Le camp de concentration de Oranienbourg - Sachsenhausen
9. Témoignages
Les Kommandos, par Sachso
La vie quotidienne, par Sachso
Sévices et mort, par Sachso
Fusillades avant l’évacuation, par Sachso
Le procès Kaindl
Le massacre des P.G. Soviétiques, par R. Franqueville
Les repas, par A. le Bihan
9.3. Sévices et mort, par Sachso
La prison
« La prison du camp (Zellenbau) est séparée du reste du camp par des barbelés, des palissades et un mur. 80 cellules servent aux arrêts qui comprennent trois degrés : les arrêts normaux, jusqu'à 28 jours en cellule éclairée, avec la ration normale; les arrêts moyens, jusqu'à 42 jours, avec de la nourriture chaude seulement tous les trois jours; les arrêts durs en cellule obscure, où le prisonnier ne peut ni s'asseoir ni se coucher durant toute la journée. Certains ne quittèrent jamais cet enclos et y trouvèrent la mort, comme l'écrivain communiste Hongrois Julius Alpari, arrêté à Paris en 1941 et fusillé au camp le 17 juillet de la même année. Le pasteur Niemöller (qui avait refusé de créer une Église inféodée au national-socialisme), condamné à sept mois de prison le 2 mars 1938 par le tribunal de Berlin-Moabit et attendu à sa sortie par la Gestapo, est amené au KZ où il restera jusqu'à la fin dans la prison... »
Pendaisons
« L'appel du soir, le plus redouté, est le moment choisi par les SS pour la pendaison publique des détenus qu'ils ont condamnés à mort. Le gibet dresse sa sinistre silhouette au-dessus de la place : deux poteaux soutenant une poutre transversale à laquelle est attachée la corde avec sa boucle pendante au-dessus d'une planchette mobile qui repose sur deux taquets. Après lecture par un SS de la sentence de mort, le bourreau se saisit du condamné, l'aide à monter sur un escabeau, puis sur la planchette, lui serre la corde autour du cou, le nœud sur la nuque et saute à terre pour, d'un geste prompt, retirer un taquet de dessous la planchette qui tombe. Le corps est agité de terribles soubresauts qui diminuent peu à peu. Bientôt, ce ne sont plus que des tressaillements. La tête penche en avant. C'est fini. 20.000 hommes défilent maintenant tête nue, au pas cadencé, devant la potence. Chacun doit fixer la victime que l'on emportera tout à l'heure dans une caisse noire munie de brancards, qui attend au pied du gibet. Des matraqueurs sont là pour rappeler de quel côté il faut regarder. Si la pendaison a lieu un samedi, elle s'effectue avec l'orchestre du camp. »
Expérimentations médicales : ampoules de cyanure
« Il s'agit de trouver la plus petite dose foudroyant un homme en quinze secondes maximum. Dans les documents du procès de Nuremberg contre les médecins SS, il est noté que, de septembre 1939 à avril 1945, se sont poursuivies au Revier de Sachsenhausen des recherches sur des détenus en bonne santé concernant un gaz liquéfié appelé « 01-0 » (Huile 0) qui, au contact de la peau, déclenche des infections microbiennes. Dans ces mêmes archives, il est spécifié que, sur l'ordre exprès de Himmler, le médecin SS Gebhardt et son assistant Fischer ont fait les premières recherches de sulfamide sur quinze détenus de Sachsenhausen, dont la plupart sont morts dans d'horribles souffrances. Du 1er au 15 juin 1943, le médecin SS Dohmen, qui étudie soi-disant un médicament contre la jaunisse, fait mourir huit malades de Sachsenhausen, etc. À quoi il faut ajouter les expériences particulières menées pour le compte des services spéciaux du colonel SS Skorzeny, notamment désireux de tester armes nouvelles, poisons, etc. »Amicale d’Orianenburg – Sachsenhausen Sachso, Paris, Minuit 1982.
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