Le camp de concentration de Poniatowa
3. Le camp de travail pour les Juifs
Le camp sous Amon Göth
Conditions de vie et de travail
Le camp sous Hering
La liquidation du camp : l’Erntefest
Walter Caspar Többens : l’anti-Schindler
3.2. Conditions de vie et de travail
Le grand nombre de prisonniers vit dans un hall d’usine et dans 30 baraques aux alentours de l'usine. Hommes, femmes et enfants vivent dans la promiscuité dans des espaces totalement surpeuplés, à 300 en moyenne par baraque. Il y a seulement quatre robinets d'eau par baraque et les conditions hygiéniques sont épouvantables. La nourriture consiste pour la plupart du temps en du café noir (ersatz) sans sucre pour petit déjeuner, une « soupe » sans consistance avec 250 grammes de pain et du café pour dîner. Ceux qui ne travaillent pas ont seulement droit à 100 grammes de pain et à du café. Aussi le marché noir fonctionne à plein pour que les gens ne meurent pas de faim, avec tous les trafics que cela entraîne…
Quant à l’« élite » du camp, environ 3.000 prisonniers et leurs familles, elle vit dans la « colonie », des bâtiments en dur. Les conditions de vie y sont bien meilleures et les détenus ont le droit de commercer avec les fermiers polonais des villages voisins. Ils ont droit à un théâtre et à une cuisine commune…
Parmi les prisonniers « aptes au travail », 10.000 sont employés par la compagnie Toebbens : ils produisent des uniformes et des objets en cuir ou trient les vêtements appartenant aux victimes de l’Aktion Reinhard. Ceux des ouvriers de Toebbens qui fabriquent des uniformes pour la Wehrmacht sont mieux traités que les autres prisonniers qui travaillent pour les SS : ils construisent des baraques, aménagent des rues et des canaux, travaillent dans la forêt proche. Le travail est nettement plus dur et les détenus traités bien plus brutalement.
























