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1. Fondements idéologiques et législation
1.1. Fondements idéologiques
1.2. La législation

2. L’opération T4
2.1. Préparation
2.2. Mise en Å“uvre
2.3. La fin de T4

3. L’action « Sonderbehandlung 14f13 »
3.1. L’euthanasie sauvage
3.2. La première phase : avril 1941 – avril 1943
3.3. La seconde phase : 11 avril 1944 – mai 1945
3.4. Bilan de 14f3

4. Les procédés techniques
4.1. Les chambres à gaz
4.2. Les camions à gaz

5. Les centres de T4 et de 14f3
5.1. Bernburg
5.2. Brandenburg
5.3. Grafeneck
5.4. Hadamar
5.5. Hartheim
5.6. Sonnenstein

6. L’euthanasie en Pologne et Prusse orientale
6.1. Koscian
6.2. Owinska
6.3. Kobierzyn
6.4. Les autres actions en Pologne

7. Documents
7.1. Récit du Docteur August Becker, chimiste à l´Institut Technique Criminel (KTI)
7.2. Lettre-type de « condoléances » adressée au père d'une victime
7.3. Lettre du Docteur Hölzel au professeur Pfannenmüller
7.4. Action 14f13 : Lettre du docteur Fritz Mennecke à son épouse lors d’une « sélection » au KL Buchenwald

8. Quelques médecins participant à l’action T4

9. Nombre de victimes de T4 en 1940 et 1941

10. Le personnel de l’opération T4 et de l’Aktion Reinhard

11. Prélude

12. Prémisses : de l’eugénisme à l'euthanasie étatique : l’hygiène raciale
12.1. L’eugénisme (Eugenik) ou « hygiène raciale » (Rassenhygiene)
12.2. Une autre problématique : l'euthanasie
12.3. Eugénisme et euthanasie des nouveau-nés infirmes
12.4. La psychiatrie au service du projet hitlérien
12.5. L’engagement des psychiatres, biologistes et médecins au coté du pouvoir

13. Fondements idéologiques et législation nazie
13.1. Fondements idéologiques
13.2. La législation

14. L’euthanasie des enfants

15. L’opération T4
15.1. Préparation
15.2. Mise en Å“uvre
15.3. La fin de T4

16. La résurrection de T4
16.1. L’euthanasie sauvage
16.2. L’action « Sonderbehandlung 14f13 »
16.3. La première phase : avril 1941 – avril 1943
16.4. La seconde phase : 11 avril 1944 – mai 1945
16.5. Bilan de 14f3

17. Les procédés techniques
17.1. Les chambres à gaz
17.2. Les camions à gaz

18. Les centres de T4 et de 14f3
18.1. Bernburg
18.2. Brandeburg
18.3. Grafeneck
18.4. Hadamar
18.5. Hartheim
18.6. Sonnenstein

19. L’euthanasie en Pologne et Prusse orientale
19.1. Koscian
19.2. Owinska
19.3. Kobierzyn
19.4. Les autres actions en Pologne

20. Documents
20.1. Récit du Docteur August Becker, chimiste à l´Institut Technique Criminel (KTI)
20.2. Lettre-type de « condoléances » adressée au père d'une victime
20.3. Lettre du Docteur Hölzel au professeur Pfannmüller
20.4. Action 14f13 : Lettre du docteur Fritz Mennecke à son épouse lors d’une « sélection » au KL Buchenwald

21. Quelques médecins participant à l’action T4

22. Nombre de victimes de T4 en 1940 et 1941

23. Le personnel de l’opération T4 et de l’Aktion Reinhard
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Nazisme : les opérations « T4 » et « 14F3 » (2ième guerre mondiale 1939-1945)

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2. Prémisses : de l’eugénisme à l'euthanasie étatique : l’hygiène raciale

L’eugénisme (Eugenik) ou « hygiène raciale » (Rassenhygiene)
Une autre problématique : l'euthanasie
Eugénisme et euthanasie des nouveau-nés infirmes
La psychiatrie au service du projet hitlérien
L’engagement des psychiatres, biologistes et médecins au coté du pouvoir

L'euthanasie de plus de 150 000 patients allemands dans le cadre des opérations T4, l’Aktion Brandt et 14f13 a pu se dérouler sans difficultés sur le plan médical, grâce à la collaboration, à l'adhésion ou à la tolérance de la majorité des psychiatres et du corps médical allemand, sans lesquelles elle n'aurait pas été possible. Aucun psychiatre ni médecin n'a jamais été obligé de participer directement aux différentes actions d'euthanasie : il ne s'agissait pas d'un « ordre » (Befehl) mais d'une « autorisation » (Ermächtigung) avec dotation de « pleins pouvoirs » (Vollmacht). Mais nombreux sont les scientifiques qui se jettent sur les « matériaux humains » fournis par l'euthanasie : non seulement des cerveaux, mais aussi des victimes encore vivantes servant de matériel d’expérimentation avant d’être éliminées… A commencer par les «chercheurs » des deux plus prestigieux instituts allemands, l'Institut Kaiser-Wilhelm de Recherche sur le Cerveau de Berlin et l'Institut Allemand de Recherche Psychiatrique de Munich. Les cas de résistance de la part des médecins et psychiatres ont été extrêmement rares. T4 ne fut donc en aucun cas le fait de quelques SS sadiques, médecins illuminés ou « pseudo-scientifiques », illuminés, mais de l'ensemble de la profession psychiatrique, de psychiatres normaux, habituels et représentatifs de leur science.

