Struthof, camp de concentration nazi
7. TĂ©moignages
Gazages : Témoignage de Kramer
Courrier de Hirt Ă Brand
L’Ahnenerbe : déposition de Sievers
Les expériences de Hirt par Henripierre
Les Alsaciens
Vie et mort au camp, par A. Spitz
Le camp par René Marx
Expériences médicales : procès des médecins
Les triangles verts par R. Laporte
Le krématorium par A. Maurice
Le paquet de tabac, par Martin Wintenberger
SĂ©vices et mort par Schanger
Le Revier
7.7. Le camp par René Marx
René MARX, Témoignages strasbourgeois.« Le camp était disposé un peu autrement que ceux de Dachau et de Flossenbürg, par lesquels je suis aussi passé. Encerclé par une ligne électrique d’un travail très soigné, il était formé par dix-huit baraquements, disposés sur deux rangs et en paliers. Sur chaque palier s’élevaient deux Blocks, séparés par une allée, large de 20 à 30 mètres, où se faisaient les appels. le palier le plus haut était à plus de 30 mètres au dessus du plus bas. Cette disposition, qu’il faut retenir, rendait extrêmement pénibles les déplacements des détenus. Le palier du bas comprenait deux baraquements spéciaux : à droite le Bunker ou prison, et en face le four crématoire, surmonté par une cheminée de 8 à 9 mètres de haut. »
« Peu de camps ont eu le crématoire à l’intérieur de l’enceinte électrifiée. La vue de ce bâtiment sinistre, qu’on avait continuellement sous les yeux, était particulièrement terrifiante, et l’odeur nauséabonde qui s’en dégageait nous donnait la sensation très nette du sort qui nous était réservé. D’un côté du four était une salle de désinfection, de l’autre un petit groupe de salles. Une de celles-ci était réservée aux urnes cinéraires, qu’on n’employait à peu près jamais; une autre, en communication directe avec le four, servait aux exécutions, comme en témoignaient quatre crochets de boucher scellés au mur, avec leurs quatre tabourets respectifs; une autre était affectée aux dissections... »