Les châteaux d’Alsace
2.3. Les châteaux d’Alsace dans l’histoire
Introduction
Origine des châteaux
Sous les saliens
« Querelle des investitures » et guerre en alsace
Le système castral des Hohenstaufen :
Les châteaux des Landgraves et les Hohenstaufen
Le petit interrègne :1197-1214
Frédéric II et la création du front ouest
Puissance et chute de l'évêque de Strasbourg
La lente agonie des châteaux
La « grande mort » des châteaux
2.3.5. Le système castral des Hohenstaufen :
Au début du XIIè, les Hohenstaufen, désormais conduits par Frédéric II « Le Borgne » (duc de Souabe et d’Alsace de 1105 à 1147) construisent le château d'Estufin (Haut-Koenisburg, 1114), symbole de leur domination, sur un terrain appartenant à l'abbaye de Saint-Denis, malgré les véhémentes protestations de l’abbaye royalefrançaise. La même année ils s’emparent du Saint Ulric « pour l’empereur » (même si ce dernier l’avait cédé à l'évêque de Bâle. Le Trifels avait été repris en 1112 et le Hohenbourg détruit la même année : ainsi les Hohenstaufen s’imposent comme les avoués de l’influente abbaye du Mont sainte Odile. Haguenau devient la ville d’élection des Hohenstaufen ou Frédéric édifie un nouveau château.
Une nouvelle menace surgit en la personne du grand électeur, l'archevêque Adalbert de Mayence, une des cités les plus riches de l’empire, qui, prisonnier des Saliens et libéré en 1113, entend faire faire payer à l'empereur ses 3 années de captivité pour s’être rallié à la cause papale. Il menace le Palatinat et l'Alsace sur deux fronts : le nord et le nord-ouest. Les Hohenstaufen se lancent donc à l'assaut de Mayence. Préalablement, ils barrent les défilés des Vosges du Nord en édifiant le Fleckenstein et le Falkenstein, érigé par leur allié, le comte de Lutzelbourg. Ajoutés aux châteaux du Palatinat voisin, ces verrous fortifiés constituent un obstacle suffisant pour contraindre l'archevêque grand électeur à revoir ses plans.
L’Empereur Henri V (1106-1125) qui mise sur les Hohenstaufen pour lui succéder, ordonne en 1125 à Frédéric le Borgne de transférer les insignes de la couronne au Trifels, qui devient ainsi le château symbole de l'empire. Ces insignes rassemblent ce que l'empire possède de plus précieux : le sceptre, la couronne de Charlemagne, le manteau du couronnement et d'innombrables reliques dont la « lance de Longinus » qui perça le flanc du Christ. Par la suite, Wolfram von Eschenbach fera du Trifels le « château du Graal » dans son Parzival.