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Le Seicento – Le XVIIè
1.4. Peinture Rome Les indépendants de Bologne Florence Lombardie Gênes Venise Naples et la Sicile
Au XVIIè, le centre incontesté du baroque est Rome. A Gènes et Naples fleurissent des écoles originales. 1.4.7. Naples et la Sicile1.4.7.1. L’influence du CaravageLe séjour et l’influence du Caravage dans la ville sont déterminants et s’exercent principalement sur :
- José de Ribera (1591-1652) dit « lo Spagnoletto » (« l'Espagnolet ») réalise l’essentiel de son œuvre à Naples, alors dirigée par un vice-roi espagnol. Son œuvre est sont emprunte de ce ténébrisme caravagesque, clair-obscur auquel il donne un certain mystère, sans diminuer la sérénité et l’équilibre de la scène. Ainsi le Saint Jérôme, le Saint Sébastien soigné par les Saintes Femmes, le Saint Paul Ermite, le Saint Roch, le Saint André, le Saint Jacques le Majeur, et les tableaux à thème mythologique comme le « Isleño borracho » (Insulaire Ivre). Plus tard, sa palette devient plus lumineuse, ses tonalités sont plus harmonieuses et elle se rapproche de l’école vénitienne : l’Immaculée Conception, Vénus et Adonis, Apollon et Marsyas, tableaux destinés à la Chartreuse de San Martino...
| José de Ribera : Saint Jérôme. 1637. Huile sur toile, 128,5 x 102cm. Rome, Galerie Doria-Pamphili, |
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| José de Ribera : Apollon et Marsyas. 1637. Huile sur toile, 182 x 232cm. Naples Musée Nazionale di San Martino. |
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| José de Ribera : le Martyr de saint Philippe. 1639. Huile sur toile, 234 x 234cm. Madrid, musée du Prado |
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| José de Ribera : Saint André. 1630-1632. Huile sur toile, 123 x 95cm. Madrid, musée du Prado |
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- Giovanni Battista Caracciolo (« Battistello », 1570 – 1637) travaille à la décoration de la chartreuse de San Martino de Naples (libération de saint Pierre) avant de passer à Rome sous l’influence des Carrache (Salomé des Offices, Cupidon endormi de Whitefield). Massimo Stanzioni (1585-1656 ; Histoire de Bruno à la Chartreuse de San Martino), Mattia Preti, B. Cavallino (Sainte Cécile) restent caravagesques.
| Giovanni Battista Caracciolo : Libération de Saint Pierre. 1615. Huile sur toile. Naples. Museo Nazionale di Capodimonte |
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| Giovanni Battista Caracciolo : Salomé. 1615-1620. Huile sur toile. Florence, les Offices |
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| Massimo Stanzione : Cléopâtre. 1630. Huile sur toile, 169 x 99,5cm. Saint-Pétersbourg, musée de l’Hermitage |
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- Mattia Preti (1613-1699) travaille à Naples (le festin de Balthazar, Christ en Gloire du Prado, Pilate se lavant les mains du Metropolitan de New York) avant de travailler à Malte (église conventuelle Saint jean de La Valette)…
| Mattia Preti : le concert. 1630. Huile sur toile, 110 x 147cm. Saint-Pétersbourg, musée de l’Hermitage |
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| Mattia Preti : Pilate se lavant les mains.1663. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum of Art |
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1.4.7.2. Le paysage et les bataillesSalvator Rosa (1615-1673, Golfe de Salerne du Prado, paysage avec Apollon et la Sibylle de Cumes de la Wallace Gallery à Londres, portraits et autoportraits…), Aniello Falcone (1607-1656 ; l’Anachorète de la Galleria Nazionale d'Arte Antica à Rome, le Concert du Prado…), Domenico Gargiulo (alias Micco Spadaro, 1609-1675 ; la peste à Naples, Eliezer et Rebecca de Nancy, la révolte de Masniello de 1647, fresques de la Chartreuse de San Martino), en sont les meilleurs représentants.
| Salvator Rosa : le golfe de Salerne. 1640-1645. Huile sur toile, 170 x 260cm. Madrid, musée du Prado |
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| Salvator Rosa : Autoportrait. Huile sur toile. New York, Metropolitan Museum of Art |
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| Aniello Falcone: l’anachorète. 1650. Huile sur toile, 102 x 53cm. Rome, Galleria Nazionale d'Arte Antica |
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1.4.7.3. La nature morteElle est illustrée par Giovanni Battista Ruopolo (1629-1693 ; Natures mortes aux fruits), Giuseppe Recco (1634-1695), A. Belvedere.
| Giovanni Battista Ruopolo : nature morte aux fruits et aux animaux morts dans un paysage. Huile sur toile, 75 x 37cm. Boston, Museum of Fine Arts |
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| Giuseppe Recco : nature morte à la tête de bélier. Vers 1650. Huile sur toile. Naples, Galleria Nazionale di Capodimonte |
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1.4.7.4. La peinture d'architectureElle est l'œuvre du mystérieux Monsu Desiderio. Derrière ce pseudonyme se cachent François de Nomé (1593-1644) et Didier Barra (1590-1644), peintres nés à Metz à la fin du XVIe siècle, et installés à Naples pendant la première moitié du XVIIe siècle.Ils se spécialisent dans la peinture d'œuvres énigmatiques et surprenantes (ruines, cataclysmes, architectures fantastiques), sur des thèmes se référant à la Rome Antique, à la Bible, à Naples, à Venise…
| Monsu Desiderio (François de Nomé – Didier Barra) : paysage avec immeubles. Huile sur toile, 78 x 103cm. Saint-Pétersbourg, musée de l’Hermitage |
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| Monsu Desiderio (François de Nomé – Didier Barra) : le roi de Juda Asa détruit les idoles. Huile sur toile, 82,5 x 126cm. Cambridge, musée Fritzwilliam |
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Le siècle s'achève avec Fra Presto, pasticheur et décorateur (Palais Riccardi de Florence, Escorial de Madrid, Chapelle du Trésor de la Chartreuse de San Martino).
En Sicile travaille Pietro Novelli « Il Monrealese » (1603-1647) : Caïn et Abel, Mariage de la vierge…
| Pietro Novelli « Il Monrealese » : Caïn et Abel. Huile sur toile, 198 x 147cm. Rome, Galleria Nazionale d'Arte Antica |
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