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1. Fondements idéologiques et législation
1.1. Fondements idéologiques
1.2. La législation

2. L’opération T4
2.1. Préparation
2.2. Mise en Å“uvre
2.3. La fin de T4

3. L’action « Sonderbehandlung 14f13 »
3.1. L’euthanasie sauvage
3.2. La première phase : avril 1941 – avril 1943
3.3. La seconde phase : 11 avril 1944 – mai 1945
3.4. Bilan de 14f3

4. Les procédés techniques
4.1. Les chambres à gaz
4.2. Les camions à gaz

5. Les centres de T4 et de 14f3
5.1. Bernburg
5.2. Brandenburg
5.3. Grafeneck
5.4. Hadamar
5.5. Hartheim
5.6. Sonnenstein

6. L’euthanasie en Pologne et Prusse orientale
6.1. Koscian
6.2. Owinska
6.3. Kobierzyn
6.4. Les autres actions en Pologne

7. Documents
7.1. Récit du Docteur August Becker, chimiste à l´Institut Technique Criminel (KTI)
7.2. Lettre-type de « condoléances » adressée au père d'une victime
7.3. Lettre du Docteur Hölzel au professeur Pfannenmüller
7.4. Action 14f13 : Lettre du docteur Fritz Mennecke à son épouse lors d’une « sélection » au KL Buchenwald

8. Quelques médecins participant à l’action T4

9. Nombre de victimes de T4 en 1940 et 1941

10. Le personnel de l’opération T4 et de l’Aktion Reinhard

11. Prélude

12. Prémisses : de l’eugénisme à l'euthanasie étatique : l’hygiène raciale
12.1. L’eugénisme (Eugenik) ou « hygiène raciale » (Rassenhygiene)
12.2. Une autre problématique : l'euthanasie
12.3. Eugénisme et euthanasie des nouveau-nés infirmes
12.4. La psychiatrie au service du projet hitlérien
12.5. L’engagement des psychiatres, biologistes et médecins au coté du pouvoir

13. Fondements idéologiques et législation nazie
13.1. Fondements idéologiques
13.2. La législation

14. L’euthanasie des enfants

15. L’opération T4
15.1. Préparation
15.2. Mise en Å“uvre
15.3. La fin de T4

16. La résurrection de T4
16.1. L’euthanasie sauvage
16.2. L’action « Sonderbehandlung 14f13 »
16.3. La première phase : avril 1941 – avril 1943
16.4. La seconde phase : 11 avril 1944 – mai 1945
16.5. Bilan de 14f3

17. Les procédés techniques
17.1. Les chambres à gaz
17.2. Les camions à gaz

18. Les centres de T4 et de 14f3
18.1. Bernburg
18.2. Brandeburg
18.3. Grafeneck
18.4. Hadamar
18.5. Hartheim
18.6. Sonnenstein

19. L’euthanasie en Pologne et Prusse orientale
19.1. Koscian
19.2. Owinska
19.3. Kobierzyn
19.4. Les autres actions en Pologne

20. Documents
20.1. Récit du Docteur August Becker, chimiste à l´Institut Technique Criminel (KTI)
20.2. Lettre-type de « condoléances » adressée au père d'une victime
20.3. Lettre du Docteur Hölzel au professeur Pfannmüller
20.4. Action 14f13 : Lettre du docteur Fritz Mennecke à son épouse lors d’une « sélection » au KL Buchenwald

21. Quelques médecins participant à l’action T4

22. Nombre de victimes de T4 en 1940 et 1941

23. Le personnel de l’opération T4 et de l’Aktion Reinhard
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Nazisme : les opérations « T4 » et « 14F3 » (2ième guerre mondiale 1939-1945)

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6. L’euthanasie en Pologne et Prusse orientale

Koscian
Owinska
Kobierzyn
Les autres actions en Pologne

1. Koscian

En Pologne, l’opération nazie d’euthanasie T4 est nommée souvent « pseudo-euthanasie ». L’objectif de l’opération du « nettoyage » des asiles psychiatriques polonais est sans doute de faire de la place pour l’installation d’établissements hospitaliers pour les blessés de guerre en ce début du conflit mondial.

