Les apports « Barbares » et l’art préroman

Elle est principalement de deux types :

La sculpture sur pierre est une imitation habile des oeuvres antiques : les grands centres sont Lorsch et Aix. Les chef d’œuvre de cette époque est la célèbre statue équestre de Charlemagne (ou Charles le Chauve ?) en bronze doré à incrustation de fils d'or. Elle fait référence aux portraits équestres antiques. La fonte s'est faite en 3 parties : le cheval (peut-être un réemploi), la tête et le corps… Autre œuvre : la clôture de choeur en pierre de Saint Pierre-aux-Nonnains (Metz).

Statue équestre de Charlemagne (ou de son petit-fils Charles le Chauve). Bronze doré, seconde moitié du IXème siècle. Musée du Louvre, Paris, France

Elle est très développée et produit de très belles œuvres : les 180 ivoires conservés montrent l'abondance et l'habileté des sculpteurs de l'époque. Parmi eux, le diptyque de Genoels-Elderen, l’Evangelium de Saint Gall (par le moine Tuotilo), le diptyque de l’évangile de Lorsch (2 plaques de 3 personnages religieux entourant une vierge à l'enfant, chaque diptyque étant composé de 5 parties) ; deux plaques du psautier de Dagulf (référence aux ivoires antiques du IVè siècle avec de petites scènes de format carré) ; la plaque de Narbonne représentant une crucifixion en son centre avec la vierge et saint Jean, entourés d'éléments narratifs très denses  (810).

Evangelium longum de Saint Gall : plaque en ivoire réalisée par le moine Tuotilo vers 894	Evangelium longum de Saint Gall : plaque en ivoire réalisée par le moine Tuotilo vers 894	Evangéliaire de Lorsch : plat postérieur de la reliure. Ivoire. Ecole du palais de Charlemagne, vers 830
Psautier de Charles le Chauve. Reliure d'ivoire et d'orfèvrerie. École du Palais de Charles le Chauve, copié par Liuthard avant 869. Paris, Bibliothèque Nationale de France