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Le camp de concentration de Oranienbourg - Sachsenhausen

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9.4. Fusillades avant l’évacuation, par Sachso

« C'est la temps redoutable des liquidations de masse. La cour de l'Industrie Hof est rouge du sang des fusillés : 178 pour la seule nuit du 1 au 2 février. Le 4 février 45 prêtres et pasteurs, dont les abbés Dupont et Hartmann, sont envoyés à Bergen Belsen... l'accusé Höhne déclara : « Au début de 1945, Kaindl me fit venir à lui et me déclara : je reviens à l'instant de Berlin. J'ai reçu l'ordre d'exterminer les détenus qui se trouvent au camp... Kaindl me chargea du travail d'organisation destiné à exterminer les détenus sur place. A neuf heures du soir nous commençâmes l'exécution des détenus. Les chefs de Blocks transportèrent les détenus au crématoire où ils furent exterminés par un kommando venu spécialement d'Auschwitz et dirigé par Moll. L'extermination des détenus se poursuivit journellement et le crématoire où l'on incinérait les cadavres fonctionna nuit et jour. Ainsi, au cours des mois de février et mars 1945, 5.000 détenus furent fusillés au camp de concentration de Sachsenhausen. »
Amicale d’Orianenburg - Sachsenhausen, Sachso, Paris, Minuit 1982.

… «  Ma tâche consistait à ramener des colis de vivres par des camions Croix-Rouge vers les colonnes de détenus qui, la plupart du temps, n'étaient pas ravitaillés par les SS. J'ai procédé à ce ravitaillement au moyen des réserves constituées à Wagenitz. Pendant quatre jours et quatre nuits, les camions roulèrent et les chauffeurs et moi fûmes témoins des faits suivants. Le matin du 22 avril, nous découvrîmes sur une longueur de 7 kilomètres, entre Löwenberg et Lindov, les vingt premiers détenus fusillés au bord de la route : tous avaient reçu une balle dans la tête. Au fur et à mesure de notre avance, nous rencontrâmes un nombre toujours plus grand de détenus fusillés au bord de la route ou dans les fossés. Dans les forêts, entre Neuruppin et Wittstock, nous avons trouvé alors régulièrement aux endroits où les détenus avaient passé la nuit ou à des endroits de halte, plusieurs cadavres, en partie jetés dans les feux du camp et à moitié brûlés. Le troisième jour de l'évacuation, nous rencontrâmes encore plus de cadavres que la veille.

« Des détenus de nationalités diverses nous ont secrètement déclaré que les SS et les criminels allemands en uniforme de la Wehrmacht continuaient à tuer, à coups de fusil dans la tête, chaque détenu exténué. Les malades étaient également fusillés de la même manière. Les SS profitaient de chaque occasion pour fusiller les notables. L'examen d'un grand nombre de cadavres a révélé que toutes les victimes avaient été liquidées d'une balle dans la tête. Sur notre demande, les détenus nous ont déclaré que souvent les SS ont obligé leurs victimes à s'agenouiller ou à s'allonger, 50 mètres derrière la colonne en marche, pour être exécutées. Il nous fut impossible d'apprendre le nombre exact des tués. Sur notre parcours, nous avons vu au total plusieurs centaines de morts. Je déduis des nombreux entretiens avec des détenus qu'environ 15 à 20% de l'effectif du camp de concentration d'Oranienbourg a été tué de la manière décrite plus haut. »

Témoignage de M. de Coquatrix, chargé pare la Croix Rouge de ravitailler les détenus de Sachsenhausen.
In Amicale d’Orianenburg - Sachsenhausen, Sachso, Paris, Minuit 1982.


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