B&S Encyclopédie

Index de l'article Index de l'article
1. La mise en place de la politique exterminationniste
1.1. Introduction
1.2. L’environnement de l’opération Barbarossa
1.3. De la « transplantation » à l’extermination

2. Histoire des Einsatzgruppen
2.1. Origines
2.2. La composition des Einsatzgruppen
2.3. L’Einsatzgruppe A
2.4. L’Einsatzgruppe B
2.5. L’Einsatzgruppe C
2.6. L’Einsatzgruppe D

3. Les méthodes des Einsatzgruppen
3.1. Les fusillades
3.2. Les camions à gaz
3.3. Les camps d’extermination

4. Les rapports

5. Les grands massacres
5.1. Le massacre des Juifs de Lettonie
5.2. Babi Yar
5.3. La forêt de Krepiec
5.4. Le massacre des juifs de Przemysl dans la forêt de Grochowce

6. Les victimes

7. L’« Aktion 1005 »
7.1. Origine et objectifs
7.2. Le travail du kommando
7.3. Les procès du « Sonderkommando 1005 »

8. Témoignages
8.1. Les rapports des EG
8.2. Babi Yar, par un officier allemand
8.3. Himmler : Extraits des discours de Poznan
8.4. Massacres à Minsk
8.5. L’Accord OKW-RSHA du 26 mars 1941
8.6. Un chef des EG témoigne
8.7. Le rapport Graebe
8.8. « Les camions de la mort »
8.9. Note pour l’entretien des camions à gaz

9. Le procès des Einsatzgruppen
9.1. Les procès
9.2. Les verdicts du procès de Nuremberg
9.3. Verdicts des autres procès
9.4. Procès en Allemagne de l’Est
9.5. Autres destins

10. Les bourreaux. Biographies
10.1. Achamer- Pifrader Humbert
10.2. Alvensleben Ludolf-Hermann Emmanuel Georg Kurt Werner von
10.3. Baatz Bernhard
10.4. Bach Zelewski Erich von dem
10.5. Barth Horst
10.6. Bassewitz-Behr Georg-Henning, comte de
10.7. Becker August
10.8. Behrends Hermann Johann Heinrich
10.9. Biberstein Ernst
10.10. Bierkamp Walther
10.11. Blobel Paul
10.12. Bluhm Wilhelm
10.13. Blume Walter
10.14. Bock Wilhelm
10.15. Böhme Klaus
10.16. Bradfisch Otto
10.17. Braune Fritz
10.18. Braune Werner
10.19. Buchardt Friedrich
10.20. Christensen Theodor
10.21. Christmann Kurt
10.22. Ehlers Ernst
10.23. Ehrlinger Erich
10.24. Fegelein Herrmann
10.25. Fendler Lothar
10.26. Filbert Albert
10.27. Findeisen Wilhelm
10.28. Fuchs Wilhelm
10.29. Gottberg Curt von
10.30. Haensch Walter
10.31. Hafner August
10.32. Hans Kurt
10.33. Hausmann Emil
10.34. Herrmann Günther
10.35. Hubig Hermann
10.36. Isselhorst Erich
10.37. Jäger Karl
10.38. Janssen Adolf
10.39. Jeckeln Friedrich
10.40. Jost Heinz
10.41. Klingelhöfer Waldemar
10.42. Kutschera Franz
10.43. Landau Felix
10.44. Lange Herbert
10.45. Lange Rudolf
10.46. Meier August
10.47. Meyszner August Edler von
10.48. Naumann Erich
10.49. Nebe Arthur
10.50. Nosske Gustav Adolf
10.51. Ohlendorf Otto
10.52. Ott Adolf
10.53. Pechau Manfred
10.54. Prützmann Hans-Adolf
10.55. Rapp Albert
10.56. Rasch Emil Otto
10.57. Rauca Helmut
10.58. Rauff Walter
10.59. Roch Heinz
10.60. Sandberger Martin
10.61. Schäfer Oswald Theodor August Wilhelm
10.62. Schimana Walter
10.63. Schöngarth Karl
10.64. Schulz Erwin
10.65. Seetzen Heinrich Otto
10.66. Seibert Willi
10.67. Six Franz
10.68. Stahlecker Franz Walter
10.69. Steimle Eugen
10.70. Strauch Eduard
10.71. Suhr Friedrich
10.72. Weinmann Erwin
10.73. Woyrsch Udo Gustav Wilhelm Egon von
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Nazisme : les Einsatzgruppen (2ième guerre mondiale)

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0. Nazisme : les Einsatzgruppen (2ième guerre mondiale)

La mise en place de la politique exterminationniste
Histoire des Einsatzgruppen
Les méthodes des Einsatzgruppen
Les rapports
Les grands massacres
Les victimes
L’« Aktion 1005 »
Témoignages
Le procès des Einsatzgruppen
Les bourreaux. Biographies

2. Histoire des Einsatzgruppen

Ivanogrod, Ukraine 1942
Ivanogrod, Ukraine 1942

2.1. Origines

La décision d'utiliser des unités des SD (services de sécurité) pour accomplir des actions politiques spéciales est prise au début de la planification de l'invasion Barbarossa, décidée le 18 décembre 1940 par le Führer. Le 13 mars 1941, le général Keitel, commandant de l’OKW, dote le plan Barbarossa d'un supplément qui traite de « tâches spéciales », indépendantes des besoins militaires de l'invasion et qui seront supervisées par Himmler.

