L’art roman en France
2. Le second âge roman
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Dès la fin du XIè siècle et au début du suivant, les efforts des premiers Capétiens pour organiser leur royaume, encore peu étendu mais qui s'agrandira rapidement, et y ramener la prospérité, commencent à porter leurs fruits. L'union intime de la royauté capétienne et du clergé régénéré permet au magnifique mouvement religieux réformé de se manifester dans la construction de grandes et belles églises, non seulement dans les villes, mais aussi dans les campagnes.
L’âge roman « classique » se caractérise essentiellement par ses voûtes appareillées et par le choix de solutions internes à l'édifice pour absorber et dévier les poussées engendrées par ces voûtes. Elle se distingue selon des variétés régionales (Demi berceaux sur tribunes en Auvergne et Bourgogne, berceaux brisés en Provence, absence de voûtement en Normandie…) mais aussi en fonction des routes de pèlerinages (Saint Sernin et Saint-Jacques de Compostelle sont construites sur le même modèle) et parfois en fonction des ordres auxquels elles sont affiliées (Cluny, Cîteaux…)
2.8. Limousin
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Carte de l’Aquitaine et du Centre de la France romans |
2.8.1. Caractéristiques générales
En Limousin, voisin du Poitou, les influences artistiques réciproques sont peu importantes et plutôt en faveur du Limousin (églises de Montmorillon, Charroux, Civray…). Le Limousin semble plus proche du Berry, la province ecclésiastique de Bordeaux dont il fait partie étant très proche de celle de Bourges.
 | Beaulieu sur Dordogne. Le porche du côté sud de l’abbatiale. Le tympan. Détail du Christ du jugement. |
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Les petites églises rurales sont à nef unique, sans transept et souvent à chevet plat. En Marche et Limousin quelques vastes édifices possèdent une nef flanquée d'étroits collatéraux très élevés, un large transept et sauf exceptions (Felletin, Saint Junien, Meymac) un chœur à déambulatoire et chapelles rayonnantes. La nef est couverte d’une voûte en berceau brisé et les collatéraux souvent voûtés d'arêtes et parfois en quart de cercle. Au carré du transept une tour lanterne en général et quelquefois une coupole sur pendentifs (influence du Périgord).
 | Saint Léonard de Noblat (Haute Vienne) : la collégiale. La façade occidentale |
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Le portail est généralement sans tympan et se rattache aux types de l'Ouest, mais avec un décor plus monumental que sculptural, plus pauvre aussi (emploi du granit difficile à travailler), caractéristique du Limousin. On y trouve souvent le dessin polylobé des portails encadrés de colonnettes qui se prolongent comme un boudin continu dans les voussures.
Au chevet, des arcatures festonnées se détachant sur un mur plein semblent rappeler des influences hispano-arabes.
Les grands clochers carrés sont ornés de forts gâbles, se rétrécissent vers le haut et portent un ou plusieurs étages supérieurs en forme d’octogone.
2.8.2. Les édifices
- L’édifice central du limousin est la grande abbatiale de Saint Martial de Limoges, malheureusement détruite.
- Les autres grands édifices sont Bénévent l'Abbaye et Chambon-sur-Voueize en Creuse, Le Dorat et Saint Léonard en Haute Vienne, Uzerche, la cathédrale de Tulle et Beaulieu (superbe tympan) en Corrèze.
- Beaulieu sur Dordogne. L’abbatiale
 | Beaulieu sur Dordogne. L’abbatiale, fin XIè – XIIè. Le chevet |
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 | Beaulieu sur Dordogne. L’abbatiale, fin XIè – XIIè. Le chevet |
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 | Beaulieu sur Dordogne. L’abbatiale, fin XIè – XIIè. Le clocher et le porche côté sud |
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 | Beaulieu sur Dordogne. Le porche du côté sud de l’abbatiale |
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 | Beaulieu sur Dordogne, l’abbatiale. Voûte de la nef centrale. |
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 | Beaulieu sur Dordogne, l’abbatiale. La nef centrale. |
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 | Beaulieu sur Dordogne, l’abbatiale. La croisée du transept |
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- Le Dorat : collégiale saint Pierre
 | Le Dorat (Haute Vienne) : collégiale saint Pierre. Vue générale |
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 | Le Dorat (Haute Vienne) : collégiale saint Pierre. Restitution |
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 | Le Dorat (Haute Vienne) : collégiale saint Pierre. Le portail occidental |
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 | Le Dorat (Haute Vienne) : collégiale saint Pierre. La nef |
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 | Le Dorat (Haute Vienne) : collégiale saint Pierre. La croisée : le déambulatoire |
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- Saint Léonard de Noblat : la collégiale
 | Saint Léonard de Noblat (Haute Vienne) : la collégiale |
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 | Saint Léonard de Noblat (Haute Vienne) : la collégiale. La tour-clocher |
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 | Saint Léonard de Noblat (Haute Vienne) : la collégiale. Le chevet vu de l’ouest |
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 | Saint Léonard de Noblat (Haute Vienne) : la collégiale. La nef centrale |
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 | Saint Léonard de Noblat (Haute Vienne) : la collégiale. La nef centrale et le bas côté sud |
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 | Saint Léonard de Noblat (Haute Vienne) : la collégiale. La croisée |
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 | Saint Léonard de Noblat (Haute Vienne) : chapiteau du porche |
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- Uzerche: l’abbatiale saint Pierre
 | Uzerche (Corrèze) : église abbatiale saint Pierre. Flanc sud et façade occidentale |
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 | Uzerche (Corrèze) : église abbatiale saint Pierre. Transept sud et chevet |
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 | Uzerche (Corrèze) : église abbatiale saint Pierre. Le chevet |
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 | Uzerche (Corrèze) : église abbatiale saint Pierre. La nef |
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- Plus petites, les églises d’Eymoutiers (Haute Vienne), Collonges, La Graulière (Corrèze).
 | Eymoutiers (Haute Vienne) : la collégiale saint Etienne et son clocher roman |
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 | Collonges la Rouge (Corrèze) : l’église |
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 | Collonges la Rouge (Corrèze) : l’église. Le portai |
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