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Le ghetto de Stanislawow
3. L’arrivée des Allemands
Lorsqu’arrivent les Allemands le 26 juillet 1941 il y a plus de 40.000 juifs à Stanislawow. Ce nombre inclut les réfugiés de Pologne occidentale, les exilés des Carpates et des réfugiés des villages voisins venus à Stanislawow suite aux persécutions de la population ukrainienne après le départ des Soviétiques. Avec l'aide des Ukrainiens, la police allemande pénètre dans le quartier juif, attrape de nombreux Juifs, les bat, rase les barbes des hommes et photographie le tout… Ukrainiens et Polonais profitent de la destruction de la statue de Lénine au centre ville pour s’en prendre aux Juifs…
Très vite, les Allemands ordonnent à Yisrael Seibald, un des chefs de la communauté juive avant la guerre, d’installer un Judenrat. Il fait appel à ceux qui avaient été précédemment été en activité dans des affaires communales, se nomme président et s’adjoint l'avocat Michael Lamm. Une personnalité significative du Judenrat est l'avocat Tennenbaum qui fait le lien entre le Judenrat et la Gestapo. Un peu plus tard, un décret oblige tous les juifs des professions indépendantes à s'enregistrer par profession. Les gens se précipitent pour s'inscrire, dans l'espoir de trouver un emploi approprié. Le 2 août 1941, toute l'intelligentsia juive de Stanislawow est prévenue qu’elle devra se présenter sous peine de mort les 3, 4 et 8 août au siège de la Gestapo installé dans le tribunal, rue Bilinski, pour discuter des affaires communales et être nommés à divers postes de travail. Les personnes doivent se présenter par professions. Entre 500 et 1.000 Juifs se présentent (les témoignages divergent). Il y a là avocats, ingénieurs, médecins, pharmaciens, dprofesseurs, fonctionnaires, rabbins, mohels (ceux qui pratiquent la circoncision) et beaucoup d'autres. Tous sont incarcérés dans la cour à côté de la prison, privés de nourriture, battus et maltraités. Puis, avec l'aide des policiers ukrainiens, les SS les embarquent sur des camions et les emmènent dans la forêt de Pawelcze. Là , ils sont obligés de creuser une tranchée, puis de se déshabiller. Ils sont tous abattus sauf 8 à 10 médecins, puisque les Allemands pensent avoir besoin de leurs services en cas d’épidémies dans la ville, ainsi que treize ingénieurs, qui ont réussi à convaincre les Allemands qu'ils jouent un rôle essentiel dans les affaires de la ville et leur sont indispensables.
Pendant quelques semaines, les fonctionnaires de Gestapo réussissent à convaincre les juifs de Stanislawow qu'il n'y avait eu aucun massacre et que les prisonniers étaient vivants dans des camps de travail. Ils permettent à leurs aux familles de leur envoyer des paquets de nourriture et de vêtements par l'intermédiaire du Judenrat. Laam, le vice président du Judenrat, tente même de négocier avec la Gestapo le retour des exilés… Mais après quelque temps, la vérité se fait jour.
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