La naissance de la France, Vè – IXè
1. Les grandes invasions et le morcellement de l’Occident
Les invasions germaniques : 200-450
Les Huns et la chute de l’empire d’occident
Le morcellement de l’occident
Au Vè siècle, une migration des Huns déclenche les grandes invasions des Germains sur l’empire romain. L’empire romain d’occident disparaît en 476, mais l’Eglise chrétienne lui survit et devient la nouvelle force « éducatrice » des Barbares. Une série de royaumes barbares se met en place en occident sur les ruines de l’Empire des César.
1.2. Les Huns et la chute de l’empire d’occident
1.2.1. Attila
Depuis 400 environ, les Huns sont installée en Pannonie (Hongrie). En 450, leur roi Attila, élevé à la cour de Rome, décide d’envahir la Gaule. Après un raid meurtrier, il assiège Orléans. Mais il est vaincu en 451 aux Champs Catalauniques, près de Reims, par une coalition groupant Germains et Romains sous le commandement d’Aétius. Attila reflue, pille l’Italie du Nord en 452 avant de se retirer en Pannonie pour y mourir peu après. Son royaume s’effondre, mais son raid précipite la fin de l’empire romain.
1.2.2. La fin de l’empire d’occident
Rome, affaiblie par le raid hunnique, devient une proie facile. Parti de Carthage, Genséric, chef des Vandales, officiellement « fédéré » à Rome prend et pille la ville en 455, au terme d’un accord passé avec le pape Léon I limitant les massacres et les viols, mais dépouillant systématiquement la ville de tous ses trésors… Il s’en suit une période de 28 années d’anarchie totale : huit empereurs se succèdent, et le dernier, Romulus Augustulus, 10 ans, est détrôné par Odoacre, chef des mercenaires germains d’Italie du Nord en 476. L‘empire romain d’Occident disparaît définitivement.
1.2.3. L’Eglise
Seule institution échappant à l’effondrement politique, l’Eglise survit malgré qu’elle soit en butte aux persécutions des barbares Ariens. Le rôle des évêques grandit, car ils remplacent les fonctionnaires royaux, organisent la résistance (Aignan à Orléans, Augustin à Hippone) et deviennent les vrais défenseurs de la cité, leurs véritables chefs. Peu à peu, l’Eglise effectue un travail de rapprochement et de réconciliation avec les envahisseurs puis travaille à leur conversion, et devient la seule force organisée et véritablement structurée, gardienne de la tradition culturelle romaine dans laquelle elle s’était fondue lors de sa conquête de Rome.
Chapitre précédent | Chapitre suivant |