Le Kaiser-Wilhelm Institut de Berlin, fondé en 1912. Haut lieu de Science… mais pas toujours de Conscience
Le Kaiser-Wilhelm Institut de Berlin, fondé en 1912. Haut lieu de Science… mais pas toujours de Conscience

Les psychiatres furent massivement impliqués et jouèrent un rôle considérable dans la « biocratie » du IIIè Reich et le bilan est effrayant, allant des 360 000 stérilisations de malades « héréditaires » (96% des stérilisés sont des patients psychiatriques) à l’« euthanasie sauvage » de psychotiques jugés « incurables » et handicapés mentaux, euthanasie laissée à la libre initiative des psychiatres ayant pleins pouvoirs, en passant par la castration des homosexuels, la déportation des « asociaux », l'extermination des criminels et des Tziganes… C’est le professeur Ernst Rüdin et ses collaborateurs de l'Institut Allemand de Recherche Psychiatrique (actuel Max-Planck Institut für Psychiatrie) qui légitiment scientifiquement la loi sur l’eugénisme (6 des 8 maladies entrant dans le cadre de cette loi relèvent du secteur psychiatrique) ; la presque totalité des professeurs de psychiatrie siège dans les « Tribunaux de santé héréditaire » statuant sur les stérilisations ; l'un des principaux artisans de la loi sur le mariage est le professeur de psychiatrie Weygandt ; la direction scientifique du « traitement » des homosexuels est confiée à un psychiatre, le docteur Rodenberg, par ailleurs expert de l’opération T4 ; le sort des « asociaux » et des criminels dépend des travaux et décisions communs entre les services de police et les psychiatres généticiens spécialisés en « biologie criminelle », alors que le responsable scientifique de l'extermination des Tziganes est le pédo-psychiatre-généticien R. Ritter… Ainsi la « banalité du mal » s'intègre elle aussi sans heurt dans la « normalité psychiatrique » et le « quotidien médical banal » (Alltägliche Medizin).

Chaque hôpital psychiatrique, chaque université, chaque institut de recherche est concerné et participe, qu'un tel degré de collusion ne pouvait pas être « uniquement le fruit de l'égarement de quelques individus, mais qu'il avait pour origine des défaillances de la psychiatrie (…) elle-même » (Benno Müller-Hill). La dictature politique seule, pas plus que la psychopathologie de tel ou tel, ne suffisent à expliquer tout ce qu'ont fait les psychiatres, médecins et chercheurs. Si le crime a été possible, c’est que la science psychiatrique l’a rendu possible, par une lente dérive remontant bien avant l’apparition du nazisme…

2.5. L’engagement des psychiatres, biologistes et médecins au coté du pouvoir

L’action T4 illustre ce qui se passe si le pouvoir confisqué est confié aux médecins, psychiatres, généticiens et biologistes rêvant d'une utopie biologique en harmonie avec l’idéologie étatique. Comme dans le système totalitaire nazi il n'y a pas de contre-pouvoir, en particulier judiciaire face à la caste médicale et scientifique décisionnaire, celle-ci peut faire à peu près ce qu'elle veut vis-à-vis des êtres humains dont elle a la charge, dans le cadre de règles qu'elle à elle-même édictée, dans le droit fil de ce que demande le pouvoir en place. Comparativement, en France, un eugéniste comme Alexis Carrel peut bien raconter ce qu'il veut, son pouvoir reste totalement limité et il n’a aucun moyen légal de passer aux actes…

Le nazisme a radicalisé l'eugénisme, c’est incontestable. Mais avec le consentement du corps médical allemand, c’est tout aussi incontestable. Les médecins sont le groupe professionnel le plus fortement nazifié dans l'Allemagne de Hitler. Un médecin sur deux est inscrit au NSDAP entre 1925-1945, et 69% des médecins font partie de la SA, de la SS et de la Ligue des médecins nazis. Dans les universités, le taux d'adhésion au NSDAP des professeurs de la faculté de médecine dépasse souvent les 80%. Cet engagement politique joue un rôle déterminant pour le passage à l'acte de nombreux médecins, en particulier chez les plus jeunes, idéalistes et fanatisés. Ces médecins nationaux-socialistes se considèrent comme « les soldats politiques de notre conception du monde et de notre Führer » et font la guerre aux « inférieurs biologiques ».