Keitel écrit :

« Dans le théâtre d'opérations de l'Armée, le Reichsführer-SS [Himmler] s'est vu confié des missions spéciales par le Führer pour la préparation de l'administration politique, missions spéciales qui découlent de la lutte décisive entre deux systèmes politiques opposés. Dans la conduite de ces missions, le Reichsführer-SS agit indépendamment et de sa propre autorité [...] Au début des opérations, la frontière germano-soviétique doit être fermée à la circulation du personnel non militaire, à l'exception des unités de police qui doivent être déployées sur ordre du Führer. »
(Hitlers Weisungen für die Kreigführung [Directives d'Hitler pour la conduite de la Guerre], éditées par Walther Hubatsch, Deutscher Taschenbuch Verlag, Frankfort sur-le Main, 1962, pp. 102-3, traduction vers l'anglais de Gord McFee. Voir également Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d'Europe, Fayard 1988, p. 243)

Après des négociations avec l'armée allemande menées entre Eduard Wagner de la Wehrmacht et Heydrich, réunion à laquelle participe Otto Ohlendorf, il est convenu qu'au front, les Einsatzgruppen seraient sous le contrôle de l'armée, mais que dans les zones d'opérations et à l'arrière l'autorité de l'armée ne s'étendrait pas au-delà des questions de tactique. En fait, les Einsatzgruppen sont presque toujours opérationnellement indépendants, recevant leurs ordres directement de Heinrich Himmler et, jusqu'à sa mort, de Reinhard Heydrich. Il y aura des plans pour créer des unités semblables dans d'autres territoires contrôlés par les nazis (Ohlendorf, témoignage de Nuremberg), mais ces plans ne seront jamais mis à exécution.

Une scène de tuerie. Einsatzgruppe D, quelque part en Ukraine
Une scène de tuerie. Einsatzgruppe D, quelque part en Ukraine
Micasevichi en Polésie : le massacre des Juifs
Micasevichi en Polésie : le massacre des Juifs
Slarow, Union Soviétique, le 4 juillet 1941. Les hommes à gauche sont des « Allemands ethniques » qui prêtent main forte au bataillon EG
Slarow, Union Soviétique, le 4 juillet 1941. Les hommes à gauche sont des « Allemands ethniques » qui prêtent main forte au bataillon EG

Au départ, la ligne de conduite à tenir est communiquée oralement aux officiers des Einsatzgruppen. Elle est ensuite en partie formulée, notamment dans le « Kommisarbefehl ». Effectivement, l'invasion de l'URSS est précédée par une série d'« ordres criminels », ordres et décrets diffusés aux soldats au printemps 1941, encourageant et couvrant les crimes contre les civils. En ce qui concerne plus particulièrement les Einsatzgruppen, par ordre de Hitler, sous l'autorité exclusive de Himmler, ils peuvent commettre des exactions, s'appuyant sur des alibis politiques, dont les responsables n'ont pas à rendre compte à l'armée régulière.

Organigramme de la chaîne de commandement des Einsatzgruppen
Organigramme de la chaîne de commandement des Einsatzgruppen

Les chefs des Einsatzgruppen sont réunis au moins deux fois en juin 1941, et reçoivent alors des instructions concernant leurs tâches. Au cours d'une troisième réunion qui a lieu probablement le 22 juin 1941, Heydrich donne aux commandants des instructions relatives aux plans de leurs opérations. Otto Ohlendorf, commandant des Einsatzgruppen D et proche associé d'Himmler, confirme que ces ordres avaient été donnés, lors de son témoignage au Procès de Nuremberg : « … à la fin de l'été 1941 Himmler se trouvait à Nikolaïev. Il réunit les chefs et les hommes des Einsatzkommandos, leur répéta l'ordre de liquidation, et fit remarquer que les chefs et les hommes qui avaient pris part à la liquidation n'assumaient aucunement la responsabilité de l'exécution de cet ordre. La responsabilité lui appartenait, à lui seul et au Führer. »

2.2. La composition des Einsatzgruppen

Les Einsatzgruppen sont constitués de quatre unités paramilitaires créées avant l'invasion de l'Union Soviétique dans le but de « liquider » les Juifs, Tziganes, commissaires politiques du Parti communiste et résistants. Trois de ces groupes (Einsatzgruppe A, B, et C) sont rattachés aux groupes de l'armée qui participent à l'invasion, et le quatrième (Einsatzgruppe D) est envoyé en Ukraine sans être rattaché à un groupe armé. Tous opèrent dans les territoires occupés par le Troisième Reich sur le front Est.

Il y a approximativement 600 à 1 000 hommes dans chaque Einsatzgruppe, bien que beaucoup fassent partie du personnel de soutien. Les membres actifs des Einsatzgruppen proviennent de différentes organisations militaires ou non militaires du Troisième Reich. La majorité des membres appartient aux Waffen-SS, branche militaire des SS. Dans le groupe d'intervention A, par exemple, la répartition des membres actifs est la suivante :

  • Waffen-SS : 340 ;
  • Gestapo : 89 ;
  • SD (service de sécurité) : 35 ;
  • Police de l'ordre (Ordnungspolizei) : 133 ;
  • Kripo (Kriminalpolizei) : 41.