Koscian, situé à 47km de Poznan, est un des premiers établissements polonais où a été menée une action d’euthanasie, avant même qu’elle n’eut lieu en Allemagne et en Autriche. Le couvent bénédictin de Koscian est fondé entre1603 et 1611. Se bâtiments sont utilisés à partir de 1827 pour soignent les maladies mentales, alors que la région appartenait encore à la Prusse. Les « patients » logeaient dans d’affreuses conditions : des cellules au sol en béton dans lesquelles ils vivaient sans absolument aucune hygiène. A partir d’octobre 1929, le directeur, le docteur Oskar Bielawski introduit dans l’établissement de nouvelles méthodes modernes de soin.

Début janvier 1940, l’établissement est placé sous l’autorité administrative nazie de Poznan. Le personnel infirmier polonais quitte le centre, laissant derrière lui 162 patients. L’établissement est placé sous la direction des docteurs en psychiatrie Johann Keste et Fritz Lemberger, de l’administrateur Hans Meding et du directeur des soins Wilhelm Haydn. Quelques jours plus tard arrive le « SS-Sonderkommando Lange », avec dans ses bagages une bouteille brun foncé contenant un mélange de morphine et de scopolamine destiné à calmer les patients par injection. Le 15 janvier selon toute vraisemblance, un premier groupe de victimes nues reçoit l’injection calmante et grimpe dans la remorque camouflée en remorque « Kaiser's Kaffee Geschäft », commerce de café Kaiser (cette firme au demeurant n’a rien à voir avec l’action…). L’intérieur de la remorque est constitué de plaques métalliques ; son sol est couvert d’un caillebotis de bois. Une lampe de plafond permet de regarder à l’intérieur par un regard aménagé dans la porte arrière de la remorque. Le chauffeur, un SS met le moteur en marche puis ouvre la vanne d’une bouteille de gaz fixée sur le tracteur. Les gaz pénètrent à l’intérieur du caisson et font leur œuvre en 15 à 20 minutes, le temps que le chauffeur mène son véhicule de Koscian au village de Jarogniewice, situé à 20kms sur la route de Poznan. Le temps que le véhicule arrive dans la forêt près du village, les hurlements et cris d’agonie des victimes se sont tus. Dans la forêt attend un commando, sans doute formé de Juifs du Fort VII de Poznan qui est chargé d’extraire les cadavres et de les enterrer dans des fosses qu’il a préalablement creusées.

Le 22 janvier 1940, un second groupe de patients est exterminé de la même manière. D’autres suivent durant la semaine : en tout, 534 patients sont ainsi gazés, 237 hommes et 297 femmes. Ce n’est qu’un début : le 9 février arrive un convoi de chemin de fer avec 2.750 personnes, juives et non juives, venant d’établissement des soins et d’hospice pour personnes âgées d’Allemagne. Toutes sont gazées de la même manière. Le dernier voyage du « camion à café » à Jarogniewice a vraisemblablement lieu le 24 février. Au moins 3.334 victimes. Le même camion est envoyé à Lodz où, de mars 1940 à août 1941 il liquide les patients de l’établissement psychiatrique de Kochanowka, ainsi que des enfants aveugles de la ville…

En juin 1940 arrivent à Koscian les employés de la « Zentrale für Krankenverlegung » de Kalisz. Ils sont chargés d’envoyer aux familles des victimes des faux certificats de décès afin de les apaiser en camouflant la véritable cause de la mort en infarctus, rupture d’anévrisme, attaque cérébrale etc. Sur le domaine de l’établissement, des centaines de fausses tombes sont aménagées, et l’administration va jusqu’à établir des facture de frais d’inhumation… L’hôpital de Pruszkow près de Varsovie est même censé avoir accueilli quelques patients, où ils sont décédés de « mort naturelle »…

Le 25 février 1944, 25 SS du « SS-Sonderkommando Bothmann » de Poznan arrivent dans la forêt de Jarogniewice. Parmi eux, les SS Frank, Grimm, Haase, Klaus, Rollmann, Rubner, Schneider, Schwarz et Zimmermann. Ils font exhumer les corps, puis les incinèrent ou les « dissolvent » dans la chaux vive. Puis ils éparpillent les cendres dans la forêt et plantent des sapins sur les fosses pour les dissimuler.

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