Arrivés au pouvoir, les nazis poursuivent délibérément la politique de réduction des dépenses pour les handicapés et malades mentaux initiée sous la république de Weimar. Les directeurs des asiles et instituts pour malades mentaux sont « invités » à opérer un tri parmi les patients et concentrer les moyens thérapeutiques les plus modernes (électrochocs, etc.) sur les patients présentant une chance de guérison pour accélérer leur sortie, et euthanasier les incurables improductifs, afin de réaliser des économies.

De 1943 à avril 1945 le docteur Emil Gelny élimina plusieurs centaines de patients des établissements psychiatriques de Maria Gugging et de Mauer-Öhling en Autriche par surdoses de médicaments mais aussi avec ce appareil à électrochocs…
De 1943 à avril 1945 le docteur Emil Gelny élimina plusieurs centaines de patients des établissements psychiatriques de Maria Gugging et de Mauer-Öhling en Autriche par surdoses de médicaments mais aussi avec ce appareil à électrochocs…
Les théories eugénistes pénètrent jusque dans les manuels scolaires : ainsi l’exercice N°95 de ce livre de calcul est éloquent : « La construction d’un asile d’aliénés coûte 6 millions de Reichsmarks. Combien aurait on pu construire d’appartements à 15 000 Reichsmarks l’appartement avec cette somme ? »
Les théories eugénistes pénètrent jusque dans les manuels scolaires : ainsi l’exercice N°95 de ce livre de calcul est éloquent : « La construction d’un asile d’aliénés coûte 6 millions de Reichsmarks. Combien aurait on pu construire d’appartements à 15 000 Reichsmarks l’appartement avec cette somme ? »
Situation encore aggravée par la guerre dans laquelle le Reich va rapidement être plongé : d’une part, en situation de guerre, les malades incurables et autre « bouches inutiles » sont généralement les derniers servis ; d’autre part, psychologiquement, la guerre altère le sens de la valeur absolue de la vie d'un individu et « brutalise » les médecins ; enfin il y a dans le cadre d'une pensée eugéniste un lien direct entre guerre et euthanasie. Ce n'est pas un hasard si Hitler qui envisageait l'euthanasie en 1935 a attendu la guerre pour passer à l'action et s'il a daté rétrospectivement son autorisation d'euthanasier, rédigée en octobre, au 1er septembre 1939, date d'entrée en guerre de l'Allemagne : non seulement, les asiles doivent être « vidés » des « inférieurs » pour être transformés en hôpitaux militaires, mais pour les eugénistes, la guerre est une des situations les plus « dysgéniques » qui soient : elle fait en effet tomber les « meilleurs » sur le champ de bataille, les jeunes de « bonne race, en bonne santé et vigoureux, qui à cause de leur mobilisation n’ont souvent pas le temps de se reproduire… alors qu'elle épargne les « inférieurs » physiques et mentaux de toute sorte qui, eux, peuvent continuer à se reproduire à l'arrière du front. Cette "sélection sociale négative" constitue le plus grand danger de la guerre pour les eugénistes. Et si la guerre ne peut être évitée, alors ce gâchis de « bon sang » sur les champs de bataille doit être « équilibré » par l'augmentation du quota d'élimination des « inférieurs » réfugiés à l'arrière… C’est bien ce qu’exprime le docteur. Pfannmüller, expert T4 et directeur de l'asile d'Eglfing-Haar où il euthanasie lui-même les enfants handicapés en les faisant mourir de faim : « Pour moi, l'idée que la fleur de la meilleure jeunesse doive laisser sa vie au front afin que des asociaux abrutis et des antisociaux irresponsables vivent en sûreté dans leurs asiles, est insoutenable ».

Affiche de propagande de 1936 : « jusqu’à 60 ans, un malade « héréditaire » coûte en moyenne 50 000 Reichsmarks »
Affiche de propagande de 1936 : « jusqu’à 60 ans, un malade « héréditaire » coûte en moyenne 50 000 Reichsmarks »

Le passage à l'acte des psychiatres allemands résulte ainsi de la conjonction d'une psychiatrie ultra biologisante et déshumanisée par l'eugénisme, au service, non de l'individu, mais de l’idéologie nazie privilégiant la communauté raciale biologiquement saine et pure, basée sur le darwinisme social, l’éliminationnisme des plus faibles et l’agressivité guerrière. Sans le nazisme, l'Allemagne se serait sans doute limitée à une législation eugéniste, réclamée par le corps médical et analogue à celle des États-Unis ou des pays scandinaves. Mais inversement, sans cette dimension biomédicale, le nazisme ne se serait pas autant démarqué d'un fascisme à l'italienne (comparativement très bénin), du génocide archaïque à la turque contre les Arméniens, voire du goulag à la soviétique. Nazisme et médecine eugéniste se sont mutuellement, modernisés, épaulés et radicalisés, dans un commun souci d'efficacité. Certes, sans ces technocrates médicaux, il y aurait eu les Einsatzgruppen, les fusillades de Juifs en masse et les camps de concentration. Mais sans l'euthanasie psychiatrique, il n'y aurait peut-être pas eu les chambres à gaz : c’est la psychiatrie allemande et ses techniciens de l'euthanasie qui a mis en place les premières chambres à gaz et qui a introduit les premières « sélections médicales » dans les camps de concentration. C’est elle qui a fourni aux camps d’extermination, Belzec, Treblinka, Sobibor notamment, les spécialistes de l’extermination industrielle, dont Wirth, « Christian le terrible », qui a débuté sa carrière à Grafeneck…

