Le camp de concentration de Flossenbürg
8.3. LÂ’usine par H. Margraff
« La vie d'usine était par elle-même harassante. Plusieurs kapos s'étaient fait une habitude de tuer chacun leur homme tous les jours : à la moindre incartade (homme surpris à être assis ou en train de fumer), quinze jours de Strafkompanie d'où on ne revenait que par miracle... »
« En outre, le travail à l'usine de Flossenbürg présentait un danger supplémentaire : nous ne travaillions que des alliages spéciaux en duralumin dont la moindre égratignure provoquait un début d'empoisonnement ; chaque blessure nous obligeait à tenir pendant plusieurs semaines le doigt bandé, avec du papier, et souvent, en nous rendant à l'infirmerie pour nous faire soigner, nous étions obligés de repartir sans que l'on se soit occupé de nous étant donné le nombre considérable de blessés. D'ailleurs, l'odeur nauséabonde se dégageant des plaies de toute cette foule qui attendait l'application d'un malheureux pansement était absolument indicible, et ne nous encourageait pas à rester. »Henri Margraff, Témoignages strasbourgeois ; Paris, Les Belles-Lettres, 1947.











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