Alsace : l’art roman en Alsace
4. Andlau : sainte Richarde
Histoire
A crypte
Porche et Portail
La frise historiée
4.2. A crypte
La crypte s'étend sous un chœur à chevet plat et sous la croisée du transept. Elle se compose de deux parties d'époques différentes : la crypte occidentale et la crypte orientale.
Andlau : la crypte de l’abbatiale |
4.2.1. La crypte occidentale
De plan carré, la crypte occidentale comprend trois vaisseaux d'égale hauteur et largeur, de trois travées chacun, recouverts d'arêtes, avec pilastres aux murs et quatre colonnes monolithes au centre. Les chapiteaux sont cubiques à gros tailloir chanfreiné et les bases, a demi enfouies dans le dallage portent deux boudins à large scotie. Dans le champ central s'ouvre une fenêtre et dans le bras des travées une niche. Un couloir, aujourd'hui disparu et muré, s'amorce dans la paroi occidentale ; l'entrée actuelle n’a été percée qu'au XIIIè (arc trilobé de la porte).
4.2.2. La crypte orientale
La crypte orientale est surmontée du chœur et communique avec la précédente par trois arcades sur piliers carrés. De plan rectangulaire, elle est moins large et plus haute, voûtée d'arêtes qui retombent au centre sur des colonnes, coté murs sur des colonnes engagées, et dans les angles sur des pilastres carrés. Les chapiteaux sont légèrement coniques, les bases, semblables aux précédentes, reposent sur des plinthes carrées. Dans le mur du chevet s'ouvrent trois fenêtres plein cintre. Un oculus ajoure les parois latérales.
4.2.3. Dédicace et datation
- La statue de l'ours de Sainte Richarde aurait remplacé d'après la tradition l'ours vivant enchaîné et nourri au Moyen Âge dans la cour de l'abbaye. Son exécution par un sculpteur roman semble douteuse. En fait, la crypte est dédiée à « Notre Dame sous Terre » qui avait suscité un pèlerinage très vivace encore au siècle dernier.
- La crypte occidentale sous croisée remonte à la construction de l'abbaye par Mathilde vers 1050 (chapiteaux cubiques aplatis et à astragale). La salle orientale fut érigée entre 1080 et 1100 car on retrouve les mêmes colonnes à Norroy le Veneur en Lorraine, datées de 1100.