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Les châteaux d’Alsace

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2.3. Les châteaux d’Alsace dans l’histoire

Introduction
Origine des châteaux
Sous les saliens
« Querelle des investitures » et guerre en alsace
Le système castral des Hohenstaufen :
Les châteaux des Landgraves et les Hohenstaufen
Le petit interrègne :1197-1214
Frédéric II et la création du front ouest
Puissance et chute de l'évêque de Strasbourg
La lente agonie des châteaux
La « grande mort » des châteaux

2.3.10. La lente agonie des châteaux

Après la mort de Rodolphe en 1291, le système castral, en dépit de sa puissance, va progressivement se lézarder : Le morcellement territorial du à l'émancipation d'une multitude de petits et moins petits dynastes aboutit à des situations invraisemblables où souvent un seigneur doit assiéger et reprendre son propre château (La Petite-Pierre, Lichtenberg en 1315).

Surtout, les centres de la vie sociale, économique, politique et culturelle se déplace : ce ne sont plus les seigneurs, mais les bourgeois qui possèdent le pouvoir réel ; ce ne sont plus les castes guerrières qui dominent désormais la société, mais les corporations d’artisans-bourgeois qui détiennent le véritable pouvoir, se libérant progressivement de la tutelle d’un seigneur plus préoccupé de guerre, de combats et de chasse que de faire prospérer son fief. L’entretien d’un château et d’une garnison coûte de plus en plus cher et le seigneur ne peut plus faire face… Certains seigneurs le comprennent, qui abandonnent leurs burgs montagnards pour construire en ville ! (les Ribeaupierre), tel ce vieux chevalier qui, en 1517, d'après la « Zimmerische Chronik », dit à ses semblables : « so lassen wir unsere Berghäuser abgehen, bewonnen die nicht, sondern vielmehr befleissen wir uns in der Ebene zu wonnen, damit wir nahe zum Bad haben » (Ainsi laissons dépérir nos demeures de montagne, ne les habitons pas, mais appliquons-nous plutôt à habiter dans la plaine, pour être plus près des bains »).

Enfin, à l’aube du XVè apparaît l’arme « anti-château » par excellence : le canon à poudre, qui malgré les contre mesures prises par les tenants des châteaux forts, vont rapidement mettre fin à la vocation militaire des donjons et autres murs-boucliers… C'est cette transition vers les armes à feu qui a suscité, aux XVè et XVIè siècles, le plus de transformations : fenêtres réduites ou bouchées, fentes des meurtrières munies d'ouvertures pour canons à main. A côté de cela, la nature fait piètre figure en organisant un petit tremblement de terre en 1356, dont la chronique de Thiébaut conte : « en 1356 fut le grand crollement à Metz et à Basle, et cheurent bien septante forteresses au long du Rhin »...

Les châteaux survivent toutefois, tant bien que mal ! Ils servent encore dans les guerres féodales, font encore étalage de la puissance de leurs maîtres. Mais déjà, ces seigneurs ne sortent plus des grandes familles. De simples chevaliers tiennent parfois les châteaux. Très vite, les frais d'entretien de ces énormes constructions deviennent prohibitifs et la petite noblesse ne peut y pourvoir. Le château se divise alors en parts, en « copropriété ». Il faut alors nommer des « gérants » pour trouver une juste répartition des charges. Les querelles de voisinage se multiplient, les paix castrales, qui régissent les châteaux ne sont plus respectées. Le château est souvent divisé en deux, voire en trois ; il se désagrège, est mal entretenu, devient une « masure » dans laquelle quelques chevaliers brigands trouvent encore « l'outil nécessaire » à vie faite désormais de rapines, d’attaques de commerçants et de prises d’otages.... Les villes organisent des expéditions punitives, mais souvent hésitent, car le siège d'un château coûte très cher.

Dans la première moitié du XIVè siècle il y a tout de même encore quelques nouvelles constructions : Andlau en 1344, Windstein Nouveau en 1335, Waldeck en 1316. Les châteaux épiscopaux sont tenus par un bailli, bien rétribué, qui administre le fort, les dépendances et les terres. En 1479 les Thierstein reconstruisent le Haut Koenigsbourg ; en 1485, le comte de Deux-Ponts-Bitche fait reconstruire le grand château des Ochsenstein. Un incendie ruine la construction avant que le nouveau maître ne s’y installe. Les Schoeneck est adapté à l’artillerie en 1517 ; de son côté, Lazare de Schwendi, le général vainqueur des Turcs qui s'est retiré en Alsace, fait restaurer après 1563 le château de Haut Landsberg alors que les riches Fugger d'Augsbourg relèvent vers la même époque le château de Ferrette qu’ils viennent d’acquérir... Entre 1571 et 1590 les Sickingen transforment la forteresse médiévale du Hohenbourg en résidence de style Renaissance.



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