Nazisme : le camp de concentration de Mauthausen (2ième guerre mondiale)
5.3. Ebensee
Les débuts du camp
Le camp en 1944
La fin du camp
5.3.2. Le camp en 1944
Ebensee : l'entrée du tunnel 8 protégées par un bunker |
Début 1944, Après avoir établi son autorité et les règles à appliquer, Bachmayer retourne à Mauthausen et laisse le camp sous l'autorité d'un officier SS qui se révèle être un malade mental, l'Obersturmführer Otto Riemer. Bientôt un régime de terreur incroyable règne sur le camp. Les conditions de vie dans le camp se détériorent encore plus. Chaque jour, Riemer SS bat, torture et tue les prisonniers lui-même. Il offre des rations de cigarettes supplémentaires aux sentinelles ayant tué le plus de prisonniers. Lorsque une sentinelle n'a pas son quota de mort, elle arrache le béret d'un prisonnier et le jette dans la zone interdite près des barbelés. Le prisonnier est alors forcé d'aller chercher son béret et, sitôt la limite de la zone interdite franchie, est immédiatement abattu. Riemer, tout comme Bachmayer, est un grand amateur de vin et de femmes et se livre à d'incroyables beuveries en compagnies d'autres SS plus jeunes. Lors d'une de ces beuveries, le 18 mai 1944, lui et 12 des SS qui lui tenaient compagnie, entrent dans le camp et commencent à tirer dans toutes les directions. Il y a 12 morts.
Ebensee : tunnel de l'Anlage A |
Le camp se développe peu à peu et des baraques sont construites ; il est entouré d'une enceinte barbelée et de miradors armés de mitrailleuses. Le chef du bloc 19 est connu pour son sadisme. Son passe-temps favori est de forcer les prisonniers à effectuer des exercices physiques toute la nuit, et ce après une journée de travail épuisante. Après une nuit sans sommeil, les prisonniers repartent pour le travail. En général, les malheureux qui sont désignés pour ce bloc meurent dans les 10 jours. Ce système d'extermination est très apprécié par le commandant parce qu'économique. Lorsque le camp annexe de Wels est construit, le chef du bloc 19 y est donc nommé commandant... Le bloc 23 est comparable au « Bahnhof » de Gusen ou au « Russenlager » de Mauthausen : morts et vivants sont entassés dans les baraques. A l'apogée du camp, près de 600 prisonniers s'entassent à même le sol dans les baraques.
Ebensee aura bientôt son propre crématoire. Celui-ci est construit à l'écart des autres bâtiments, avec une énorme cheminée pointant vers le ciel. Avec l'arrivée de la fin de la guerre et les évacuations forcées des déportés, une énorme pression est exercée sur l'ensemble des camps dépendant de Mauthausen, Nordhausen et Neuengamme. Les 25 baraques d'Ebensee, conçues pour abriter 100 prisonniers, abritent bientôt chacune d'elles 750 hommes. A ce nombre, il faut encore ajouter les prisonniers confinés dans les tunnels ou ceux forcés de rester en plein air. Le crématoire est trop petit pour incinérer les cadavres et les corps sont bientôt entassés entre les baraques. Dans les dernières semaines de la guerre, le taux de mortalité avoisine 350 morts par jour. Bientôt une énorme tranchée est creusée afin d'y enterrer les morts. En un seul jour d'avril 1945, on retire 80 morts du bloc 23.
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