Belzec
5. Phase III : novembre 1942 – mars 1943
A la fin de l’année 1942 la population juive du Gouvernement Général est détruite dans sa quasi-totalité. Il n’est donc plus utile de conserver les trois camps d’extermination de Belzec, Sobibor et Treblinka, d’autant plus qu’Auschwitz - Birkenau augmente sa capacité « d’accueil » pour recevoir les convois juifs des pays occupés.
A Belzec, une autre tâche attend les kommandos : les fosses sont archi-pleines. Comme par ailleurs au printemps 1942 Himmler avait décidé de détruire les cadavres par le feu pour ne pas laisser de traces, les kommandos spéciaux commencent dès novembre l’exhumation et l’incinération à ciel ouvert des cadavres, sur deux sites de crémation, chacun pouvant détruire 2.000 cadavres par jour… Ces crémations vont durer jusqu’en mars 1943. Entre temps, la chambre à gaz cesse de fonctionner et le camp arrête son activité de mise à mort vers le 20 décembre 1942.
En mars 1943 les incinérations sont terminées. Les chambres à gaz et des autres installations sont détruites par les SS. Les terrains sont labourés, des arbres plantés. Des fermes sont même installées. Les traces du massacre sont ainsi effacées du paysage. En Juillet 43, le front d’Ukraine de l’Armée Rouge traverse le site de Belzec.
Fin août 1943, Globocnik devient chef de la police et des SS en Istrie, où il est accompagné de Wirth et de la plus grande partie du personnel des camps d’extermination. Le 4 novembre 1943, il adresse à Himmler le message suivant : « J’ai terminé le 19 octobre 1943 l’opération Rheinhard que j’avais menée dans le Gouvernement Général et j’ai dissous les camps ». Globocnik se suicidera en 1945.
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