Photo de famille des tueurs
Photo de famille des tueurs
La « race de demain » : tueurs des Einsatzgruppen en Pologne
La « race de demain » : tueurs des Einsatzgruppen en Pologne
Photo de famille des assassins… quelque part en Ukraine..
Photo de famille des assassins… quelque part en Ukraine..

Chaque Einsatzgruppe est en outre divisé en sous unités opérationnelles, les « Einsatzkommandos » (commandos d'intervention) ou les « Sonderkommandos » (commandos spéciaux).

Côté allemand, les Einsatzgruppen ne sont pas les seules unités chargées de l’élimination des Juifs et des résistants communistes : peu avant l’invasion de l’URSS, Himmler créée trois hauts commandements régionaux des SS, les HSSPF ou « Höhere SS und Polizeiführer », qui sont ses représentants directs auxquels sont subordonnés les troupes de police, les troupes de SS et les Einsatzgruppen. Ces troupes spéciales, outre le maintien de la sécurité, ont deux missions principales : d’une part lutter contre les partisans, et d’autre part exécuter les fonctionnaires du parti communiste soviétique, les éléments radicaux et les « juifs occupant des positions dans le parti et l’Etat ». Ces trois commandements sont :

  • En Russie du nord, le HSSP Obergruppenführer Hans Adolf Prützmann, (remplacé en novembre 1941 par Friedrich Jeckeln) qui a sous ses ordres le Régiment de Police Nord et la seconde brigade d’infanterie SS qui opère sur le front.
  • Hans Adolf Prützmann et Heinrich <a class=Himmler sur le front de l’est'>
    Hans Adolf Prützmann et Heinrich Himmler sur le front de l’est
  • En Russie Centrale le HSSP Obergruppenführer von dem Bach Zelewski qui a sous ses ordres le régiment de Police Russie Centre (Oberstleutnant der Schutzpolizei Max Montua) et la brigade de cavalerie SS commandée par Hermann Fegelein.
  •  le HSSP Obergruppenführer von dem Bach Zelewski
    le HSSP Obergruppenführer von dem Bach Zelewski
  • En Russie sud le HSSP Friedrich Jeckeln (remplacé par Prützmann) qui a sous ses ordres le régiment de Police Russie Sud et la 1ère brigade de cavalerie SS commandée.
  • Friedrich Jeckeln : une carrière de tueur
    Friedrich Jeckeln : une carrière de tueur

Les Einsatzgruppen sont enfin aidés : ils peuvent solliciter l'aide de la Wehrmacht, qui reste en général assez réticente mais met souvent à disposition des EG sa logistique… Ce sont surtout des troupes des milices locales des territoires conquis qui vont participer en nombre aux massacres. Il s’agit la plupart du temps d’auxiliaires lettons, lituaniens, estoniens et ukrainiens. L’antisémitisme est en effet virulent aussi bien dans les pays Baltes qu’en Ukraine… En Ukraine, les Einsatzgruppen acceptent volontiers la participation des milices locales à la fois parce qu'ils ont besoin de l'aide de ces auxiliaires mais aussi parce qu'ils espèrent impliquer les habitants du pays dans les pogroms qu'ils dirigent. (Rapport Opérationnel 81, de l'Einsatzkommando 6, 12 septembre 1941).

Lituanie : Juifs battus à mort par des auxiliaires lituaniens. Juin 1941
Lituanie : Juifs battus à mort par des auxiliaires lituaniens. Juin 1941
Lituanie : Juifs de Kovno emprisonnés avant leur exécution, 27 juillet 1941
Lituanie : Juifs de Kovno emprisonnés avant leur exécution, 27 juillet 1941
Kovno : à l’intérieur du Fort N°9, avant l’exécution
Kovno : à l'intérieur du Fort N°9, avant l'exécution

Ainsi, à Babi-Yar, près de Kiev, où 33 771 Juifs sont assassinés les 20-30 septembre 1941, deux « Kommandos » ukrainiens assistent le Sonderkommando 4a. Pendant la «Gross Aktion» du 28-29 octobre 1941, à Kaunas en Lituanie, au cours de laquelle 9.200 Juifs sont massacrés, les milices lituaniennes travaillent avec les Einsatzgruppen. A Zhitomir en Ukraine, 3 145 Juifs sont assassinés le 18 septembre 1941 avec l'aide de la milice ukrainienne (Rapport Opérationnel 106) ; Le « Rapport Opérationnel 88 » rapporte que le 6 septembre 1941, 1 107 adultes juifs sont fusillés tandis que l'unité de la milice ukrainienne liquide 561 enfants et jeunes Juifs. Dans bien des cas, la milice qui assiste les Einsatzgruppen est payée avec l'argent et les objets de valeur volés aux victimes.

