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La Tunisie

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2. Histoire

Préhistoire
Carthage : 814-146 avant J.C.
Rome : 146 avant J.C. - 429.
Les invasions : 439-698
Les dynasties arabo-berbères : 700-1574
La Tunisie ottomane : 1574-1881
La Tunisie Française : 1881-1956
La Tunisie indépendante : 1956-2006

2.8. La Tunisie indépendante : 1956-2006

2.8.1. L'indépendance

Les années d'après guerre sont consacrées à relever les ruines du pays. Le Néo Destour s'efface et Bourguiba part en exil en mai 1945. Son retour en septembre 1949 renforce sa popularité et son autorité. Il engage le bras de fer avec la France début 1952 lorsque le résident Louis Périller refuse de négocier. Après de mois de tension, le gouvernement français finit par transiger, obtenant l'agrément du bey et de quelques partisans. Mais le Destour persiste dans son opposition. Le terrorisme apparaît en ville et dans le bled, quelques bandes de résistants entrent en campagne. Le 18 juin 1954, Pierre Mendès France arrive au pouvoir. Après de discrets pourparlers avec Bourguiba, Mendès et annonce à Tunis au bey que la France a l'intention d'accorder à la Régence une autonomie sans restriction (31 juillet 1954). Entre temps, le Maroc obtient l'indépendance, et le 20 mars 1956 le protocole abolissant le traité du Bardo est signé: le royaume de Tunis est indépendant. Un an plus tard, le bey Lamine est déposé. Le nouvel homme fort, Habib Bourguiba, « Combattant suprême » proclame la république dont il devient président le 25 juillet 1957.

2.8.2. L'ère Bourguiba : 1957-1987

Bourguiba ne fait pas immédiatement l'unanimité. Il faut compter avec les anciens royalistes, le parti communiste, l'ancien Destour, les étudiants de la mosquée-université de la Zitouna. Au sein de son parti même l'opposition de Salah ben Youssef mène presque à la guerre civile. Jouant du danger de subversion yousséfite auprès des autorités françaises, se posant comme partisan de l'ordre, Bourguiba réussit à éliminer son adversaire qui part au Caire continuer la lutte avant d'être assassiné en août 1961 à Francfort. Aux élections du 23 mars 1956, le parti et son allié l'UGTT (Union Générale des Travailleurs Tunisiens) obtiennent la totalité des sièges à pourvoir à l'Assemblée constituante. Le 25 juillet 1957 l'Assemblée Nationale proclame solennellement la République et confère à Habib Bourguiba la charge de Président. Ce sera sa première et dernière grande décision. La constitution concentre entre les mains du Président tous les pouvoirs et lui donne l'autorité totale au sein du Néo Destour. Le Parti et l'Etat se confondent. En 1963, le parti communiste est interdit, et la Tunisie va être gouvernée pendant plus de 20 ans sans opposition légalement reconnue. L'Etat s'impose partout, dissolvant et recomposant le tissu social en transformant le système administratif, culturel, scolaire, universitaire et économique. C'est un véritable « capitalisme d'Etat » qui se met en place. C'est l'heure de l'endoctrinement général, le règne de l'Etat-Parti contrôlant tous les aspects de la vie tunisienne.

2.8.3. L'état dynastie

Chef historique et charismatique, manipulant merveilleusement bien les hommes, expert pour dénouer les situations les plus complexes, Bourguiba incarne l'Etat. Mais c'est un Etat en lente déliquescence. L'instabilité règne dès 1969, de plus en plus mal cachée par la personnalité du président. Il stoppe brutalement l'expérience d'une économie socialisante du premier ministre Ahmed Ben Salah. En 1975, il organise un plébiscite qui change la constitution et lui confère la présidence à vie, bloquant ainsi le jeu des institutions. En 1978, puis en 1985, il s'aliène l'UGTT, son principal soutien. En 1980, il ne peut empêcher l'irruption du mouvement Islamiste. Parallèlement, malgré toutes les vicissitudes, le pays se développe et se modernise. La situation économique, même si elle génère l'inégalité, va en s'améliorant ; le système scolaire se renforce, le niveau de qualification de la population augmente. Tout concourt à la démocratisation : le divorce avec le régime est inéluctable. Une période tumultueuse s'ouvre dès 1980 marquée par des émeutes en janvier 1984, des heurts avec la Libye, le raid Israélien sur Hammam Chott, l'accentuation des pressions Islamistes, la chute du prix du pétrole, la santé du président, la lutte pour sa succession...

2.8.4. Le gouvernement de Ben Ali : 1987

Le 7 novembre 1987, Habib Bourguiba est remplacé par le général Zine el-Abidine Ben Ali, son premier ministre. Zine el-Abidine Ben Ali. Si officiellement la continuité l'emporte, c'est un nouveau régime que Ben Ali met en place. Un régime basé sur le renouvellement du personnel politique, la suppression de la Présidence à vie, le renforcement des libertés publiques, la libéralisation et la modernisation du système. Cela permet à la Tunisie de réaliser de bonnes performances économiques, de créer des infrastructures dans les zones défavorisées grâce à un fonds de solidarité nationale, et de devenir un pays de progrès social et démocratique, malgré les grandes difficultés liées à la conjecture mondiale.

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