Christian Wirth (1885–1944) est en 1940 chef de police de l’établissement d’euthanasie de Hartheim. Il y gagne son surnom de « Christian le terrible ». Par la suite, il devient inspecteur en chef de tous les établissements d’euthanasie du Reich. En septembre 1941 il devient un des responsables de l’Aktion Reinhard comme commandant de Belzec et de Sobibor. En 1943 il part avec son équipe pour nettoyer la zone de Triste de ses Juifs… Il est tué en mai 1944 par les partisans
Christian Wirth (1885–1944) est en 1940 chef de police de l’établissement d’euthanasie de Hartheim. Il y gagne son surnom de « Christian le terrible ». Par la suite, il devient inspecteur en chef de tous les établissements d’euthanasie du Reich. En septembre 1941 il devient un des responsables de l’Aktion Reinhard comme commandant de Belzec et de Sobibor. En 1943 il part avec son équipe pour nettoyer la zone de Triste de ses Juifs… Il est tué en mai 1944 par les partisans
  • Le professeur Alfred Hoche démissionne en 1933 de son poste en 1933 et disparaît de la scène. Il aurait en 1940 réprouvé l’euthanasie et T4 dont d’ailleurs des membres de sa famille auraient été victimes… Alfred Ploetz décède quant à lui en 1940.
  • Le professeur Fritz Lenz participe en tant qu'expert eugéniste à l'élaboration d'un projet de loi prévoyant l'euthanasie « d'un malade qui, à la suite d'une pathologie mentale incurable, nécessiterait autrement un internement permanent » ;
  • Ernst Rüdin voit le jour à Saint Gall en Suisse le 19 avril 1874. Elève brillant et travailleur, le jeune Rüdin mène ses études de médecine avec succès et passe son doctorat de psychiatrie. Dès 1903, il s'intéresse de très près à la biologie raciale et sociale qui repose sur les théories de l'eugénisme édictées par Galton. Ernst Rüdin décide de constituer avec le docteur en psychiatrie allemand Alfred Ploetz un cercle de réflexion et de recherche sur l'hygiène raciale, « Gesellschaft für Rassenhygiene ». Cet intérêt croissant le conduit rapidement à éditer les archives de la biologie raciale et sociale. En juillet 1912, Rüdin assiste au premier congrès portant sur l'eugénisme qui se déroule à Londres. C'est là que sont posées les bases d'une collaboration internationale entre les chercheurs du monde entier en vue d'accroître les avancées scientifiques sur les études raciales.
    En 1925, Rüdin occupe un poste de professeur de psychologie à l'université de Bâle. Il dirige parallèlement l'institut Kaiser Wilhelm « Kaiser-Wilhelm-Gesellschaft zur Förderung der Wissenschaften » sur la généalogie et la démographie, ainsi que l'institut de recherche psychiatrique de Munich. Ces deux institutions sont les piliers de la recherche sur l'eugénisme en Allemagne. Ils sont reconnus dans le monde entier comme étant les plus rigoureux. Pour ses travaux, Rüdin bénéficie du soutien de la puissante et richissime fondation Rockefeller. Le milliardaire américain, passionné de biologie humaine et d'hygiène raciale, souhaite soutenir les efforts des chercheurs qui, à ses yeux, luttent contre une crise sociale de pauvreté, de criminalité et de maladies héréditaires. En 1925, la fondation Rockefeller attribue plus de 2,5 millions de dollars US à Rüdin.
    Ernst Rüdin
    Ernst Rüdin
    Ernst Rüdin jouit d'une réputation internationale lorsqu'il participe au congrès sur l'hygiène mentale de Washington en 1930. En 1933 sa renommée est sans frontières, au point que l'américaine Margaret Sanger lui demande d'écrire un article pour sa revue sur le contrôle des naissances : « Stérilisations eugéniques : un besoin urgent » paraît donc en avril 1933 et décrit les mesures d'hygiène raciale prises en Allemagne. En juin1933, Léon Whitney, psychiatre américain, va jusqu'à louer les mérites des Allemands et de leur programme de stérilisation sélective et de purification raciale.
    Avec l'arrivée des nazis au pouvoir, Ernst Rüdin trouve enfin un poste à la hauteur de ses espérances et est nommé par le Ministre de l'Intérieur Wilhelm Frick, responsable des recherches sur l'hygiène raciale pour tout le Reich. Pour mener à bien sa nouvelle tache, Rüdin prend la direction du « Deutscher Verband für Psychische Hygiene und Rassenhygiene ». Le psychiatre imagine la loi « Gesetz zur Verhutung Erbkranken Nachwuchses » (loi sur la prévention des désastres héréditaires du 14 juillet 1933), mise en application le 5 janvier 1934. Ce texte prévoit ni plus ni moins la possibilité pour des tribunaux spéciaux de demander la stérilisation d'individus définis comme « tarés » (Schizophrènes, alcooliques, malades mentaux, aveugles, handicapés physiques...).
