Alsace : l’Alsace au temps des « malgré nous »
3.2. La débâcle
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Ligne Maginot : secteur fortifié d’Altkirch et des Trois Frontières. |
L’offensive allemande, déclenchée en Belgique et dans les Ardennes le 10 mai 1940 surprend les Alliés. En Alsace, le front ne bouge pas, mais les Allemands bombardent terrains d’aviation, voies ferrées et dépôts de munitions. Le 13 juin, le commandement français ordonne le repli dans les Vosges des 5è et 8è armées qui défendent le Rhin, laissant aux seules unités retranchées dans la ligne Maginot le soin de contenir l’ennemi.
Le 14 juin, le front français du nord de la France s’effondre ; l’Est se trouve totalement isolé et les blindés allemands foncent à travers Ardennes et plateau lorrain vers la frontière suisse pour encercler la Ligne Maginot. Ce même jour, les Allemands attaquent de front par bombardement la ligne Maginot en Lorraine, dans les Vosges du Nord et en plaine d’Alsace.
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Lembach : l’ouvrage du Four à Chaux de la ligne Maginot. |
Le 15 juin 1940, la Wehrmacht déclenche l’opération « Klein Bär » : après un bombardement d’artillerie contre les casemates du Rhin, la Wehrmacht franchit le fleuve à Rhinau, Marckolsheim, Neuf-Brisach et Geisswasser sans rencontrer de grande résistance. Le 16, ordre est donné aux troupes françaises restantes de se replier. Les Allemands entrent dans Colmar et Sélestat le 17, dans Mulhouse, Belfort, Cernay le 18 et dans Strasbourg sans un coup de feu le 19. Seuls résistent encore les gros ouvrages du secteur de Haguenau et du Hochwald, très durement bombardés mais invaincus. Ils ne se rendront que le 25 juin, soit trois jours après la signature de l’armistice de Rethondes…

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