Struthof, camp de concentration nazi
3.3. La mort
Outre les morts provoquées par le travail épuisant, la malnutrition et les divers sévices exercés par les SS et les Kapos, on tuait « officiellement » au camp. Le commandant du camp dresse toutes les semaines un état numérique des morts qu’il envoyait à ses supérieurs. Nous possédons le modèle de cet état où on relève 5 catégories de morts : morts par maladies, fusillés, pendus par exécution, pendus par suicide (individus se pendant eux-mêmes après en avoir reçu l’ordre) ; suicidés. Les morts sont incinérés dans le four crématoire et leurs cendres servent d’engrais au potager du camp ; seules les cendres des victimes allemandes sont recueillies dans les urnes et vendues entre 75 et 100 RM à leurs familles.
On tue par exécutions à l’arme automatique dans la sablière pour des détenus arrivés récemment et ne figurant pas sur la liste du camp (« Sonderbehandlung » ordonnée par le RSHA), par pendaisons publiques les jours de fête (Noël, Pâques, Pentecôte...) sur la place d’appel, ou pendaisons quotidiennes dans le crématoire, sur crochets spéciaux, par expérimentation « médicale », et enfin dans la chambre à gaz.
Natzwiller – Struthof : le crématoire |