Belzec
10.4. La nouvelle chambre à gaz, par Rudolf Reder
Rudolf Reder, le seul survivant du camp d'extermination de Belzec.« Le bâtiment était bas, long et large. Il était fait de béton gris, avec un toit plat en carton bitumé, recouvert d'un filet muni de branchages. On entrait sans perron par trois marches d'environ 1 mètre de large.
Devant le bâtiment, il y avait un grand pot avec des fleurs aux couleurs vives et un écriteau très lisible : « Bains et locaux d'inhalation ». Les marches menaient à un couloir sombre et vide, qui était très long, mais large seulement de 1,5 mètre. À droite et à gauche s'ouvraient les chambres à gaz par des portes de bois de 1 mètre de large. Le couloir et les locaux étaient plus bas qu'il n'est habituel. Leur hauteur ne dépassait pas 2 mètres. Au mur faisant face à la porte de chaque chambre se trouvait une porte mobile par laquelle on jetait dehors les corps des victimes des gazages. Hors du bâtiment, il y avait un appentis de 2 mètres sur 2 où était installé le moteur à gaz. Les chambres étaient à 1,50 mètre au-dessus du sol. Ces chambres pouvaient contenir en une seule fois 1.500 personnes, soit un convoi d'environ 15 wagons de marchandises. »
