Le ghetto de Brody
2. Les débuts de l’occupation
Les unités allemandes entrent dans la ville le 1 juillet 1941 et sont accueillies par la population ukrainienne locale avec allégresse. Immédiatement, les appartements juifs sont pillés par des soldats allemands et leurs collaborateurs ukrainiens. Dès le 7 juillet 1941 une « action contre les communistes » est organisée à Brody. Des intellectuels juifs sont arrêtés (dans certains cas avec leurs familles entières) et ce même jour environ 250 d'entre eux sont exécutés dans le cimetière juif.
Le jour suivant le premier Judenrat est institué, choisi parmi l'intelligentsia juive qui a échappé à l’« Aktion » de la veille. Le premier président du Judenrat est le docteur Bloch, qui avant la guerre était le directeur d'une banque locale. Selon les témoignages des survivants les premiers membres du Judenrat étaient tout à fait corrects, mais la Gestapo remplacera plus tard beaucoup de membres du Judenrat, qui devient rapidement un simple instrument d’exécution de la politique allemande. Comme les Allemands et les Ukrainiens, beaucoup de membres du Judenrat et de la police juive participent au pillage des biens juifs. De plus, l'administration civile allemande exige le paiement de trois « contributions » par les Juifs. Indépendamment de l'argent et des objets de valeur volés, les juifs doivent fournir des bureaux, des meubles, des vêtements, des chaussures, du textile et même du café aux Allemands.
Bien qu'un ghetto fermé ne soit pas établi de suite, les juifs de Brody ne sont pas autorisés à accéder à la rue principale et n’ont le droit de faire leurs emplettes qu’une heure par jour, de 10 à 11 heures du matin. Tous les magasins juifs sont confisqués et donnés à des Ukrainiens.
En janvier 1942, des camps de travail pour des juifs sont créés près de Brody, à Jaktorow, Sasow et Laski. 430 jeunes hommes de Brody sont envoyés dans ces camps. Au cours du premier semestre 1942, le nombre de juifs emprisonnés dans ces camps s’élève à environ 1.500, mais diminue rapidement dans la deuxième moitié de 1942, à cause du taux de mortalité élevé du aux mauvais traitements, à la famine et à la maladie. Les femmes juives travaillent principalement dans les manoirs situés près de la ville.
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