Les apports « Barbares » et l’art préroman
3.1. Histoire
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Carte de l’Europe sous les Otton |
En Germanie, les souverains tentent de prolonger la tentative carolingienne : ainsi la dynastie des Otton (919-1024), fondée par Henri l'Oiseleur en 919. Les grands problèmes de la dynastie sont l'organisation du régime seigneurial, la lutte contre les barbares (Slaves, Scandinaves, Magyars), la pérennité de la dynastie et la restauration possible de l'Empire au profit du roi de Germanie. Otton I « le Grand », qui succède à son père l’Oiseleur tente l'aventure (936-973) en se faisant couronner empereur à Rome (962), mais la tentative sera sans lendemain…
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Otton le Grand accorde à l'évêque Fulbert le droit de battre monnaie à Cambrai. Miniature du XIIIe s. Paris, BNF |
L'art suit cette restauration : les liens étroits avec l'Italie accentuent l'influence prépondérante de Byzance sous Otton II (973-983) et Otton III (983-1002). Les grands promoteurs de l'art et le la renaissance culturelle sont l'évêque Bernhardt de Hildesheim et Gerbert d'Aurillac (938-1003), le futur pape Sylvestre II. Les grands centres sont La Reichenau et son abbaye bénédictine, Saint-Gall, Trèves, Echternach, Cologne, Augsbourg, Ratisbonne, Tegernsee, Salzbourg, formant cette grande zone comprenant le Nord et le Nord-Est de la France, la Lotharingie, l'Alsace, la Meuse et la Rhénanie.
 | Page de l’Evangéliaire d’Otton III : l’empereur trônant entouré des dignitaires. Vers 990, abbaye de la Reichenau. Münich, Bayerische Staatsbibliothek |
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L'art ottonien se heurte dans les Alpes et au sud de la Loire à l'architecture méditerranéenne, trapue, de dimensions modestes, voûtée, peu éclairée, puissamment articulée, d'où sortira l'art roman qui atteindra son apogée entre 1050 et 1150.

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