Le ghetto de Grodno
1. La ville au début du conflit
La ville de Grodno se situe à 80 kilomètres de Bialystok. C'est la deuxième grande ville du district de Bialystok, un district de la taille de la Belgique. A la veille de la seconde guerre mondiale, Grodno compte approximativement 50.000 habitants, dont 42% sont Juifs, soit 21.159 personnes. Grodno fait partie de la Pologne entre 1921 et 1939, puis de 1944 à 1991 elle est intégrée à la République socialiste soviétique de Biélorussie, et fait aujourd'hui partie de la République du Belarus.
Le district de Bialystok, dont Grodno fait partie, a une histoire turbulente. Région frontière entre Pologne, Lithuanie, Russie et Ukraine, il ne compte pas les campagnes militaires sur son territoire. En 1939, il est conquis par la Wehrmacht, qui plus tard se retire suite à l’accord Ribbentrop-Molotov qui cède le district à l’Union Soviétique.
Partie remise, car dans la nuit du 22 au 23 juin 1941 la ville tombe aux mains des Allemands. Jusqu’au 18 septembre 1941 Grodno n'est pas attachée administrativement au district de Bialystok, mais fait partie du « Generalkommissariat Weissrussland ». A cette date, la ville est rattachée au district de Bialystok.
Un bureau annexe de la Gestapo (« Nebenstelle ») est installé à Grodno, dirigé par le « Kriminalsekretär » Gross, puis, à partir de décembre 1941, par Heinz Errelis. Errelis a 13 hommes sous ses ordres, y compris son adjoint Schott. Gross est responsable des « affaires juives » ; Kurt Wiese sera nommé commandant du ghetto I, Otto Strebelow commandant du ghetto II et Karl Rinzler commandant du camp de concentration de Kielbasin.
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