Auschwitz, camp de concentration nazi
5.3. Les conditions de vie
Conditions d’habitation, hygiène et santé
La situation sanitaire
Le musulman
Les Kommandos
5.3.1. Conditions d’habitation, hygiène et santé
A Birkenau, deux types de blocks sont destinés à servir d'habitation :
- les blocks en dur : construits à la hâte dans le secteur « B I » sur des terrains détrempés, sans isolation, ces bâtiments de 36,25 m x 11,40 m et 5,80 m de haut sont percés de dix-sept fenêtres, de deux vasistas et d'une porte. De chaque côté de l'entrée de la baraque, deux petites pièces dont l'une sert de chambre (« Stube ») au chef de block et la seconde de réserve à pain. A l'intérieur de chaque block, 60 compartiments à trois niveaux, soit en théorie 180 places pour dormir. En réalité, chaque block abrite 700 prisonniers, soit 4 par couchette. Pas de chauffage, pas de sanitaires
Auschwitz-Birkenau: baraque en pierre Auschwitz-Birkenau: baraque en pierre - les « baraques - écurie » en bois (« Pferdestallbaracken ») faites d'éléments préfabriqués envoyés au camp. Ces baraques de 40,76 m x 9,56 m et 2,65 m de haut ont au lieu de fenêtres une rangée de lucarnes de chaque côté dans leur partie supérieure. Les murs sont faits de plaques composées de planches minces et mal ajustées et le toit comporte une couche de planches couvertes de carton goudronné. Il est posé sur les murs extérieurs et sur une double rangée de poteaux qui divisent la baraque en trois dans sa largeur. Les murs de pignon sont percés de portes à deux battants. L'intérieur est divisé en 18 compartiments qui, à l'origine, servaient de stalles pour 52 chevaux. Dans chaque baraque, une partie du compartiment est habituellement réservée au chef de block et les toilettes sont installées dans la partie arrière. Dans les quatorze autres compartiments se trouvent soit des lits en bois à trois étages, soit des bat-flanc en bois à trois niveaux sur chacun desquels doivent dormir 15 prisonniers, soit au total plus de 400 personnes dans une seule baraque.
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Humidité, fuites d'eau dans les toits, paille et paillasses souillées par les prisonniers souffrant de diarrhée de la faim, vermine grouillante, rats, manque chronique d'eau, absence d'installations sanitaires convenables, tel est le terrible lot quotidien des détenus.
Les conditions sanitaires s'améliorent un peu après la mise en service de bâtiments où se trouvent les douches, le sauna et les installations pour la désinfection des vêtements et du linge. On construit un bâtiment de ce genre dans chacun des secteurs « B Ia », « BI b » et « B II ». En 1943, on met en service dans « B I » des baraques où se trouvent les cabinets et les lavabos. Cependant les prisonniers ne peuvent utiliser les lieux d'aisance et les lavabos que quelques minutes avant de partir au travail et le soir au retour. Etant donné le surpeuplement et la bousculade, des prisonniers en fonction « règlent » la circulation par des hurlements, des coups et des injures. De plus, toutes les constructions prévues ne seront pas réalisées…
