Alsace : l’Alsace au temps des « malgré nous »
4.1. Une annexion de fait
La France et l’Alsace sous le régime de Pétain. |
Le 2 août 1940, l’Alsace et la Lorraine cessent d’être un territoire français militairement occupé et deviennent provinces d’origine allemande recouvrées par le IIIè Reich en raison de leurs ethnies germaniques. Cependant, les Alsaciens – Lorrains sont considérés par Berlin comme des « Volksdeutsche » (membres de la communauté du peuple allemand) et non comme des « Reichsdeutsche » qui eux, sont de véritables Allemands.
Le Gauleiter Robert Wagner. |
- Josef Bürckel du Gau Palatinat-Sarre en Lorraine ;
- Robert Wagner du Gau Bade en Alsace.
Tous les deux sont nantis de pouvoirs spéciaux et sont responsables uniquement devant le Führer.
L’administration française est supprimée, les préfets et sous préfets démis de leurs fonctions. Désormais, l’administration allemande en Alsace, l’économie, les finances, la police, la justice, l’enseignement, la poste, les communications, la construction, la propagande sont dirigés par des hauts fonctionnaires venus de Bade. Ces fonctionnaires coiffent en Alsace les services dans lesquels les Alsaciens restés sur place ou revenus d’évacuation pourront occuper des postes subalternes. Tous les fonctionnaires alsaciens désirant conserver leur emploi sont soumis à l’obligation de signer une déclaration d’allégeance au Führer.
Juillet 1940, place Kléber à Strasbourg : retour des prisonniers de guerre alsaciens : ils sont libres puisque désormais allemands ! |
Ainsi l’Alsace est « fondue » dans le Gau du pays de Bade, subdivisé en 39 « Kreise » (districts) sous la direction de Wagner qui reçoit en octobre 1940 le titre de « Gauleiter » du Gau Oberrhein groupant Alsace et Pays de Bade.
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