L’Alsace au XVIIème siècle
2.2. Le premier intendant. Le conseil souverain
Pour attirer les Alsaciens dans le giron français, Mazarin nomme un fonctionnaire jeune et énergique, Charles Colbert de Croissy, 26 ans, frère du futur ministre. Il est nommé intendant « des finances et de la police » en 1655, puis ses fonctions sont élargies « à la justice et aux vivres ». Autoritaire, réaliste, incorruptible, administrateur habile, il est d'une activité débordante.
Il se rend compte que les Alsaciens veulent la paix, la sécurité, le travail et la production. Pendant 7 ans il oeuvre à relever le pays, à faire disparaître les ruines, à introduire une administration saine et efficace.
Pour commencer, il s'efforce de voir clair clans la mosaïque politique alsacienne qui cadre mal avec les structures d'un état Français centralisé. Pendant deux ans, il fait examiner en détail la situation de l'Alsace et rédige son célèbre « Mémoire » au roi. En 1656 un premier objectif est atteint: celui de la création du « Conseil supérieur d'Alsace », cour de justice suprême siégeant à Ensisheim, qui devient peu après le « Conseil souverain d'Alsace » auquel sont fixés deux buts:
- Juridique : tous les Alsaciens sujets du Roi s'y adressent pour obtenir justice.
- Politique : interpréter dans le sens français les articles ambigus de 1648 dans le dessein de faire de l'Alsace une province française.
L'ouverture solennelle du Conseil a lieu le 4 novembre 1658.

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