Le camp de concentration de Budzin
2. Histoire
Le camp en 1942 – 1943
Le camp annexe de Maïdanek en 1944
La fin du camp
L’encadrement du camp
Témoignage : l’arrivée au camp
2.4. L’encadrement du camp
Le premier commandant de Budzyn est le SS-Unterscharführer Otto Hantke, auquel succède le SS-Oberscharführer Heinrich Stoschek. Avant de prendre son poste à Budzyn, Hantke avait servi comme garde SS dans le camp de la rue Lipowa à Lublin. Il est envoyé personnellement à Krasnik par Globocnik car il est un « excellent organisateur ». Hantke effectue les sélections durant la liquidation finale du ghetto de Krasnik et choisit les premiers prisonniers du camp. Il est également responsable de la première sélection pour Belzec des prisonniers malades.
Le troisième et le plus connu des commandants de Budzyn est le SS-Oberscharführer Reinhold Feix (décembre 1942 - août 1943), qui sera remplacé par intermittence et sur de très courtes périodes par Otto Mohr. A la fin de l'été de 1943 la direction est assurée par les SS Fritz Tauscher, Adolf Axmann et un certain Frank qui noie dans le sang une tentative d'évasion de masse en hiver 1943.
Le dernier commandant du camp est le SS -Obersturmführer Josef Leipold. Leipold, avait précédemment servi à Majdanek. Il sera par la suite affecté au commandement du camp de Brünnlitz où travaille Oskar Schindler. On raconte qu’à la fin de la guerre, il se tire délibérément une balle dans le pied pour éviter le service de première ligne
Rheinhold Feix et Fritz Tauscher ont tous deux servi à Belzec. Feix était un des SS les plus cruels et les plus brutaux à Belzec, et il continue de la même manière à Budzyn. Aucun de ceux qui l'ont précédé ou qui lui ont succédé au poste de commandant ne sera aussi barbare que lui. En mars 1943 il participe à la liquidation finale du ghetto de Belzyce, au cours de laquelle beaucoup d'enfants et femmes sont massacrés sous les yeux des autres juifs et des Polonais de la ville. Les auxiliaires ukrainiens du camp et Feix lui-même décapitent les victimes à la hache... Les juifs obligés d’assister à ce massacre sont par la suite envoyés à Budzyn. Feix organise également des exécutions collectives publiques dans le camp. Les prisonniers sélectionnés, accusés de toutes sortes de méfaits, sont fusillés ou pendus au cours des appels du soir, sur l'Appellplatz ou juste derrière la clôture du camp, lieu ou les corps des victimes sont parfois incinérés. Après chaque exécution les prisonniers sont obligés de chanter, particulièrement le tango polonais « Marianna » ou des chants Yiddish.
La garnison SS, forte de 74 hommes.
























