L’idéologie de Hitler
5.1. Le parti
Rôle du parti
Sympathisant et adhérents
Les outils du parti : propagande et terreur
5.1.1. Rôle du parti
Dans le système hitlérien, le parti joue un rôle essentiel : «Missionné» par le chef, il doit gagner le peuple allemand à la cause idéologique raciale, et en tout premier lieu la masse ouvrière gangrenée par le marxiste juif. Il doit « nationaliser » et faire retrouver au peuple sa conscience allemande. Il lui faut conquérir le pouvoir et fonder un nouvel Etat qui protège et développe la pureté et la force raciale du Peuple allemand.
« Ces considérations devraient inspirer les principes directeurs et la tendance du nouveau mouvement ; ils sont, nous en sommes convaincus, seuls capables non seulement d'arrêter la décadence du peuple allemand, mais de créer la base de granit sur laquelle un Etat pourra s'élever un jour, un Etat qui soit, non pas un mécanisme étranger à notre peuple, au service de besoins et d'intérêts économiques, mais un organisme issu du peuple, un Etat germanique, une Nation allemande. »Mein Kampf - Adolf Hitler
Le parti doit devenir l’Etat, car il incarne la volonté raciale de domination mondiale. Il est le modèle de la nouvelle organisation raciale du « Herrenvolk » Cette organisation découle naturellement de l’idéologie : elle est antidémocratique et repose sur le principe du chef. Dans le parti, au dessous du «Führer» se constitue une élite capable de faire comprendre aux masses les objectifs et les moyens de la domination mondiale du « Volk »
Le parti est donc une organisation « Missionnaire », ressemblant à un « ordre religieux », à une secte fanatisée employant les méthodes cérémonielles et rituelles d’une secte pour convaincre et « convertir » le peuple. Et dans ce combat, il n’y a pas de place pour d’autres sectes, d’autres églises :
« Les prétendues horreurs, les squelettes, les têtes de mort, les cercueils, le cérémonial mystérieux, tout cela n'est qu'un attirail de croque-mitaine. Ce qu'il y a de dangereux chez ces gens-là (les francs-maçons), c'est le secret de leur secte, et c'est justement ce que je leur ai emprunté (...). Ils ont développé une doctrine ésotérique qui n'est point formulée en termes logiques, mais en symboles qu'on révèle graduellement aux initiés. L'organisation hiérarchique et l'initiation par les symboles et les rites, c'est-à-dire sans fatigue pour l'intelligence, mais par la fécondation de la fantaisie, par l'effet magique de symboles rituels : voilà ce que les francs-maçons ont inventé de dangereux et de grand, et c'est là l'exemple qu'ils m'ont fourni. Ne voyez-vous pas que notre parti doit être constitué exactement comme une secte ? Un Ordre, l'ordre hiérarchique d'un clergé mondial. Mais il n'y a pas de place dans le monde pour deux ou plusieurs organisations semblables. Ou bien nous, ou bien les francs-maçons, ou bien l'Eglise. Mais jamais deux ensemble... »Hermann Rauchning, “Hitler m'a dit”, Aimery Somogy, Paris 1979.
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