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Le camp de concentration de Plaszow
2. Le camp à partir de 1943
Le secteur n'est pas vraiment idéal pour un camp, car il se trouve principalement sur un terrain rocheux et accidenté avec des marécages infestés de malaria. Mais tout à proximité se trouvent des carrières locales de pierre et de chaux. Les SS entreprennent d’agrandir le camp qui atteindra sa taille maximale en 1944 (soit 81 hectares). Le camp est entouré d’une double barrière électrique de barbelés de 4 kilomètres de longueur. Entre les deux barrières, un fossé rempli d'eau. Treize miradors, équipés de mitrailleuses, de téléphones et de projecteurs rotatifs veillent sur l’ensemble.
Le camp est divisé en plusieurs sections : le quartier allemand, les usines et hangars et le camp lui-même, divisé en camp des hommes et camps des femmes, chaque camp possédant des sous-sections séparées pour les Polonais et les Juifs (polonais ou autres). De plus, il existe un « camp d’éducation par le travail » destiné aux travailleurs polonais réfractaires. Ce dernier camp est commandé par le SS-Oberscharführer Landsdorfer. Les prisonniers enfermés pour motif disciplinaire restent en général quelques mois, alors que pour les politiques le « recyclage » est en général illimité… Dans le camp polonais sont également internées plusieurs douzaines de familles tziganes, enfants compris. L'entrée principale du camp donne sur la rue Jerozolimska.
Jusqu’à ce qu’il devienne camp de concentration Plaszow est gardé par des auxiliaires de police ukrainiens, sélectionnés parmi les soldats soviétiques des camps de prisonniers de guerre allemands et entraînés au camp de Trawniki à Lublin. Le jour où il devient KL, arrivent 600 SS des Totenkopfverbände.
Avec l’arrivée des Juifs du ghetto de Cracovie, la population du camp passe de 4.000 à 12.000 détenus. Après le soulèvement de Varsovie arrivent encore de nombreux Polonais puis en mai-juin 1944 entre 6.000 et 8.000 Juifs de Hongrie, de sorte qu’à l’été 1944, l’effectif du camp est d’environ 25.000 personnes.
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