Massacre quelque part en Ukraine en 1941-1942
Massacre quelque part en Ukraine en 1941-1942
Lezno, Pologne 1939 : des Polonais viennent d’être exécutés par les Allemands des tous premiers Einsatzgruppen
Lezno, Pologne 1939 : des Polonais viennent d’être exécutés par les Allemands des tous premiers Einsatzgruppen
Région de Tarnopol, Ukraine : excavation d’une fosse commune par les Soviétiques, 1944-1945
Région de Tarnopol, Ukraine : excavation d'une fosse commune par les Soviétiques, 1944-1945

2.3. L’Einsatzgruppe A

 

Commandants :

Einsatzgruppe A : EGA

Dr. Walter Stahlecker (1941-1942)
Heinz Jost (1942)
Dr. Hubert Achamer-Pifrader (1942-1943)
Friedrich Panzinger (1943-1944)
Dr. Wilhelm Fuchs (1944)

Sonderkommando 1a : SK1a

Dr. Martin Sandberger (1941-1943)
Bernhard Baatz (1943-1944)

Sonderkommando 1b : SK1b

Dr. Erich Ehrlinger (1941)
Walter Hofmann (194
Dr. Eduard Strauch (1942)
Dr. Erich Isselhorst (1943)

Einsatzkommando 1 : EK1

Hermann Hubig

Einsatzkommando 2 : EK2

Rudolf Batz (1941)
Dr. Eduard Strauch (1941)
Dr. Rudolf Lange (1941-1944)

Einsatzkommando 3 : EK3

Karl Jäger (1941-1943)
Dr. Wilhelm Fuchs (1943-1944°
Hans-Joachim Böhme (1944)

Territoire des opérations de l’Einsatzgruppe A
Territoire des opérations de l'Einsatzgruppe A

Commandée par Stahlecker, l’EG-A, parti de Gumbinnen en Prusse Orientale le 23 juin 1941, l’Einstazgruppe A avance jusqu’à Tilsitt le long de la frontière lituanienne et entre à Kaunas le 25, suivant de très près l’avance de la Wehrmacht. Le quartier général de l’EG-A s’installe à Riga et supervise les opérations en Lituanie et en Lettonie. Le 10 juillet 1941, l’EK-1a commence les opérations en Estonie, pendant que l’EK-1b opère dans la zone sud de Leningrad (région de Psok, Ostrov et Opotshka). Le commandant de l’EG-A prévoit d’entrer à Leningrad et négocie avec l’Etat major de la IVè Panzerdivision et plus particulièrement avec la Division SS Totenkopf, prévue pour pénétrer la première dans la ville. Aussi le QG est transporté à Pskov où le rejoignent des sections des SK-1a et EK-2 et EK-3. Mais lorsque le front se stabilise devant Leningrad, les unités sont transférées à Krasnogvardeisk (Gatcina).

Le Sonderkommando SK1-a est constitué en juin 1941 et dissout en octobre 1944. Il suit la 18è armée, organise des « Aktionen » (opérations de terreur et de massacres) qui débutent le 27 juin dans la région de Liepaja (Libau) et Yelgava ; il entre à Riga en compagnie du quartier général de l’EG-A aux premiers jours de juillet. Il devient en décembre 1941 l’Office de la SIPO et du SD d’Estonie. Commandé par Martin Sandberger jusqu’en 1943 et par Bernhard Baatz jusqu’en octobre 1943, il opère principalement dans les zones de Gumbinnen, Liepaja, Jelgava, Mitau, Riga, Pskov, Fellin, Pärnu, Tallinn, Dorpat, Narwa.

Liepaja-Libau (Lituanie) : déshabillage sous les yeux des meurtriers, quelques instants avant la fusillade
Liepaja-Libau (Lituanie) : déshabillage sous les yeux des meurtriers, quelques instants avant la fusillade
Liepaja-Libau (Lituanie) : déshabillage sous les yeux des meurtriers, quelques instants avant la fusillade
Liepaja-Libau (Lituanie) : déshabillage sous les yeux des meurtriers, quelques instants avant la fusillade
Liepaja-Libau (Lituanie) : derniers instants de vie
Liepaja-Libau (Lituanie) : derniers instants de vie

Le Sonderkommando SK1-b est constitué en juin 1941 et dissout en octobre 1944. Il devient en décembre 1941 l’Office de la SIPO et du SD de Biélorussie. Commandé par Erich Ehrlinger jusqu’en novembre 1941, par Walter Hofmann jusqu’en mars 1942, par Eduard Strauch de mars à août 1942 et par Erich Isselhorst jusqu’en octobre 1943, il opère dans les zones de Kovno (Kaunas), Minsk, Daugavpils (Pinsk), Zilupe, Ostrav, Rezekne, Staraya Russa, Tschudowo, Tosno, Wilejka.

