Alsace : l’Alsace au temps des « malgré nous »
4.2. Le retour d’évacuation
Le retour des réfugiés alsaciens se fait à grand renfort de propagande… L’accueil de ces « Volksdeutsche » est particulièrement soigné |
Le premier convoi de réfugiés arrive à Strasbourg le 6 août. Il est accueilli en grande pompe par les nazis qui veulent marquer l’événement. Au total, plus de 400 convois ramènent au pays 320.000 évacués sur un total de 374.000. Les nazis les aident financièrement à se réinstaller, particulièrement les paysans, car la terre est restée en friches et le cheptel a été dispersé.
Retour des réfugiés alsaciens en gare de Strasbourg. |
Entre 50 et 60.000 Alsaciens – Lorrains ne reviennent pas. La plupart par choix volontaire. Mais beaucoup parce que la nouvelle administration allemande refuse leur retour. A commencer par les Juifs, au nombre d’environ 16.000. Ne peuvent de même rentrer au pays les militaires de carrière, les « Français » émigrés d’autres départements depuis 1918, les Alsaciens francophiles anciens militants de mouvements patriotiques, les Alsaciens ayant combattu le Reich et les mouvements autonomistes par presse et par radio, les déserteurs de l’armée allemande de la Grande Guerre, les personnes de race étrangère, les condamnés de droit commun récidivistes, les asociaux (mendiants, clochards…), les gitans et romanichels…
La NSV « Nationalsozialistische Volkswohlfahrt », organisme nazi de solidarité, au secours des Alsaciens revenus d’évacuation. |
Quant aux soldats alsaciens faits prisonniers de guerre lors de la campagne de France, ils sont libérés des camps de prisonniers, étant désormais considérés comme des Allemands.
