Alsace : l’Alsace au temps des « malgré nous »
10.3. Struthoh Natzweiler
Construction
La vie quotidienne
Les sévices
La mort
La chambre à gaz
Expériences médicales
Les Kommandos du camps
Le kommando de Thil
La fin du camp
Chiffres
10.3.8. Le kommando de Thil
Le commando de Thil : vue de l’« entonnoir » ou entrée de la galerie derrière la cité saint Barbe à Thil. |
En mai 1944 arrive à Thil un premier contingent de déportés. Le projet nécessite 200.000m² de surface bétonnée. Dès que les « Häftlinge » (détenus) eurent établi les baraquements et réalisé les premiers 60.000m² de surface utilisable, (début août 1944), ils sont utilisés à la production de matériel d'armement, essentiellement des Fi-103 (V 1), mais aussi des cellules d'avions comme le Focke-Wulf Ta 154.
Erz-Thil est prévu pour devenir une usine aussi importante que Dora. Mais l'avance des troupes alliées ne permit pas aux nazis de venir à terme de leur projet. En revanche, la similitude des procédés est identique en tous points. L'usine souterraine Erz de Thil devait recevoir à brève échéance 3.500 déportés du KZ Natzweiler – Struthof.
Le commando de Thil : la galerie des machines outils pour la fabrication des V1 et V2 à la libération. |
Il sera difficile d'établir le nombre de corps qui auront été enfouis ou brûlés pendant le fonctionnement de ce camp de travail. À Thil comme à Dora, la méthode d'extermination n’est pas la chambre à gaz, mais le travail forcé jusqu'à la mort. Le four crématoire de Thil Il provenait des abattoirs de Villerupt (Meurthe-et-Moselle) et est abrité maintenant dans un mémorial édifié par la population du village dans l'immédiat après-guerre.