Minsk, 6 septembre 1941. Pendaison d’une jeune fille. On raconte que les SS faisaient des concours de photos pour saisir le moment fatal
Minsk, 6 septembre 1941. Pendaison d’une jeune fille. On raconte que les SS faisaient des concours de photos pour saisir le moment fatal
Minsk, 6 septembre 1941. La jeune fille morte, un jeune homme est pendu
Minsk, 6 septembre 1941. La jeune fille morte, un jeune homme est pendu

L'Einsatzkommando EK-1 entre à Kaunas le 28 juin et Daugavpils (Pinsk – Dunaberg) le 8 juillet 1941. En 1942, il est divisé en deux : l’Einsatzkommando 1b, constitué mi 1942 et commandé par Hermann Hubig, qui opère jusqu’en novembre de la même année dans la zone de Loknja. L’Einsatzkommando 1c, constitué le 1 août 1942 opère dans la zone de Krasnogwardeisk et Nataljewka et est dissout le 28 novembre 1942.

Einsatzgruppen : massacres dans la région de Vilna et Kovno, septembre - octobre 1941
Einsatzgruppen : massacres dans la région de Vilna et Kovno, septembre - octobre 1941

L’Einsatzkommando 2 EK2 est constitué en juin 1942 et sera dissout en 1944. L’EK-2 arrive à Siaulai le 27 juin puis progresse plus tard vers Riga. Il devient en décembre 1941 l’Office de la SIPO et du SD de Lettonie. Commandé par Rudolf Baatz jusqu’au 4 novembre 1941 puis par Eduard Strauch jusqu’au 2 décembre 41 et par Rudolf Lange jusqu’en 1944. Il opère principalement à Siauliai (Schaulen), Ljepaja (Libau) et Riga.

Créé en juin 1941, l’EK-3 entre à Kaunas le 2 juillet et organise des « Aktionen » en Lituanie. Le 9 août, il remplace l’EK-9 de l’EG-B à Vilnius (Vilna). Il devient en décembre 1941 l’Office de la SIPO et du SD de Lituanie. Commandé jusqu’au 1 août 1943 par Karl Jäger, puis par Wilhelm Fuchs jusqu’en mai 1944 et enfin par Hans Joachim Böhme jusqu’en janvier 1945. Il opère en Lituanie et dans la partie attenante de l’Union Soviétique. Il est dissout en janvier 1945. Le célèbre rapport Jäger énumère une bonne partie des massacres qu’il a opérés.

Liepaja-Libau (Lituanie) : massacre de 23 communistes et de 2 731 juifs..
Liepaja-Libau (Lituanie) : massacre de 23 communistes et de 2 731 juifs..
Liepaja-Libau (Lituanie) : massacre de 23 communistes et de 2 731 juifs..
Liepaja-Libau (Lituanie) : massacre de 23 communistes et de 2 731 juifs..

Fin septembre 1941 Stahlecker est nommé commandant de la SIPO et du SD dans les pays Baltes et en Biélorussie avec QG à Riga. Le SK-1a est divisé en sections et réparti dans divers offices de la SIPO et du SD en Estonie. Le EK-2 est réparti dans les offices régionaux de Lettonie et le EK-3 en Lituanie. La majeure partie du SK-1b est transférée à Minsk, alors que les petites unités mobiles du SK-1a et du 1b continuent à fonctionner dans la région de Léningrad. Le 24 mars 1942 le Brigadeführer Heinz Jost remplace Stahlecker, tué le 23 mars 1942 dans un combat avec les partisans soviétiques dans la région de Krasnogwardeisk.

Le bilan de l’Einsatzgruppe A
Le bilan de l'Einsatzgruppe A

2.4. L’Einsatzgruppe B

  Commandants :
Einsatzgruppe B : EGB Arthur Nebe (1941)
Erich Naumann (1941-1943)
Horst Böhme (1943)
Dr. Erich Ehrlinger (1943-1944)
Heinz Seetzen (1944)
Horst Böhme (1944)
Einsatzkommando 8 : EK8
(jusqu’en 1944 puis
Sonderkommando 8)
Dr. Otto Bradfisch (1941-1942)
Richter (1942)
Dr. Erich Isselhorst (1942)
Hans Schindhelm (1942-1944)
Alfred Renndorfer (1944)
Einsatzkommando 9 : EK9 Dr. Alfred Filbert (1941)
Oswald Schaefer (1941-1942)
Wilhelm Wiebens (1942-1943)
Dr. Friedrich Buchardt (1943)
Werner Kämpf (1943-1944)
Sonderkommando 7a : SK7a Dr. Walter Blume (1941)
Eugen Steimle (1941)
Kurt Matschke (1941-1942)
Albert Rapp (1942-1943)
Helmut Looss (1943-1944)
Dr. Gerhard Bast (1944)
Sonderkommando 7b : SK7b Max Rausch (1941-1942)
Adolf Ott (1942-1943)
Josef Auinger (1942-1943)
Georg Raabe (1943-1944)
Sonderkommando 7c : SK7c
(Vorkommando Moskau)
Dr. Franz Alfred Six (1941)
Woldemar Klingelhöfer (1941)
Wilhelm Bock (1941-1942)
Schmücker (1942)
Wilhelm Bluhm (1942-1943)
Hans Eckhardt (1943)
Friedrich Buchardt (1941)
Dr. Erich Körting (1941)

Territoire des opérations de l’Einsatzgruppe B
Territoire des opérations de l'Einsatzgruppe B

Le 24 juin 1941 l’EG-B avance par Poznan vers Varsovie, tandis que le SK-7a rejoint la 9è armée qui avance à travers la Prusse Orientale et arrive à Vilnius le 30. Le 3 juillet il est relevé par le EK-9, rejoint Minsk et est transféré avec le « Vorkommando Moskau » sur la zone de la 4è Panzerarmee. Le 5 août 1941, le quartier général se déplace sur Smolensk où est déjà stationné le « Vorkommando Moscou ». Une de ses unités avancées suit le 4è Panzergrupp qui avance vers Moscou. Début octobre 1941, il rejoint les unités avancées de l’EK-9, alors que le « Vorkommando Moskau » opère à Medyn et Maroyaroslavetz.

