L’art en France entre 1850 et 1900

Deux artistes, Pierre Puvis de Chavannes et Gustave Moreau, typiques de la réaction idéaliste, en opposition avec le réalisme et l'impressionnisme, ont une esthétique parallèle à celle des préraphaélites, de Böcklin et de Hodler.

• Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898), élève lyonnais d'Ary Scheffer, puis de Couture, traduit le spirituel dans une forme stylisée où chaque détail prend valeur de symbole. Epurée mais sans froideur (le Pauvre Pêcheur), sa peinture tend à la grande décoration : Paix et Guerre du musée d'Amiens, Massilia à Marseille (1867-1869), Charles Martel à Poitiers (1872-1875), le Bois sacré à la Sorbonne (1887), l'Eté et l'Hiver pour l'Hôtel de Ville (1891-1892), la vie de sainte Geneviève pour le Panthéon (1874-1898), les Muses inspiratrices de la bibliothèque de Boston.

Pierre Puvis de Chavannes : L'Espérance. 1872. Huile sur toile, 102 x 129 cm. Baltimore, Walters Art Museum	Pierre Puvis de Chavannes : Le Rêve. 1883. Huile sur toile, 82 x 102 cm. Baltimore, Walters Art Museum	Pierre Puvis de Chavannes : Le Pauvre Pêcheur. 1881. Huile sur toile, 155 x 192 cm. Paris, Musée d’Orsay
Pierre Puvis de Chavannes : La Mort et les jeunes filles. 1872. Huile sur toile, 146 x 107 cm. Williamstown (Massachusetts), Sterling and Francine Clark Art Institut	Pierre Puvis de Chavannes : Le Travail. 1863. Huile sur toile. Musée de Picardi	Pierre Puvis de Chavannes : jeunes filles au bord de la mer. 1879. Huile sur toile. Paris, musée d’Orsay
Pierre Puvis de Chavannes : folle au bord de la mer. 1857. huile sur toile. Saint-Pétersbourg, musée de l’Ermitage.	Pierre Puvis de Chavannes : l’espoir. 1872. Huile sur toile. Paris, musée d’Orsay	Pierre Puvis de Chavannes : l'Automne. 1864. Huile sur toile, 285 x 226 cm. Lyon, Musée des Beaux arts.
Pierre Puvis de Chavannes : la Madeleine au repentir. 1897. Huile sur toile, 116 x 89 cm.

• Gustave Moreau (1826-1898), esprit cultivé, amateur d'art byzantin, persan et hindou, violemment antiréaliste (« Je ne crois ni à ce que je touche ni à ce que je vois. Je crois... à ce que je sens »), exerce une influence considérable par son enseignement, et Rouault sera son élève.

Gustave Moreau : Orphée. 1866. Huile sur toile, 154 x 100 cm. Paris, Musée d'Orsay	Gustave Moreau : L'Apparition. 1876. Huile sur toile, 142 x 103 cm. Paris, Musée Gustave Moreau	Gustave Moreau :la vie de l’humanité. 1886. Huile sur toile, 9 panneaux de 33,6 x 25,5 cm chacun. Paris, Musée Gustave Moreau
Gustave Moreau : Hercule et l'Hydre de Lerne. 1869-1876. Huile sur toile, 175 x 154 cm. Chicago, Art institute	Gustave Moreau : Jupiter et Sémélé. 1895. Huile sur toile, 213 x 118. Paris, Musée Gustave Moreau	Gustave Moreau : Œdipe et le Sphinx. 1864. Huile sur toile, 206 x 105 cm. New York, Metropolitan Museum
Gustave Moreau : Prométhée, 1868. Huile sur toile, 205 x 122 cm. Paris, Musée Gustave Moreau	Gustave Moreau : Salomé tatouée. 1876. Huile sur toile. Paris, Musée Gustave Moreau	Gustave Moreau : Jason. 1865. Huile su toile, 204 x 115.5 cm. Paris, Musée d'Orsay
Gustave Moreau : Hésiode et la Muse. 1891. Huile sur toile, 59 x 34.5 cm. Paris, Musée d'Orsay

• Eugène Carrière (1849-1906) résume dans son art détaché de la couleur, mais qui retrouve l'expression par le clair-obscur ou la ligne, toute une tendance du symbolisme. Son esthétique, résumée dans sa conférence « l'Homme visionnaire de la réalité » (1901), est importante ; il enseignera à Matisse, Derain, Laprade et Jean Puy.

Eugène Carrière : Portrait de Paul Verlaine. 1891. Huile sur toile, 51 x 61 cm. Paris, Musée d'Orsay	Eugène Carrière : Fantine abandonnée. 1903. Huile sur toile. Paris, maison Victor Hugo	Eugène Carrière : intimité. Vers 1899. Huile sur toile, 99 x 130 cm. Paris, Musée d'Orsay
Eugène Carrière : mère et enfant. Huile sur toile. Tokyo, National Museum of Western Arts	Eugène Carrière : l’enfant à la soupière.1885. Huile sur toile, 51 x 69 cm. Paris, musée d’Orsay