Struthof, camp de concentration nazi
7.13. Le Revier
Dans le « Revier », les comportements sadiques dépassent toute imagination… Le 8 juillet 1942, un des infirmiers du Revier est témoin de la scène suivante :
« Dans le couloir du Revier étaient empilées six caisses de bois faites de planches grossières clouées ensemble, servant de cercueils. Des joints, suintait du sang… Soudain on entendit des coups sourds de la caisse inférieure… Une voix faible s’en éleva : « Ouvrez ! Ouvrez ! je vis encore ! »… Les verts dégagèrent le cercueil et l’ouvrirent.
Un détenu, membres brisés et tête ensanglantée, qui avait été tenu pour mort et mis dans un cercueil nous contemplait… J’allais l’empoigner pour l’aider à se libérer de sa tragique situation, mais je fut brutalement écarté par les « BV » (droit commun). Quelques coups sourds, et le cercueil fut recloué et emporté au krematorium… »