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La Tunisie

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2. Histoire

Préhistoire
Carthage : 814-146 avant J.C.
Rome : 146 avant J.C. - 429.
Les invasions : 439-698
Les dynasties arabo-berbères : 700-1574
La Tunisie ottomane : 1574-1881
La Tunisie Française : 1881-1956
La Tunisie indépendante : 1956-2006

2.4. Les invasions : 439-698

2.4.1. Les vandales : 439-530

Au IVè la décadence générale de l'Empire romain atteint l'Afrique: le pays est secoué par la grande crise sociale et religieuse du Donatisme : la moitié des terres sont abandonnées. Personne ne put arrêter la décomposition de l'empire. Après une tentative infructueuse des Goths d'Alaric en 410 et des Wisigoths d'Espagne contre Gabès quelques années plus tard, les Vandales Ariens de Genséric passent les colonnes d'Hercule (détroit de Gibraltar) en 429 et se répandent dans le Maghreb. Devant le danger, les rivalités romaines entre donatistes et orthodoxes cessent, ce qui n'empêche pas Genséric de battre le comte Boniface et de mettre le siège devant Hippone (Bône) où Saint Augustin meurt pendant le siège en 430. Aetius, maître de l'empire, traite avec Genséric, laissant le Vandale faire main basse sur le pays : en 439, il s'empare de Carthage dont il fait sa capitale, et en 442 il est maître de la Zeugitane, de la Byzacène et d'une partie de la Tripolitaine. Genséric alterne vis à vis de catholiques une politique tantôt tolérante, tantôt rigide, au gré de intérêts du moment. En 455, il jette son armée sur Rome qu'il pille pendant 15 jours, ramenant à Carthage un énorme butin. Il s'empare de la Corse, de la Sicile, de la Sardaigne puis annexe les deux Maurétanies. Maître de la Méditerranée il détruit en 468 une flotte de l'empire d'Orient au Cap Bon. A sa mort, son royaume est le plus puissant du monde méditerranéen. Ses successeurs n'ont pas son envergure : son fils Hunéric (477-484) n'a de cesse que de persécuter durement les catholiques. Gunthamund (484-496) et Thrasamund (496-523) sont plus tolérants. Hildéric enfin (523-530) ne peut empêcher les Maures des chotts de Gafsa de défaire l'armée Vandale. Cette dernière le dépose en 530 au profit de Gélimer. C'est l'occasion attendue par Justinien, empereur d'Orient.

2.4.2. Byzance : 533-698

En 533 Justinien décide de reconquérir le pays. En quelques mois, son général Bélisaire réduit à néant l'état Vandale (Batailles de Ad Decimum et Tricamarum) et refoule les Berbères sans toutefois arriver à les vaincre. Pour les contenir, il fait construire d'imposantes forteresses (Sbeitla, Thelepta, Béja, Justiniapolis-Sousse...). La prospérité revient, Carthage est reconstruite, l'Eglise catholique, restaurée, retrouve son prestige. Mais elle est entraînée dans les hérésies orientales. D’autre part, la fiscalité écrasante, l'accaparement des terres par les militaires et les nobles entretiennent un esprit de révolte permanent. Les menaces Berbères sont perpétuelles. En 610, La province aide Héraclius à monter sur le trône de Byzance... La prospérité semble vouloir revenir...

2.4.3. Les cavaliers d'Allah : 647-698

C'est alors qu'apparaissent les cavaliers d'Allah. Une première expédition de l'Emir d'Egypte, Abdallah ibn Saâd en 647 n'est qu'un raid sur la Byzacène : la défaite de l'exarque Grégoire à Sufetula démontre la faiblesse des Byzantins. Lors d'un seconde expédition en 661, les Arabes prennent Bizerte. L'expédition décisive est menée en 670 par Okba ibn Nafi, représentant du Calife Omeyyade Moawyia. Une année plus tard, Okba fonde dans le désert à l'ouest de Sousse la ville de Qayrawan (Kairouan), point de départ des expéditions futures. La résistance ne vient pas des Byzantins, réfugiés dans les villes, mais des Berbères et d'un de leurs chefs, Kosaïla. Celui-ci réussit à surprendre et à tuer en 686 Okba dans les Aurès. Le soulèvement est alors général et le soutien actif des Byzantins oblige les troupes arabes à évacuer Kairouan. Kosaïla en fait sa capitale et les Berbères apostasient l'Islam par milliers. Mais en 688 les Arabes reviennent : Kosaïla est tué. Le flambeau de la résistance Berbère est repris par une femme, la Kahina, sorte de prophétesse venue de l'Aurès qui repousse plusieurs fois l'envahisseur en Libye avant d'être tuée à El Djem en 702. En 695 Carthage est prise aux Grecs. Reprise par une immense flotte byzantine en 696, elle est définitivement conquise par les guerriers d'Allah en 698. Hassan ibn Noman ordonne alors sa destruction ; ses ruines servent à édifier Tunis. La rupture avec le passé punique et romain est désormais totale ; toute la culture chrétienne disparaît peu à peu. Les tribus Berbères continuent à résister, hostiles à l'arabisation : vaincues, certaines se rallient et participent à la conquête de l'Afrique du Nord et de l'Espagne. D'autres continuent à marquer leur opposition en adhérant à un islam hétérodoxe, le kharidjisme.

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