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Auschwitz, camp de concentration nazi

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5. Auschwitz II Birkenau

Histoire
Description
Les conditions de vie
La « Sonderbehandlung »

5.1. Histoire

Auschwitz II - Birkenau, conçu et construit pour l'extermination massive, va devenir le plus effroyable des abattoirs humains.

5.1.1. Les débuts

En octobre 1941 commence la construction, à 3 kilomètres au nord-ouest du Stammlager d'Auschwitz I, d'un vaste camp comprenant 250 baraques destinées à recevoir 200 000 déportés à la fois, principalement Polonais et prisonniers de guerre russes. Ce nouveau camp est baptisé Birkenau (« la prairie aux bouleaux »), forme germanisée du nom de la petite ville polonaise de Brzezinska rasée pour lui faire place.

13 000 prisonniers de guerre russes édifient le gros oeuvre pendant l'automne et l'hiver dans des conditions terribles, puisque 200 seulement survivront. Ils utilisent les briques des fermes du village démolies pour ériger les baraquements primitifs. « C’est avec des prisonniers qui tenaient à peine debout qu’il me fallait procéder à la construction du camp de Birkenau. Conformément aux ordres du Reichsführer SS, on aurait dû me livrer à Auschwitz des prisonniers sélectionnés, capables de travailler. (...) Ils mourraient comme des mouches ; leur faiblesse était telle qu’ils succombaient au moindre malaise. » (Rudolph Höss).

5.1.2. La réorientation

Au printemps de 1942, Auschwitz Birkenau change de finalité. En haut lieu, décision est prise de faire du camp l'instrument d'une extermination dorénavant programmée. En mars arrivent les premiers « convois RSHA » (Office central de sécurité du Reich) : ce sont des Juifs en provenance de la Haute Silésie proche et de Slovaquie. Puis arrivent les Juifs français qui vont connaître la « sélection » à partir du douzième convoi, celui du 29 juillet 1942…

La « Bauleitung » décide alors l’agrandissement du camp : le plan, daté du 15 août 1942 et qui fut, lui aussi, ratifié par Bischoff, prévoit la construction à Birkenau d'un complexe de camps pour 200 000 prisonniers de guerre ainsi que d'installations d'extermination. Il ne reste du plan précédent que le secteur du B I avec les camps B Ia et B Ib. On construit donc à droite de B II un nouveau secteur de bâtiments B II et à côté encore, le secteur B III, nommé plus tard par les déportés le « Mexique ». Un secteur du bâtiment B IV qui ne sera jamais réalisé. Le secteur I était prévu pour pour 20 000 personnes, le secteur II et le secteur III pour 60 000 personnes chacun. Chaque secteur de bâtiment, à l'exception du B I déjà prêt, devait être divisé en six parties distinctes séparées par une clôture et avec chacune son portail. Il devait y avoir près de chaque portail un poste de garde pour les SS (« Blockführerstube »). Le camp d'habitation tout entier devait tenir dans un rectangle régulier de 720 sur 2 340 mètres. On projetait de construire deux fours crématoires, dans les deux rectangles qui ressortaient sur le côté ouest du camp, le long de la rue principale prolongée par les rails de la voie de garage. En réalité on en construisit quatre avec leurs chambres à gaz

La machine de mort continue durant l’agrandissement : c’est à l'automne 1942 le tour des Juifs belges, hollandais, allemands ; le 26 février 1943 débarquent les premiers Tziganes que Himmler avait classés de racialement asociaux et décidé, le 16 décembre 1942, de déporter ; au printemps 1943 arrivent des Juifs des Balkans (notamment 70 000 Grecs), puis les survivants de ghettos polonais. En septembre 1943, les convois d’Italie déversent les premiers juifs Italiens, et, le 8 septembre, les 5 600 « Häftlinge » jusque là relativement protégés du camp de Theresienstadt : ils seront exterminés le 9 mars 1944. Puis en quelques semaines, durant l'été meurtrier de 1944, c’est le transfert massif de plus de 400 000 Juifs hongrois… à partir d’août parviennent les 70 000 Juifs d'un des derniers ghettos, celui de Lodz, et les ultimes convois de l'Europe de l'Ouest (celui qui part de Lyon le 11 août).

5.1.3. La fin

En 1944 donc, Birkenau reçoit des convois de déportés provenant de l'Europe entière. Certains convois n'entrent même pas au camp et sont conduits directement à la chambre à gaz. Dans le camp, le nombre des déportés dépasse les 200 000. Pour le décongestionner, des transports sont envoyés à partir d’août vers d'autres camps : Bergen-Belsen, Flossenbürg, Mauthausen, Ravensbrück…

Tandis que le front se rapproche, les 600 déportés du Sonderkommando du « K IV » chargés du transport et de l'incinération des détenus gazés, sachant qu'ils vont être eux-mêmes exécutés, se révoltent le 7 octobre 1944. Ils incendient le crématoire et sa chambre à gaz. Ils sont exterminés jusqu'au dernier. Dans le combat, les SS ont quatre tués et un nombre important de blessés. Mais l'entreprise était sans espoir.

Le dernier convoi est arrive au camp le 3 novembre 1944. La déportation des juifs cesse. Le 26 novembre 1944, Himmler ordonne la destruction des chambres à gaz et des crématoires, espérant dissimuler les exterminations massives aux futurs vainqueurs. Seul le « K 5 » fonctionne jusqu'au 20 janvier 1945, lorsque les Allemands le dynamitent avant leur départ. La dernière exécution a eu lieu au camp des femmes le 6 janvier 1945 : quatre jeunes juives sont pendues pour sabotage. Toutes les archives sont brûlées, et en premier lieu les registres du bureau des entrées, qui auraient permis de découvrir l'ampleur du massacre.

Le 17 janvier 1945 commence l'évacuation générale qui inaugure la sinistre dernière page de l’histoire du camp, celle des « Marches de la Mort »... Elle dure jusqu'au 19. Les malades restent sur place. Les déportés valides sont embarqués dans des wagons ouverts et transférés dans d'autres KZ, notamment ceux de Buchenwald et Mauthausen. Des milliers d'entre eux trouvent la mort pendant ce transfert ou dans les camps d'accueil.

Les troupes soviétiques arrivent le 25 janvier 1945. Elles trouvent 7 650 personnes dans l'ensemble concentrationnaire d'Auschwitz, essentiellement des malades. Le 6 février 1945, la Croix-Rouge polonaise dénombre seulement 4 880 survivants.

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