    Ernst Rüdin cherche à purifier la race allemande, ce qui va parfaitement dans le sens des théories raciales nazies. Les Lois de Nuremberg sur « l'Honneur et le Sang Allemand » promulguées en 1935, sont elles aussi des applications directes des théories eugéniques édictées par Rüdin, qui pose ainsi les fondements théoriques qui donneront lieu à l'Aktion T-4 et à la Shoah. Rüdin déclarera un jour : « Ce n'est que grâce au Führer que notre rêve de plus de trente ans, celui d'appliquer l'hygiène raciale à la société, a pu se réaliser ».
    A 65 ans, le jour de son anniversaire, Rüdin est décoré sur ordre d'Hitler, de la « Goethe-Medaille für Kunst und Wissenschaft » (médaille Goethe pour l'Art et les Sciences). Frick lui fait parvenir un télégramme de félicitations : « Au pionnier de l'hygiène raciale et au méritant protagoniste des mesures d'hygiène raciale du IIIè Reich, j'envoie mes sincères félicitations pour son 65è anniversaire. Puissiez-vous poursuivre vos recherches pour le bénéfice de l'humanité pour de longues années à venir ».
    En 1944, Rüdin est décoré une seconde fois et surnommé par le Reichkanzler, « l'éclaireur des champs de l'hérédité raciale ». Rüdin décède paisiblement en 1952 sans jamais avoir été inquiété...
  • Le professeur Werner Heyde enseigne dès 1934, en sus de la psychiatrie, l'eugénisme à l'Université de Würzburg et codirige des thèses de doctorat de médecine en hygiène raciale, comme celle du jeune docteur Klaus Endruweit (28 ans) qui officiera dans le centre d'euthanasie T4 de Brandeburg. Ami de Theodor Eicke, il devient membre du parti et entre dans la SS en 1935 comme médecin militaire avec le grade de SS-Hauptsturmführer ; il devient commandant de l'unité médicale dans la SS-Totenkopfverbände où il est responsable de l'établissement d'un système d'examens psychiatriques et eugéniques et de la recherche dans des camps de concentration, avant de devenir le premier responsable médical du programme T4. En 1938, il est nommé chef d'état-major du service médical dans le SS-Hauptamt et en 1939, devient professeur de psychiatrie et de neurologie à l'Université de Würzburg, puis en 1940, directeur de l'hôpital psychiatrique de la ville. En 1941il est remplacé à la tête du programme T4 par Paul Nitsche, mais a continue de s’impliquer dans le programme d’euthanasie en tant que membre du « département Brack ». En 1944, il est élevé au grade de SS-Standartenführer (colonel). Après la guerre et deux ans de prison, il exerce à partir de 1947 pendant 14 ans sous le pseudonyme de Fritz Sawade. Reconnu en 1959, il est mis en accusation au procès de Francfort en 1962 et accusé du meurtre de plus de 100 000 personnes. Il se suicide en prison en 1964.
  • Les théories eugénistes pénètrent jusque dans les manuels scolaires : ainsi l’exercice N°95 de ce livre de calcul est éloquent : « La construction d’un asile d’aliénés coûte 6 millions de Reichsmarks. Combien aurait on pu construire d’appartements à 15 000 Reichsmarks l’appartement avec cette somme ? »
    Les théories eugénistes pénètrent jusque dans les manuels scolaires : ainsi l’exercice N°95 de ce livre de calcul est éloquent : « La construction d’un asile d’aliénés coûte 6 millions de Reichsmarks. Combien aurait on pu construire d’appartements à 15 000 Reichsmarks l’appartement avec cette somme ? »
    Les théories eugénistes pénètrent jusque dans les manuels scolaires : ainsi l’exercice N°95 de ce livre de calcul est éloquent : « La construction d’un asile d’aliénés coûte 6 millions de Reichsmarks. Combien aurait on pu construire d’appartements à 15 000 Reichsmarks l’appartement avec cette somme ? »
    Les théories eugénistes pénètrent jusque dans les manuels scolaires : ainsi l’exercice N°95 de ce livre de calcul est éloquent : « La construction d’un asile d’aliénés coûte 6 millions de Reichsmarks. Combien aurait on pu construire d’appartements à 15 000 Reichsmarks l’appartement avec cette somme ? »
