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Nazisme : le camp de concentration de Mauthausen (2ième guerre mondiale)

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8. Témoignages

Mauthausen, par le P. Riquet
L’arrivée à Mauthausen, par M. de Bouard
Assassinats d’aviateurs, par M. Lampe
Les Juifs hollandais en 1941, par M. Lampe
Les gazages, par Kandhut et Scoops
Sévices, par M. de Bouard
Une journée de travail, par M. de Bouard
Morts de froid, par M. de Bouard
Exécutions de 72 Yougoslaves et de 87 Juifs, par M. de Bouard
L’organisation clandestine et tentative de révolte, par M. de Bouard
Le Revier, par R. Labram
Expériences médicales à Gusen, par E. Le Chène
Ebensee, par E. Le Chène
Déposition du commandant Ziereis, par E. Le Chène
Métamorphose, par Miquel Serra i Grabulosa
Les Espagnols de Mauthausen, par André Lacaze

8.6. Sévices, par M. de Bouard

Michel de Bouard, doyen de la Faculté de Caen, spécialiste du Moyen Age, fut déporté à Mauthausen comme résistant NN (Nacht und Nebel).

« Les atrocité étaient monnaie courante au KZ. La carrière en était souvent le théâtre. Les gens que l’on ne voulait pas exécuter officiellement y étaient envoyés. Là ils succombaient sous le poids d’énormes blocs de granit et sous les coups du Kapo Pelzer et des SS; ou bien on les poussait à coup de trique vers les barbelés : une sentinelle tirait alors d’un mirador et abattait le détenu. »

« La seule punition prévue par les règlements était la bastonnade : 25, 50 ou 75 coups. Inutile de dire qu'on résistait rarement à plus de 50 coups. Beaucoup succombaient même avant. »

« En marge de ce règlement, la plupart des SS se permettaient n'importe quelles brutalités. Certains d'entre eux étaient manifestement des sadiques. Tel Müller : au cours d'un interrogatoire, il bat jusqu'au sang un détenu, et lui annonce qu'il sera exécuté le lendemain. Puis, apprenant que l'homme est de son métier chanteur à Vienne, il le fait chanter pendant une heure. Repris après une tentative d'évasion, un Russe est mis « à la tour », c'est-à-dire enchaîné au mur, près de la porte d'entrée. Au début de la nuit arrive le Rapportführer Riegeler, qui frappe le malheureux et le jette à terre ; puis il prend sa canne et lui crève les yeux, lui écrase les côtes à coups de talon, lui transperce la gorge avec sa canne qui sort par la nuque ; le sang étouffe les cris de l'homme qui vit toujours. Alors Riegeler l'achève d'un coup de revolver. Les atrocités de ce genre étaient monnaie courante au KZ. La carrière en était souvent le théâtre. Les gens que l'on ne voulait pas exécuter officiellement y étaient envoyés. Là ils succombaient sous le poids d'énormes blocs de granit et sous les coups du kapo Pelzer et des SS ; ou bien on les poussait à coups de trique vers les barbelés : une sentinelle tirait alors d'un mirador et abattait le détenu.  »

« Vers la mi-décembre 1944, les bâtiments du Revier furent désinfectés au gaz Zyklon B; chacun d'eux fut évacué durant deux jours et son effectif entassé dans un autre Block. L'opération finie, nous dûmes revenir, complètement nus, dans la neige, par une température voisine de moins 10°C ; avant de réintégrer notre baraque, on nous badigeonna le corps avec un insecticide très corrosif, puis nous passâmes sous un jet d'eau glacée ; il fallut alors, tels quels, sans pouvoir nous sécher, regagner nos paillasses. Inutile de dire que, cette fois encore, les victimes furent nombreuses. »

Michel de Bouard : « Mauthausen ». Revue d’Histoire de la Deuxième Guerre Mondiale, N° 16-16, juillet septembre 1954.


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