L’art en France entre 1850 et 1900
4.6. Dans le sillage de l’impressionnisme
Paul Cézanne
Toulouse Lautrec
Paul Gaugin
Emile Bernard
Paul Sérusier
Vincent van Gogh
Odilon Redon et les débuts du symbolisme
4.6.4. Emile Bernard
Fils d’industriel, né à Lille, Emile Bernard (1868-1941) entre en 1884 dans l'atelier de Fernand Cormon où se lie avec Louis Anquetin et Henri de Toulouse-Lautrec.
Exclu de l'Atelier Cormon en 1886, il quitte Paris pour se rendre en Normandie et en Bretagne. À Concarneau, il rencontre Émile Schuffenecker (1851-1934) qui lui donne une lettre d’introduction à l’attention de Paul Gauguin. Bernard se rend à Pont-Aven, mais il a peu de contacts avec Gauguin.
Pendant l’hiver 1886-1887, il rencontre Van Gogh à Paris et connaît une période pointilliste. Au printemps 1887, il repart en Normandie et en Bretagne, et décore sa chambre à l'auberge de Mme Lemasson à Saint-Briac où il passe deux mois avant de se rendre à Pont-Aven. Il abandonne le pointillisme pour le cloisonnisme, élaboré avec Anquetin.
En août 1888 a lieu la véritable rencontre avec Gauguin : Gauguin et Bernard sont alors à un moment charnière de leurs évolutions artistiques respectives, ils se dirigent tous deux vers la synthèse conceptuelle et la synthèse formelle d'où nait le symbolisme de Pont-Aven : le « synthétisme » se traduit par une suppression de tout ce qui n'est pas mémorisé après la visualisation, les formes sont simples et la gamme de couleur est restreinte. En 1889 Bernard expose avec d’autres peintres du groupe de Pont-Aven au café Volpini à Paris.
En 1891 il se brouille avec Gauguin, définitivement. Émile accuse Gauguin de s'attribuer tous les mérites des inventions du groupe de Pont-Aven. En 1893, Antoine de la Rochefoucault, son mécène, l'aide financièrement à partir en Égypte : Bernard y séjourne dix ans et s'y marie. À son retour, en 1904, il rencontre Cézanne à Aix-en-Provence.
Il meurt dans son atelier parisien du quai Bourbon, à l'âge de 72 ans.
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