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Le ghetto de Bochnia

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3. Le mythe de la sécurité par le travail

L'utilisation de la main-d'oeuvre juive bon marché par les Allemands est systématique dès le début de 1940. Pour les Juifs, travailler, c’est avoir beaucoup plus de chance de survivre, car il devient rapidement clair que les Allemands éliminent systématiquement les inactifs. Très vite, des ateliers sont créés à Bochnia. L’activité économique est lancée par Sala Grayver, le maire de la ville, qui entretient d’étroites relations avec le personnel de la Wehrmacht à Cracovie. Il est nommé directeur général des « ateliers de Bochnia ». Il y trouve personnellement plus que son compte, mais la communauté juive aussi, cars les « travailleurs » restent sur place et ne sont pas envoyés dans des camps de travail éloignés. Même très modestement payés, ils sont mieux nourris.

Rapidement, l'existence de la communauté juive de Bochnia devient essentielle à l’effort de guerre allemand. Les ateliers emploient environ 2.000 ouvriers Juifs dans des secteurs de production très variés : le plus grand atelier produit des uniformes pour la Wehrmacht ; d'autres ateliers fabriquent des sous-vêtements, des chaussures, des brosses, des boîtes, des meubles, des mouchoirs, des jouets, des moteurs de véhicules et de l'appareillage électrique. Il y a aussi un atelier de mécanique et de serrurerie. Les matières premières sont fournies par des sociétés allemandes et les produits manufacturés livrées à l'armée ou au marché civil par camion. L’entreprise fonctionne si bien que la production est étendue au ghetto voisin de Wieliczka et à la communauté juive de Wisnicz. Tout le monde bénéficie de ce processus économique : les Juifs qui pensent assurer sa survie, la Wehrmacht et surtout le gouverneur du district de Cracovie et le chef du département économique du Gouvernement Général. Tout le monde… sauf l’acteur principal de la politique générale menée à l’est : la SS et sont bras policier, la Gestapo.

Toutes les personnes aptes du ghetto ne travaillent cependant pas pour le consortium de Sala Grayver. S’il y a 2.000 emplois dans les ateliers de Grayver, le nombre de juifs cherchant un emploi est bien supérieur. Aussi, en vertu de la concurrence, seules sont embauchées les personnes qui font jouer leurs relations ou peuvent payer un conséquente somme d’argent. Entrer chez Grayver signifie avoir plus de chance de survie, le salaire, fort modeste, important peu. Les milliers d’autres travailleurs potentiels doivent chercher ailleurs ; d’autres ateliers existent, certes d’une taille plus petite : commandos chargés de l’entretien de la voierie, équipes d’espaces verts, employés de commerce…

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