  • Le professeur Paul Hermann Nitsche, un psychiatre clinicien renommé, succède en 1941 à la tête de T4. Nitsche était déjà membre de la Société d'Hygiène Raciale en 1909 et co-fondateur l'année suivante de la Société d'Hygiène Raciale de Dresde. Membre dirigeant de l'Association d'Hygiène Psychique et réformateur moderne de la psychiatrie asilaire combinée à une prophylaxie eugéniste sous Weimar, il prend la tête de la commission de recensement médico-génétique de la population (à visée eugéniste) au sein de l'Association allemande de psychiatrie en 1933. Il se prononce immédiatement en faveur de la loi sur l’euthanasie des malades héréditaires : pour lui, l’élimination des « lebensunwerten Lebens » des « indignes de vivre » sont un « commandement de l’humanité »… En 1936, il prend l’initiative à Pirna-Sonnenstein de priver certains patients de nourriture afin d’élever la mortalité dans l’établissement et accélérer l’élimination de « vies inutiles coutant fort cher à la société »…
    En janvier 1940 il est nommé directeur du centre de soins psychiatrique de Leipzig-Dösen. Il y est contacté par Victor Brack, responsable de la mise en œuvre de T4, afin de mettre au point et de tester un moyen médicamenteux pour éliminer les malades mentaux. Il opte pour l’utilisation du « Luminal », un narcotique puissant qui provoque des complications et la mort après quelques jours, permettant de faire passer le décès pour une mort naturelle… Nitsche teste son médicament sur plus de 100 patients. Il devient alors membre consultant de T4 en mai 1940, puis succède à la direction médicale de T4 au professeur Werner Heyde. Lorsque T4 est stoppé en août 1941, il continue à travailler dans le cadre de l’euthanasie sauvage et de l’action 14f13, sélectionnant notamment de nombreux « Häftlinge » des camps, qui sont par la suite envoyés et gazés dans les centres de Sonnenstein et de Hartheim.
    Arrêté par les Soviétiques au printemps 1945, Nitsche est livré aux autorités allemandes de Saxe en juin 1946. Mis en accusation avec 14 autres membres de T4, il est condamné à mort le 7 juillet 1947, et guillotiné le 25 mars 1948 à Dresde.
  • Le professeur Paul Hermann Nitsch
    Le professeur Paul Hermann Nitsch
    Le professeur Max de Crinis participe à Graz (Autriche) en 1927 à la fondation d'une société eugéniste ; entré au parti en 1931, il enseigne à Cologne puis succède à Bonhoeffer à la chaire de Berlin et à l'hôpital de la Charité. Il y supervise l'organisation de l'euthanasie. Il est considéré comme le nazi le plus influent dans la psychiatrie allemande et est le consultant en psychiatrie le plus important du régime, exerçant une forte influence sur la rédaction du décret d’euthanasie.
    En 1936, il entre dans la SS et travaille à l’Office de la Race et de l’immigration ; en 1941 il devient directeur médical du ministère de l'Éducation en 1941. Membre du Comité de l’Institut Kaiser Wilhelm (Institut Max Planck), il est aussi administrateur de la « Ligue Européenne pour l'hygiène mentale ».
    Pour ne pas être pris par les Américains, De Crinis se suicide au cyanure le 1er mai 1945 après avoir empoisonné sa femme et ses enfants.
    Le professeur Max de Crinis
    Le professeur Max de Crinis
  • Le professeur Kurt Pohlisch (1893-1955), titulaire de la chaire de psychiatrie à l'Université de Bonn, dirige, en sus de la clinique, l'« Institut Rhénan de Recherche Génétique en Psychiatrie et Neurologie », qui se donne pour objectif affiché de servir la politique eugéniste. Outre la présidence de la Société d'Hygiène Raciale locale, il représente, avec Rüdin, les psychiatres eugénistes allemands au sein de la Fédération Internationale des Organisations Eugénistes.
    Pohlisch est secondé depuis 1936 par Friedrich Panse (1899-1973), « dozent » en psychiatrie et neurologie et chargé de cours en hygiène raciale à la faculté de Bonn pour les étudiants en médecine de 1937 à 1945. Dans sa thèse de 1924 sur la psychose maniaco-dépressive, il soulignait déjà la « nécessité de recherches biogénétiques ». Entre 1924 et 1945, il publie plus d’une cinquantaine d’articles dont un grand nombre est consacré aux questions de psychiatrie génétique ou d'eugénisme… Expert T4, il siège depuis 1935 avec Pohlisch dans les cours d'appel de santé héréditaire de Berlin et Cologne, où sont tranchés les jugements contestés des Tribunaux de Santé Héréditaire (EGG) décidant des stérilisations. En 1942, Panse est nommé « professeur extraordinaire » en psychiatrie, neurologie et hygiène raciale.