Ponary près de Vilno : une des fosses d’exécution
Ponary près de Vilno : une des fosses d’exécution
Ponary, près de Vilno. Un groupe de Juifs après un massacre, en 1943. Les corps sont sur le point d’être incinérés.
Ponary, près de Vilno. Un groupe de Juifs après un massacre, en 1943. Les corps sont sur le point d’être incinérés.
Ponary près de Vilno : fosse de crémation
Ponary près de Vilno : fosse de crémation
Ponary près de Vilno : fosse de crémation
Ponary près de Vilno : fosse de crémation

Constitué en juin 1941, le Sonderkommando 7a opère principalement à Vilna, Nevel, Gorodoik, Vitbesk, Welish, Rshev, Vyasma, Kalinin, Klinzy. On sait qu’au 15 décembre 1942 il a au moins exécuté 6 788 personnes. Il est dissout en novembre 1944.

Constitué en juin 1941, le Sonderkommando 7b arrive à Minsk le 4 juillet après avoir passé par Brest Litovsk, Kobrin, Pruzhany, Slonim et Baranovici. Le 5 juillet le quartier général de l’EG-B atteint Minsk où il reste durant 5 semaines. Il est alors décidé que les Sonderkommandos suivraient l’avance de la Wehrmacht et que les Einsatzkommandos continueraient d’opérer dans les zones conquises. Le SK 7b opère alors à Brest-Litovsk, Kobrin, Pruzhany, Slonim, Baranovichi, Minsk, Orsha, Klinzy, Briansk, Kursk, Tserigov, Orel. Il sera dissout en novembre 1944. On sait qu’au 15 décembre 1942 il a au moins exécuté 3 816 personnes. Par la suite, les SK-7a et SK-7b réalisent des opérations de tueries de masses dans de vastes secteurs à l’est et au sud de Minsk et de Smolensk, ainsi que dans les villes de Veliki-Luki, Kalinin, Orsha, Gomel, Tchernigov, Or’ol et Koursk.

L’EK-8, constitué en juin 1941, rejoint Bialystok le 1 juillet. En passant par Slonim et Baranovici, il perpètre des exécutions en masse dans le sud-ouest de la Biélorussie. Il s’installe à Minsk du 6 août au 9 septembre 1941 puis rejoint Moghilev qui devient son quartier général. De Moghilev, il opère dans le sud-est de la Biélorussie et envoie des unités à Bobruistk, Gomel, Roslavl’, Volkovisk, Baranovichi, Lahoysk et Klinzy. C’est l’unité la plus sanguinaire de l'Einsatzgruppe B : au 15 décembre 1942 elle a massacré 74 740 personnes. L’unité est dissoute en octobre 1943.

Parti de Varsovie, l’EK-9 rejoint Vilnius par Treubur en Prusse Orientale le 2 juillet. Des sous-unités œuvrent à Grodno et Bielsk-Podlaski. Le 20 juillet, il occupe la zone au nord de l’axe routier Minsk-Moscou. L’unité principale demeure à Vitebsk, et des sections sont envoyées à Polotzk, Nevel, Lepel et Surazh. Suite à l’avance de la Wehrmacht vers Moscou, il s’installe à Vyazma et envoie des unités vers Gsthatsk et Mozhaisk, tout près de la capitale soviétique. Après le 21 décembre 1941, il retourne à Vitebsk et opère à Vilna, Grodno, Lida, Bielsk-Podlaski, Nevel, Lepel, Surazh, Vyazma, Gshatsk, Mozhaisk, Vitbesk, Smolensk, Varena. Au 15 décembre 1942, il a exécuté 41 340 personnes. Il est dissout en mars 1944.

Le « Vorkommando Moskau » ou Sonderkommando 7c est actif de juin 1941 à janvier 1942. Il est incorporé après la retraite de Moscou au Sonderkommando 7b. Il opère principalement dans la région de Smolensk. On sait qu’au 15 octobre 1942 il a au moins exécuté 4 660 personnes.

