Le camp de concentration de Poniatowa
3. Le camp de travail pour les Juifs
Le camp sous Amon Göth
Conditions de vie et de travail
Le camp sous Hering
La liquidation du camp : l’Erntefest
Walter Caspar Többens : l’anti-Schindler
3.3. Le camp sous Hering
Au printemps 1943 arrive à Poniatowa le SS-Obersturmführer Gottlieb Hering, dernier commandant de Belzec, avec son staff de 40 SS. Son adjoint est Bernhardt Wallerang, appelé « Gant » par les prisonniers parce qu'il porte habituellement des gants blancs. Jusqu'en août 1943 les conditions de vie dans le camp de Poniatowa sont relativement passables. Beaucoup de prisonniers peuvent passer de la nourriture en contrebande dans le camp. Les SS ferment les yeux pour démontrer que tous les Juifs ne sont pas voués au massacre mais que ceux qui sont des travailleurs spécialisés ont une chance de survie.
Mais en août 1943 Poniatowa reçoit la visite d’Odilo Globocnik : l’Aktion Erntefest est sans doute déjà en l’air. Le régime change du tout au tout et devient celui d’un camp de concentration. N'importe quelle infraction au règlement est désormais punie de mort. Très souvent les SS appliquent le principe de la responsabilité collective : par exemple lorsqu’un un prisonnier s'échappe, c’est tout un groupe qui est éliminé. Chaque jour compte sont lot de prisonniers exécutés. Les corps sont brûlés dans un crematorium primitif : un lit de fer sous lequel on allume un feu. Le « vrai » crematorium est toujours en construction. Le plus grand assassin du camp est Heinrich Gley, un ancien de Belzec.
Le directeur civil de l'usine est Ernst Jahn, un Volksdeutscher, ancien citoyen polonais qui parle couramment polonais, allemand, anglais et hébreu. Il s’est souvent opposé aux SS dans le camp et a probablement été tué par les SS à Tomaszow Mazowiecki avant que le camp ne soit liquidé. Son successeur est Bauch qui va participer à l'exécution de prisonniers. Parmi les autres bourreaux redoutés : Ernst Zierke, Hans Zänker, Robert Jührs. Parmi les gardes ukrainiennes de Poniatowa, il y a aussi beaucoup de « Trawniki » venant du camp de Belzec.
Parmi les prisonniers, il y a beaucoup de combattants du ghetto de Varsovie. Ils s’organisent à Poniatowa en « organisation juive de combat » avec Majlech Fajnkind comme commandant. Grâce à ces contacts d’avant août 1943, argent, médicaments, nourriture et armes passent en contrebande dans le camp. Des cartes d’identités « aryennes » sont fabriquées pour ceux qui projettent de s’évader. La plupart de ces évadés rejoignent Varsovie et certains survivront à la guerre et témoigneront. La résistance prévoit plusieurs actions contre les SS mais elle est très nettement sous-équipée pour des actions d’envergure.
Le camp de concentration de Breendonk
Le camp de concentration de Lackenbach
Le camp de concentration de Lichtenburg
Le camp de concentration de Moringen
Le camp de concentration de Neue Bremm
Le camp de concentration d'Omnen
Le camp de concentration de Plaszow
Le camp de concentration de Radogosz
Le camp de concentration de Sonnenburg
Le camp de concentration de Vught (Hollande)
Le camp de concentration de Westerbork
Le camp de concentration de Langenstein
Le camp de concentration de Grini
Les camps de concentration de Lublin
Le camp de concentration de Blechhammer
Le camp de concentration de Budzin
Le camp de concentration de Hinzert
Le camp de concentration de Lwow Janowska
Le camp de concentration de Jasenovac, l’Auschwitz des Balkans
Le camp de concentration de Varsovie
Le camp de concentration de Pustkow
Le camp de concentration de Risiera di San Sabba
Le camp de concentration de Trawniki