  • Werner Villinger (1887-1961), professeur titulaire de psychiatrie et neurologie et directeur de la clinique neurologique universitaire de Breslau, sert, depuis 1937, comme expert dans un Tribunal de Santé Héréditaire. Il dirige entre 1934 et 1940 la clinique Bethel de Marbourg où sont pratiquées de nombreuses stérilisations de force. Spécialiste de la délinquance juvénile il est expert T4 en mars 1941 et se penche sur la stérilisation des enfants de l'assistance publique et des jeunes psychopathes « difficiles à éduquer ». De 1941 à 1945, il organise à l'université, avec deux autres professeurs de médecine, un séminaire d'hygiène raciale pour les étudiants en médecine et est d'examinateur pour la discipline « hygiène raciale ». Sa clinique de Breslau se prête à des expérimentations médicales sur des cobayes humains (recherches sur l’hépatite).
    Après la guerre il poursuit sa carrière sans être inquiété. En 1952, il est élu président de l'Association allemande de psychiatrie de l'enfance et la jeunesse en 1954 et devint le chef du service médical de l'Université Philipps de Marburg. Mais en 1960 il est accusé d’avoir participé à T4. Le 26 juillet 1961 il est sommé de comparaître devant le tribunal de Marburg. Le 9 août 1961, il se tue en montagne aux environs d’Innsbrück. D’aucuns pensent à un suicide.
  • L’autrichien Hans Bertha (1901-1964), après des études de médecine en Autriche et en Allemagne, est assistant en 1929 en psychiatrie et neurologie à Graz. En 1938, il est docteur en psychiatrie et neuropsychiatrie, et jusqu’en 1945 il est chargé de cours (obligatoires) sur la « génétique humaine comme fondements de l'hygiène raciale » pour les étudiants en médecine de l’université de Graz. A partir de 1940 il est conseiller pour T4 et envoie de nombreux patients à Hertheim… D’aucuns estiment qu’il est l’un des dirigeants de T4 en Autriche. A partir du 1 janvier 1944 il dirige l’unité de soins psychiatriques « Am Steinhof » à Vienne. Immédiatement le taux de mortalité de l’établissement croît de façon vertigineuse.
    Bertha n’est pas inquiété à la fin de la guerre. Au contraire : il est nommé professeur de l’université de Graz ; Entre 1960 et 1964, il dirige la clinique neurologique de la ville. Il organise un congrès international et des conférences à Salzbourg et est l’un des fondateurs des conférences internationales de Pula sur la neuropsychiatrie… Il aura même droit à uns médaille post mortem de la conférence…
  • Hans Bertha durant la guerre
    Hans Bertha durant la guerre
    Médaille commémorant la mémoire de l’éminent « Professeur Hans Bertha » lors du 5è symposium international de Pula en 1965
    Médaille commémorant la mémoire de l’éminent « Professeur Hans Bertha » lors du 5è symposium international de Pula en 1965
  • Le professeur Otto Reisch succède à Graz à Bertha lorsque celui-ci part pour Vienne et continue son enseignement sur l'hygiène raciale. C’est une sorte de revanche pour cet expert de T4, car il avait perdu en 1934 la direction de la clinique neurologique universitaire d'Innsbruck en raison de son engagement nazi et avait du émigrer en Allemagne, où il rejoint l'institut de Rüdin, ce haut lieu de la psychiatrie génétique et eugéniste…
  • Le professeur Carl Schneider, titulaire de la chaire à Heidelberg, psychiatre reconnu et partisan de la réforme de la psychiatrie sous Weimar, rédige en 1930 avec Nitsche, un catalogue pour l'hygiène psychique d'orientation eugéniste. En 1933, converti au nazisme, il vante les mérites de la loi de stérilisation. Dans son esprit, le rôle du psychiatre est de définir « l’homme nouveau » et d’éliminer « tout les êtres indignes de vivre ». Sur le plan des recherches, Schneider élabore un programme d’études comparatives entre des enfants handicapés et des enfants bien portants. Rapidement, il travaille comme expert pour la Reichschauptstelle, le centre du programme d’euthanasie et conçoit un programme de recherche sur les handicapés mentaux, qui sont d’abord examinés à la clinique de Heidelberg où ils subissent des examens cliniques et différentes mesures anthropomorphiques ; ils sont ensuite transférés au Centre Hospitalier d’Eichberg où ils sont tués ; leur cerveau est remis à la clinique d’Heidelberg pour étude en neuropathologie… Schneider prévoit de « traiter » une douzaine de malades par mois, et proteste à plusieurs reprises car il manque de malades, de formol pour préserver les cerveaux, ou encore de personnel… Lorsque les Américains arrivent en 1945, Schneider fait brûler les archives, puis quitte Heidelberg. Arrêté, il se pend dans sa cellule…