2.5. L’Einsatzgruppe C

  Commandants :
Einsatzgruppe C : EGC Dr. Otto Rasch (1941)
Dr. Max Thomas (1941-?)
Sonderkommando 4a : SK4a Paul Blobel (1941-1942)
Dr. Erwin Weinmann (1942)
Eugen Steimle (1942-1943)
Friedrich Schmidt (1943)
Theodor Christensen (1943)
Sonderkommando 4b : SK4b Günther Herrmann (1941)
Fritz Braune (1941-1942)
Dr. Walter Haensch (1942)
August Meier (1942)
Freidrich Suhr (1942-1943)
Waldemar Krause (1943-1945)
Einsatzkommando 5 : EK5 Erwin Schulz (1941)
August Meier (1941-1942)
Einsatzkommando 6 : EK6 Dr. Erhard Kroeger (1941)
Robert Mohr (1941-1942)
Ernst Biberstein (1942)
Friedrich Suhr (1942-1943)

Territoire des opérations de l’Einsatzgruppe C
Territoire des opérations de l'Einsatzgruppe C

Parti de Haute Silésie, le quartier général de l’EG-C atteint Lvov le premier juillet 1941 après avoir traversé l’est de la Galicie. Il est suivi de peu par les EK-5 et EK-6 qui organisent le terrible pogrom de Lvov contre les juifs, qui fait 4 000 victimes. Le SK-4b agit de même à Zlotchev et Tarnopol (5 juillet). Le SK-4a marche via Cracovie, Zamosc et Sokal sur Lutsk (Luck), où il organise à grande échelle des « Aktionen » de massacres sous couvert de représailles entre le 30 juin et le 2 juillet. Le 6 juillet il continue en direction de Rovno, Novograd-Volynskij et Zhitomir, où il est rejoint le 19 par l’Etat-major de l’EG-C. Divisé en petites sections, il opère au nord, à l’ouest et au sud-ouest de Kiev.

Lvov. La caméra filme… des Juifs vont mourir
Lvov. La caméra filme… des Juifs vont mourir
Lvov. Quelques minutes après avoir été filmés puis exécutés, les juifs sont emmenés sur une charrette à bras
Lvov. Quelques minutes après avoir été filmés puis exécutés, les juifs sont emmenés sur une charrette à bras

Le 19 septembre 1941 le SK-4a entre dans Kiev, et les 29-30 septembre 1941, avec l’aide du quartier général de l’EG-C organise le massacre de plus de 30 000 juifs à Babi Yar. En janvier 1942, il extermine les juifs de Kharkov, et marche par Belgorod sur Kalach en direction de Stalingrad. Il opère à Lvov, Lutsk, Rovno, Zhitomir, Pereyaslav, Yagotin, Ivankov, Radomyshl, Lubny, Poltava, Kiev, Koursk Kharkov. Après la défaite de Stalingrad, il bat en retraite par Bobruisk vers Minsk, ou il est dispersé fin 1943.

Lubny, Ukraine, le 16 octobre 1941: quelques minutes encore à vivre..
Lubny, Ukraine, le 16 octobre 1941: quelques minutes encore à vivre..
Lubny, Ukraine, le 16 octobre 1941 : quelques minutes encore à vivre..
Lubny, Ukraine, le 16 octobre 1941 : quelques minutes encore à vivre..
Lubny, Ukraine, le 16 octobre 1941 : quelques minutes encore à vivre..
Lubny, Ukraine, le 16 octobre 1941 : quelques minutes encore à vivre..
Lubny, Ukraine, 16 octobre 1941 : avant de mourir
Lubny, Ukraine, 16 octobre 1941 : avant de mourir
Lubny, Ukraine, 16 octobre 1941 : déshabillage avant de mourir
Lubny, Ukraine, 16 octobre 1941 : déshabillage avant de mourir
Lubny, Ukraine, 16 octobre 1941
Lubny, Ukraine, 16 octobre 1941

A la même période, le quartier général du HSSPf Sud, avec l’appui de la 1ère Brigade SS et Régiment de police Sud assassine 36.000 Juifs à Kamenets-Podolsk puis à Dniepropetrovsk. Par Vinnitza et Krementchug, le SK-4b marche sur Poltava. Il atteint Kramatorskaya en décembre 1941 et Gorlovka dans le Donbass en mars 1942. Il avance vers le Caucase, et en automne 1942 s’établit à Rostov sur le Don.

Tarnopol, 6 juillet 1941
Tarnopol, 6 juillet 1941
Devant la fosse, quelque part en URSS, ces hommes et ce petit garçon attendent l’instant fatal
Devant la fosse, quelque part en URSS, ces hommes et ce petit garçon attendent l'instant fatal

L’EK-5 se fraye un chemin par Zithomir vers Berdichev est « travaille » dans la même région que le SK-4a. Après la prise de Kiev, il s’établit dans la ville. Des unités de la section sont envoyées à Zithomir, Vinnitza et Rovno et font fonction de sections de la SIPO et du SD. Quelques sections de l’EK-5 travaillent à l'est du Dniepr, mais en janvier 1942 l'unité est dispersée et ses membres sont affectés à la SIPO-SD de Kiev.

En août, l’EK-6 opère à partir de Zlochev (Zlocov) vers Proskurov (Chmel’nickij) et Novo-Ukraina, où œuvrent aussi des unités du quartier général de l’EG-C. En septembre il est actif à Krivoï Rog, puis en octobre dans la boucle du Dniepr, dans la région de Dniepropetrovsk, Zaparoje, Stalino, Rostov et Nikopol. En novembre 1941 il stationne à Stalino (Donek) puis en septembre 1942 à Rostov. Il est dissout en novembre 1943. Il a massacré au moins 5 577 personnes.

