STOSKOPFF Sébastien
3.2. La vie de Stoskopff
L’apprentissage
Le séjour parisien
Le retour à Strasbourg
Au service du prince de Nassau Idstein
3.2.3. Le retour à Strasbourg
Stoskopff Sébastien : Nature morte aux fruits, pain, cruche et verre. Huile sur bois, 27,5 x 36,5cm. Collection privée. (Histoire de l’art) |
Stoskopff à visiblement l’intention de s’installer définitivement dans la ville alsacienne puisque le 11 février 1641 il entre dans la corporation des orfèvres, artisans d’art et peintres de la ville « Zur Steltz ». Rapidement éclate au sein de la corporation une querelle : le nouveau membre doit-il réaliser un « chef d’œuvre » pour celle-ci ? Cette querelle est vraisemblablement alimentée par quelques membres du « poêle », qui voient, non sans quelque raison, un redoutable concurrent s’installer parmi eux… Les débats se prolongent fort longtemps ; mais le 13 octobre 1642 Stoskopff, qui entre temps a acquis grande notoriété dans la ville, offre au « Conseil des Quinze » une toile pour leur grande salle de délibération : émerveillés, les « Quinze » ordonnent à la corporation de cesser la dispute et la « Monnaie » de la cité dédommage l’artiste pour son œuvre extraordinaire « über die massen schones Kunstgemähl… » Cette œuvre, une nature morte dans une cuisine, sera accrochée dans la salle du conseil de la ville, mais sera malheureusement détruite dans l’incendie de l’Hôtel de ville lors des évènements de juillet 1789.
Stoskopff Sébastien : Nature morte à la pipe. Huile sur toile, 42,5 x 58,2cm. Collection privée, USA. (Histoire de l’art) |
Les œuvres de la période strasbourgeoise sont marquées à la fois par la continuité et par l’innovation : les scènes de cuisine, les déjeuners sont toujours présents, de même que les vanités dont il donne avec la « Grande Vanité » (1641, Strasbourg, musée de l’Œuvre Notre-Dame) une interprétation magistrale. Mais des sujets nouveaux apparaissent : les pièces d’orfèvrerie et les corbeilles de verres en cristal vénitien et de saisissants trompe-l’œil.