'art byzantin.

Entre 1358 et 1362, Orcagna est « capomaestro », « maître d’œuvre » de la cathédrale d'Orvieto, supervise la réalisation de la mosaïque décorant la façade (réalisée avec son frère Matteo) et conseille la construction de la cathédrale de Florence. Fin 1359, il réalise un tabernacle pour l’église Orsanmichele, oeuvre de sculpteur-architecte très élaborée destinée à recevoir une peinture de la Vierge trônant de Bernardo Daddi.

En collaboration avec son frère Jacopo, il réalise un triptyque de la Pentecôte, un polyptyque de la Vierge à l’Enfant avec quatre saints (Galleria dell'Accademia de Florence), une Vierge à l’Enfant avec des anges (collection Kress, Washington).

Orcagna meurt en 1368 suite à une grave maladie, alors qu’il travaille à un polyptyque de saint Matthieu (Offices, Florence). Le retable est achevé par son frère Jacopo di Cione (actif entre 1365 et 1398), qui travaille dans son style jusqu'à la fin du siècle.

Orcagna : Saint Matthieu et scènes de sa vie. Vers 1367. Tempera sur bois, 291 x 265 cm. Florence, les Offices
Orcagna : Saint Matthieu et scènes de sa vie. Vers 1367. Tempera sur bois, 291 x 265 cm. Florence, les Offices

Ce polyptyque d'Andrea Orcagna et une commande de l'Arte del Cambio (Guilde du commerce) destiné à être accrochè à un pilier de l'église Orsanmichele : il devait représenter Saint Matthieu, patron de la corporation. La mort surprend Orcagna en plein travail : l’œuvre sera achevée par lson frère Jacopo di Cione, et comprend quatre scènes de la vie de Saint Matthieu. Le cadre est travaillé magnifiquement dans le plus pur gothique, reflet de l'architecture contemporaine. Dans sa partie supérieure, le blason de l'Arte del Cambio, un jeu de médaillons d’or sur fond rouge. Le triptyque a été restauré en 1981.

Orcagna : Vue de la chapelle Strozzi. 1350s. Fresque. Florence, Santa Maria Novella, Chapelle Strozzi
Orcagna : Vue de la chapelle Strozzi. 1350s. Fresque. Florence, Santa Maria Novella, Chapelle Strozzi

Cette vue de la chapelle Strozzi à Santa Maria Novella à Florence montre le cycle de fresques peint par Nardo di Cione (Jugement Dernier sur la paroi du fond, Paradis sur la paroi gauche et Enfer sur la paroi droite), réalisé dans les Années 1350. Le retable est quant à lui l’œuvre d’Orcagna, le frère de Nardo.

Orcagna : Le retable des Strozzi. 1354-1357. Tempera sur bois, 274 x 296 cm. Florence, Santa Maria Novella, Chapelle Strozzi
Orcagna : Le retable des Strozzi. 1354-1357. Tempera sur bois, 274 x 296 cm. Florence, Santa Maria Novella, Chapelle Strozzi

Tommaso Strozzi, le célèbre banquier de Florence, a commandé aux frères di Cione, Andrea et Nardo le décor de la chapellefamiliale dédiée à saint Thomas d'Aquin. Le retable a été réalisé par Andrea, le plus grand maître de le Florence d’alors. Le programme iconographique a été commandé par Piero Strozzi, un moine savant, prieur du cloître de Santa Maria Novella.

 Orcagna : Le retable des Strozzi. 1354-1357. Tempera sur bois, 274 x 296 cm. Florence, Santa Maria Novella, Chapelle Strozzi
Orcagna : Le retable des Strozzi. 1354-1357. Tempera sur bois, 274 x 296 cm. Florence, Santa Maria Novella, Chapelle Strozzi

Le retable Strozzi intègre l'iconographie liée à l'ordre des Dominicains. Il s'agit d'une peinture décorative, avec utilisation du fond or imitant le tissu brodé, et de vastes zones de bleu lapis lasuli. L’opulence décorative indique à elle seule l’imprtance de la peinture. Au centre du retable trône le Christ, de face, dans une majestueuse rigidité, dans une mandorle rayonnante d’anges et de chérubins, flottane en quelque sorte dans un espace ethéré. A sa droite, la Vierge couronnée, vêtue d’un manteau dominicain, protège et présente à son Fils saint Thomas d’Aquin, à genoux dans la pose typique du donateur. A la gauche du Christ, saint Pierre, à genoux, reçoit les clés symbolisant son autorité et son pouvoir de chef de l’Eglise, de Pape. Jean le Baptiste se tient derrière lui avec le geste classique montrant le sauveur. L'archange saint Michel et sainte Catherine d'Alexandrie se tiennent à droite de la Vierge ; saint Laurent et saint Paul à gauche de Pierre.

Orcagna : Tabernacle. 1359. Marbre, lapis lazuli, incrustations d’or et de verre. Florence, Orsanmichele
Orcagna : Tabernacle. 1359. Marbre, lapis lazuli, incrustations d'or et de verre. Florence, Orsanmichele

Orcagna est chargé d'exécuter la seule commande importante de sculpture de son temps à Florence, l’énorme tabernacle pour l’église Orsanmichele. Cette structure gothique en marbre, ressemblant à une église miniature, est une commande religieuse et civique destinée à accueillir une représentation de la Vierge à l'Enfant peinte par Bernardo Daddi en remplacement d’un ancien panneau perdu.

A sa base alternent des reliefs hexagonaux décrivant les vertus et des reliefs octogonaux de la Vie de la Vierge. Le programme sculptural culmine à l’arrière avec un grand relief de la Dormition et de l’Assomption de la vierge. L’œuvre est datée et signée de 1359.

Le tabernacle est incrusté de lapis lazuli, d’or et d’incrustations de verre, créant un effet de brillante polychromie, particulièrement dense dans la zone supérieure, symbolisant le royaume céleste. Ce décor répond aux riches brocarts que l’on retrouve dans la peinture contemporaine, se situant en plein style gothique international.

Orcagna : Tabernacle. 1359. Détail des sculptures : deux panneaux octogonaux de la vie de la vierge (présentation de la Vierge au temple et annonciation) et grande scène arrière du tabernacle représentant la dormition et l’Assomption de la Vierge. Florence, Orsanmichele
Orcagna : Tabernacle. 1359. Détail des sculptures : deux panneaux octogonaux de la vie de la vierge (présentation de la Vierge au temple et annonciation) et grande scène arrière du tabernacle représentant la dormition et l’Assomption de la Vierge. Florence, Orsanmichele
Orcagna : Tabernacle. 1359. Marbre, lapis lazuli, incrustations d’or et de verre. Florence, Orsanmichele
Orcagna : Tabernacle. 1359. Marbre, lapis lazuli, incrustations d'or et de verre. Florence, Orsanmichele
Orcagna : Le triomphe de la Mort. 1348. Fragment de fresque. Florence, Musée de l’œuvre de Santa Croce
Orcagna : Le triomphe de la Mort. 1348. Fragment de fresque. Florence, Musée de l’œuvre de Santa Croce
Orcagna : Le triomphe de la Mort. 1348. Fragment de fresque. Florence, Musée de l’œuvre de Santa Croce
Orcagna : Le triomphe de la Mort. 1348. Fragment de fresque. Florence, Musée de l’œuvre de Santa Croce


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