Ivanogrod, Ukraine 1942
Ivanogrod, Ukraine 1942
Russie : pour ce juif, une balle dans la nuque... Einsatzgruppe D, Vinica, Ukraine
Russie : pour ce juif, une balle dans la nuque... Einsatzgruppe D, Vinica, Ukraine

Le quartier général de l’EG-C marche sur Kiev le 25 juillet. En septembre 1942 il est envoyé à Starobel’sk et en février 1943 à Poltava. Schongarth reçoit alors l’ordre de créer des unités qui ont mission d’opérer à Lvov, Rava-Ruska, Lutak, Kovel, Rovno, Pinsk, Bialystok, Novogrodek, Baranovichi et Grodno.

2.6. L’Einsatzgruppe D

  Commandants :
Einsatzgruppe D :
(Kampfgruppe Bierkamp)
Otto Ohlendorf (1941-1942)
Walther Bierkamp (1942-1943)
Sonderkommando 10a : SK10a Heinz Seetzen (1941-1942)
Kurt Christmann (1942-1943)
Sonderkommando 10b : SK10b Alois Persterer (1941-1942)
Eduard Jedamzik (1942-1943)
Sonderkommando 11a : SK11a Paul Zapp (1941-1942)
Mauer (1942)
Dr. Gerhard Bast (1942)
Werner Hersmann (1942-1943)
Sonderkommando 11b : SK11b Hans Unglaube (1941)
Bruno Müller (1941)
Dr. Werner Braune (1941-1942)
Paul Schultz (1942-1943)
Einsatzkommando 12 : EK12 Gustav Nosske (1941-1942)
Dr. Erich Müller (1942)
Günther Herrmann (1942-1943)

Territoire des opérations de l’Einsatzgruppe D
Territoire des opérations de l'Einsatzgruppe D

L’EG-D est rattaché à la 11è armée. Par Bratislava et le Nord de la Transylvanie, il avance sur Piatra-Neamt, près de la Bessarabie le 5 juillet 1941. Les Sonderkommandos entrent en action : le SK-10a à Beltzi, le SK-10b à Cernauti avec la 3è armée roumaine, le SK-11 à Kishinev. Le commandant de la 11è armée, outrepassant ses prérogatives, utilise les Sonderkommandos pour des opérations militaires. Il demande aux Einsatzkommandos d’attendre jusqu'à ce qu'il ait atteint le Caucase, ou du moins qu’il ait conquis un assez vaste territoire. Ohlendorf, commandant de l’EG-D obtempère et utilise les Einsatzkommandos pour garder la frontière du Dniestr. Mi août 1941 est établie la ligne Balta-Pervomaisk entre l’EG-C et l’EG-D. Le quartier général de l’EG-D atteint Ananjev, puis Nikolaïev le 18 septembre et Simferopol en Crimée mi-novembre.

14 août 1942 : Lenino en Crimée
14 août 1942 : Lenino en Crimée
Odessa, 21 octobre 1941, peu avant l’exécution
Odessa, 21 octobre 1941, peu avant l’exécution

Le SK-11a atteint Nikolaïev le 19 août, poursuit sur Kherson et opère des massacres en masse le long des côtes de la Mer Noire puis par Perekop occupe la Crimée. Il est plus tard principalement actif à Sébastopol. Après août, il fusionne avec le SK-11b en une seule unité, le SK-11. (Le SK-11b se trouvait sur le front d’Odessa, puis, était entré dans la ville le 16 octobre 1941). Mi décembre, le SK-11 unifié ratisse la Crimée.

L’avance de la Wehrmacht dans le Caucase et les massacres des Einsatzgruppen d’août à novembre 1942
L'avance de la Wehrmacht dans le Caucase et les massacres des Einsatzgruppen d'août à novembre 1942
Carte de la destruction des Juifs de Crimée, novembre 1941 - avril 1942
Carte de la destruction des Juifs de Crimée, novembre 1941 - avril 1942

Les SK-10a et 10b se déplacent le long des rivages de la Mer Noire en Crimée et sont en activité jusqu'à août 1942. L’Ek-12 est laissé dans la région de Nikolaïev où il s'occupe des Allemands ethniques locaux. Puis il est également déplacé en Crimée. Les SK-10a et 11 ainsi que l’EK-12 suivent l’avance de la Wehrmacht dans le Caucase. Le SK-11 se concentre sur la région au nord de Maikop et de Cherkesk et créé en septembre 1942 le « SK-Astrakhan » qui est stationné à Elista. L’EK-12 est actif à Piatigorsk et Kislovodsk. Le Sonderkommando 10a opère à Paleski, Iswary, Petsanka, Belzey, Sudak, Krasnodar e Taganrog, avant d’être dissout en juillet 1943. Le Sonderkommando 10b opère à Chernowitz, Mogilev-Podolski, Skadovsk, Feodosia, Naltshik, Procladny et est dissout en mai 1943.

En juillet 1942, Ohlendorf est replace par le SS-Oberführer Bierkamp. Lorsque débute la retraite, l’EG-D est déplacé à Ovruch où il combat contre les partisans.

Juifs ukrainiens exécutés à Odessa dans une rue
Juifs ukrainiens exécutés à Odessa dans une rue
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