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Struthof, camp de concentration nazi

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7.11. Le paquet de tabac, par Martin Wintenberger

« Le 12 décembre 1941, le matin à 9 heures, les détenus sont rassemblés. On porte à leur connaissance qu’un paquet de tabac a été volé à l’un des gardiens et que le délinquant devra le rendre sur le champ; tous les détenus déclarent ne pas être en possession de tabac, et c’est alors que les brutes SS commencent leur jeu macabre. Ordre est donné à tous de se déshabiller; il fait une température de 8° sous zéro ; personne ne fait d’objection, sachant que ce serait un suicide

Et c’est alors que l’on put voir près de 500 êtres humains tout nus, attendre la suite des événements. À midi, les premiers tombaient, les uns morts de congestion, les autres perdant connaissance ; ces derniers étaient ranimés à coups de cravache, mais aucun de ceux-là ne se relevaient et ils mouraient tous, les reins brisés. Le soir, à 18 heures, on compta 27 morts, ceux-ci étaient délivrés; mais il restait tant d’autres hommes pour lesquels les souffrances n’étaient pas à leur fin! En effet, beaucoup d’autres détenus furent atteints de congestion pulmonaire et eurent de fortes fièvres. Lorsque les brutes raffinées s’en aperçurent, ils dirent «Ah ! Vous avez des chaleurs, eh bien on va vous rafraîchir !»

Et c’est ainsi qu’ils furent jetés dans des baignoires d’eau glacée, et quand ils avaient perdu connaissance, ils se noyaient ou étaient jetés à temps hors de la baignoire dans une salle cimentée où ces loques humaines se traînaient à terre, cherchaient un peu de chaleur sur le corps d’un camarade qui allait expirer dans quelques instants. W... décrit cette scène de la façon suivante : il compare ces loques nues à des « asticots » dans une boîte. Il a vu un de ces malheureux chauffer ses doigts dans le nez d’un de ses camarades. C’est une des scènes les plus horribles qu’il a vues à Struthof.

Dans cette même nuit, il y eut 32 morts. W... affirme avoir vu dans cette salle cimentée les geôliers prendre les mesures d’êtres vivants pour leur cercueil et leur apposer le cachet sur la cuisse confirmant qu’ils étaient morts numéro tant et tant.

Pour une bagatelle, les détenus étaient frappés à coups de bâton ou de cravache, le nombre de coups variant suivant la gravité de la faute commise (25, 50, 75, 100). Une autre torture consistait à pendre les détenus par les mains pour leur faire avouer quelque chose.

W... a été pendu pendant 3 heures et il en résulta des souffrances inimaginables ; ce qui ne l’empêcha pas de garder le silence le plus complet, ce qui exaspérait les geôliers. »

Martin Wintenberger, natif de Gresswiller. Ex-détenu du camp de Struthof, évadé en août 1942.


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