Alsace : l’art roman en Alsace
7. Hohenbourg – sainte Odile
Histoire
Le monastère du XIIè
La chapelle de la Croix
La stèle historiée
7.3. La chapelle de la Croix
Resserrée entre deux sanctuaires la chapelle est à plan irrégulier. L'espace trop large est subdivisé en quatre travées par une colonne centrale, et dans un réduit contigu à la chapelle saint Jean un escalier mène au Mont des Oliviers, salle d'étage de mêmes dimensions. Les arcs doubleaux reposent sur la colonne centrale et sur des colonnes engagées dans des dosserets recevant la retombée des voûtes et des arcs formerets. Coté est, chaque travée prend jour par deux baies plein cintre ; sur la face nord le mur était primitivement percé d'une petite porte.
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Les éléments porteurs et structurels sont en grès des Vosges. Le profil des impostes reproduit en le renversant celui des bases. La sculpture se concentre sur le chapiteau central : têtes barbues et moustachues aux angles, reliées par des enroulements de rinceaux à palmettes. Ces têtes correspondent à d'étranges paires de mains émergeant du sol aux quatre coins de la base : elles évoquent sans doute la force de soutien personnifié par les atlantes...
Deux chapiteaux des demi-colonnes sont aussi recouverts de rinceaux, ainsi que le linteau de la porte donnant accès à la chapelle saint Jean, portant le thème de l'arbre de vie, fréquent en Alsace.
Mont Sainte Odile : Chapiteau de la chapelle de la Croix |
La salle d'étage ou Mont des Oliviers a la même ordonnance que celle du bas, le décor étant plus simple : bases et impostes sont faites de dalles chanfreinées. Le chapiteau de la colonne centrale est insolite : un gros boudin garni de griffes sous les angles du tailloir reproduit en le retournant le profil de la base.
Mont Sainte Odile : Chapiteau de la chapelle de la Croix. Détail |
La destination des salles est inconnue, quoiqu'elles relèvent des chapelles de palais et des oratoires privés.