Nazisme : les opérations « T4 » et « 14F3 » (2ième guerre mondiale 1939-1945)
7. Les procédés techniques
Les chambres à gaz
Les camions à gaz
7.1. Les chambres à gaz
C’est dans une lettre datée du 1er septembre 1939 que Hitler donne pouvoir à son médecin de campagne, le Docteur Karl Brandt et au Reichsleiter Philipp Bouhler de la Chancellerie du Führer, d’exécuter le projet dit d’« euthanasie ». Le Kriminaltechnische Institut (KTI, Institut criminel) du Reichssicherheitshauptamt (RSHA) est chargé d’expérimenter des procédés de mise à mort adaptés à la situation. Il en vient à la conclusion que c’est l’intoxication par CO qui convient le mieux. Un essai de gazage a lieu dans l’ancienne maison de réclusion de Brandebourg-sur-la-Havel, au début de janvier 1940 : dans une pièce hermétiquement fermée, on exécute des malades mentaux à l’aide de CO pur. Puis, ce procédé est étendu à toutes les « Euthanasie Anstalten » (établissements où se pratique l’« euthanasie »). La Chancellerie du Führer se fournit en CO à la suite d’un entretien entre Brack, chef de service, et Widmann, directeur du Referat V D2 (Chimie et biologie) agissant sous le couvert du KTI. Sur ordre d’Artur Nebe, directeur du bureau V (combat contre le crime) au RSHA, le SS-Untersturmführer August Becker va chercher les bonbonnes d’acier chez IG-Farben à Ludwigshafen et les livre aux différents établissements. Même le SS-Sturmbannführer Heess, directeur du KTI, est au courant des liens étroits qui unissent la chancellerie du Führer et le KTI.
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