La déportation en Italie
2.3. La politique italienne dans les territoires sous contrôle
Introduction
En Croatie
En France
2.3.1. Introduction
Partout où prennent pied les troupes italiennes, les Juifs sont soumis à leur politique d’indépendance quant à la question juive et préservés des filets du IVb et des massacres des Quisling locaux. Le conflit véritable entre Rome et Berlin se déclanche à propos de la Croatie et de la France. En effet, dans les zones de ces pays occupés par l'Italie, les autorités militaires italiennes annulent sur place les mesures décrétées par Pétain ou Pavelitch, ce qui a pour effet l'affluence de milliers de Juifs dans les zones occupées par l'Italie. Ce chiffre atteint les 30.000 pour la seule France...
Dans les territoires occupés, les armées italiennes doivent faire face à des mouvements de Résistance et consacrer un nombre important d’hommes à la défense contre une éventuelle invasion alliée. Aussi, les Juifs ne représentent pas une grave menace. Leur extermination n'est pas à l’ordre du jour. Livrer des juifs aux Allemands, aux autorités de Vichy, aux autorités croates ou grecques, aurait porté préjudice au prestige des Italiens ; les garder dans des camps de concentration italiens situés dans les territoires occupés pourrait se révéler utile en cas de négociations avec les Alliés…
D’un autre côté, les Italiens veulent une politique d'italianisation forcée des territoires annexés, particulièrement en Croatie : aussi, dans les territoires occupés, ils ferment les frontières et décident d’expulser tous les réfugiés entrés clandestinement dans les territoires italiens.