  • Carl Schneider
    Carl Schneider
  • Le pédo-psychiatre Hans Heinze (1896-1983), directeur de l'asile de Brandenburg-Görden et assistant de neurologie et psychiatrie à l’Université de Berlin est à la fois expert de T4 et superviseur de l'euthanasie des enfants ; Rüdin le considérait comme le « représentant parfait des conceptions en hygiène raciale conscientes du but à atteindre ». A Brandenburg-Görden, Heinze supervise le meurtre par injection, malnutrition et empoisonnement de milliers d’enfants dont les cerveaux serviront de matériau de recherche…
    Heinze est jugé et condamné à 7 ans de prison. Après sa libération, il reprend son travail de psychiatre et devient chef de la section psychiatrique pour adolescents de l’hôpital de Wunstdorf.
  • Friedrich Mauz, professeur titulaire à l'université de Königsberg en 1928 (il le restera jusqu’en 1945), concentre ses travaux dans les années 1930 sur les questions de psychiatrie génétique, comme la disposition héréditaire à l'épilepsie. Mauz est étroitement impliqué dans l'élaboration de la loi devant « mettre fin aux souffrances » des malades incurables, dont la version finale sera achevée en août 1940, mais que Hitler laissera dans un tiroir, laissant finalement le champ libre aux jugements et décisions des médecins… Mauz devient donc consultant T4. Il ne sera jamais inquiété après la guerre, et sera même honoré par ses pairs lors d’une commémoration à la faculté de médecine de l'Université de Munster le 17 mai 1980 : « le professeur Dr Robert Friedrich Mauz... a aidé, comme pratiquement aucun autre psychiatre de sa génération, à façonner la pensée et les actions de la médecine allemande... »
  • Berthold Kihn, professeur titulaire à Iéna, milite pour l'eugénisme en 1932. Il s'impliquera directement dans l'opération T4, en tant qu'expert décidant du sort des patients et en enverra des centaines à la mort...
  • Julius Hallervorden (1882-1965) : ce brillant spécialiste du cerveau est professeur titulaire depuis 1938 de la section histo-pathologique « recherche sur le cerveau » de l’institut Kaiser Wilhelm (aujourd’hui Max Planck). En 1940 il est le « patron » de la médecine et docteur honoraire du district de Giessen. Entre 1940 et 1945, environ 700 cerveaux humains sont mis à disposition du département de recherche sur le cerveau du Kaiser-Wilhelm-Institut. Ils proviennent tous d’handicapés mentaux ou de malades jugés incurables.
    Hallervorden est parfaitement au courant de l’action T4 dès le 29 avril 1940. Le 15 mai de la même année, il réceptionne les premiers cerveaux d’enfants tués dans l’asile de Brandeburg-Görden. Les « livraisons » de Brandeburg se poursuivent jusqu’au 28 octobre 1940, date à laquelle les 56 derniers enfants de Brandeburg-Görden sont gazés. Après l’automne 1940, on livre à Hallervorden et à son collègue le neuropathologiste Hugo Spatz des cerveaux d’autres établissements, comme Bernburg, Sonnenstein ou Leipzig-Dösen. Comme T4 vient de démarrer, arrivent aussi des cerveaux d’adultes. Les livraisons durent jusqu’en mai 1944, date à laquelle l’institut est transféré à Dillenburg.
    Le docteur Julius Hallervorden : un grand spécialiste du cerveau… mais aussi un des bourreaux de Brandeburg
    Le docteur Julius Hallervorden : un grand spécialiste du cerveau… mais aussi un des bourreaux de Brandeburg
    Après 1945, Hallervorden continue à travailler comme chef de département des recherches neurologiques au Max-Planck-Institut de Berlin. Il meurt paisiblement dans son lit le 29 mai 1965 à l’âge de 82 ans, récompensé de la Grand’Croix du mérite par la république fédérale d’Allemagne. A aucun moment il n’a exprimé de regrets.
    Sur les 1 179 cerveaux examinés par le département Hallervorden entre 1939 et 1944, au moins 707 provenaient de victimes des opérations d’euthanasie. Les derniers cerveaux resteront à l’institut jusqu’en 1990, date à laquelle ils sont ensevelis dans un cimetière de Munich…
  • D’autres psychiatres renommés vont servir comme experts l’action T4 en envoyer par leurs décisions des milliers de malades à la mort : le docteur Valentin Faltlhauser, directeur de l’hôpital psychiatrique de Kaufbeuren, Herrmann Pfannmüller à Hombourg, Berthold Kihn à Iéna , Erich Straub à Kiel, Ernst Wentzler, directeur de Berlin Frohnau, Ludwig Sprauer en Bade, Otto Mauthe en Wurtemberg, Hans Bodo Gorgass, le tueur de Hadamar…

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