L’art en France entre 1850 et 1900
5. Gravure
La gravure par le livre et la revue, puis, vers la fin du siècle, par l'affiche connaît une renaissance qui entraîne et développe ce que la lithographie romantique avait créé. Charles Meryon (1821-1868), qui n'a pas eu le temps d'accomplir son art visionnaire, Gustave Doré (1832-1883) et son imagination fabuleuse sont surtout des romantiques. Rodolphe Bresdin (1825-1885) que Champfleury surnomme « Chien-Caillou », est le génie de l'eau-forte (série de 13 minuscules de la Revue fantaisiste). Son art atteint le mystère par l'accumulation fantastique du détail.
 | Charles Meryon : le petit pont. 1850. Ackland Art Museum at the University of North Carolin |
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 | Charles Meryon : le Stryge. Extrait de « 20 gravures du vieux Paris ». 1853. Gravure, 16,8 x 12,7 cm |
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 | Gustave Doré : le petit poucet. Gravure pour les comtes de Perrault |
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 | Gustave Doré : illustration pour le « Don Quichotte » de Cervantès. 1863 |
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 | Gustave Doré : illustration pour la Bible : le déluge |
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 | Rodolphe Bresdin : la comédie de la mort. 1854. Gravur |
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François Chifflart (1825-1901), Louis Pierre Henriquel-Dupont (1797-1892, Claude Ferdinand Gaillard (1834-1887), Viollet-le-Duc sont de bons graveurs dans la tradition réaliste ; le Belge Félicien Rops est influencé par Gavarni et Daumier. Tous les impressionnistes gravent ; Gauguin renouvelle le bois.
 | François Chifflart : illustration pour la « conscience » de Victor Hugo |
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 | François Chifflart : Les liens du mal. Eau forte, 1875 |
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 | Louis Pierre Henriquel-Dupont : Décoration pour l'Hémicycle des Beaux-Arts (panneau central) d'après Hippolyte dit Paul Delaroche. 1863 |
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 | Félicien Rops : la dame au pantin. Namur, musée Félicien Rops |
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Le livre illustré renaît au moment de la fondation de la « Société des aquafortistes » (1862) ; Manet illustre Edgar Poe et Mallarmé, Toulouse-Lautrec illustre Jules Renard et 0dilon Redon Flaubert… La « Revue blanche » (1891) voit la collaboration des artistes et des poètes.
 | Pierre Bonnard : Affiche pour « la Revue Blanche », 1894 |
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 | Henri de Toulouse Lautrec : affiche pour « La Revue Blanche », 1895. Paris, musée des Arts décoratifs |
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 | Henri de Toulouse Lautrec : illustration pour « la Revue Blanche » |
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L'affiche, à partir de 1890, connaît un succès énorme et fait naître la technique de la lithographie en couleurs. Toulouse-Lautrec en est le maître raffiné (affiche du Moulin-Rouge en 1891, Jane Avril en 1893). Il invente des procédés matériels, use des aplats et marque l'art de Vuillard et de Bonnard (France-Champagne, 1891) dans leurs premières œuvres de la Revue blanche, de Valloton, Sérusier, Ranson, Maurice Denis et Steinlen. Chéret crée un style plus facile et léger. La caricature triomphe avec l'âpre et ironique genre de Lautrec, dont sort Jean Louis Forain (1852-1931).
 | Henri de Toulouse Lautrec : Affiche pour les ambassadeurs : Aristide Bruant |
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 | Henri de Toulouse Lautrec : Jane Avril : jardin de Paris. 189 |
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 | Théodore Steinlein : affiche pour le cabaret « le chat noir ». 1896 |
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 | Jean Louis Forain : le Trottin de Paris. 1895. Lavis, aquarelle et gouache, 168 x 83 cm. Genève, Petit Palais |
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 | Jean Louis Forain : l’absinthe |
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 | Jules Chéret : affiche pour le Quinquina Dubonnet. 1895 |
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 | Jules Chéret : affiche pour le cacao Lhara. 1889 |
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 | Jules Chéret : affiche pour le cancan, Moulin Rouge. 1890 |
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