L’Alsace gothique
5.2.2. Histoire de la construction
Les anciens édifices
Les premiers pas du gothique : 1180-1225
La nef
La façade occidentale
La flèche
Derniers travaux
5.2.2.6. Derniers travaux
Strasbourg, cathédrale: sculptures du portail nord, dit de Saint Thomas |
Après une longue période consacrée à des travaux d'entretien et d'embellissement (fonts baptismaux et chaire notamment), la cathédrale de Strasbourg connaît un ultime épanouissement de grande architecture. Entre 1495 et 1505, Jacques de Landshut complète le croisillon nord par la chapelle Saint-Laurent aux voûtes curvilignes dont le frêle portail à baldaquin est célèbre. La richesse exubérante de cet ensemble fait la séduction de ce flamboyant venu d'Outre Rhin.
La belle chaire, en pierre sculptée, est érigée en 1485 en l'honneur de Geiler de Kaysersberg.
En 1495 la sacristie actuelle est construite et en 1521 on achève la chapelle saint Laurent, oeuvre remarquable, bien que moins spectaculaire, due au talent de Hans Hammer (1515-1521) : le rythme souverain de ses quatre travées, la beauté placide de ses larges baies à remplages et accolades, le galbe de sa voûte réticulée ponctuée de clés sculptées en font un spécimen accompli du flamboyant apaisé qui prépare la voie à la Renaissance.
Strasbourg, cathédrale: la tour de croisée, du XIXè |
La galerie ceinturant l’église à l’extérieur sur les bas-côtés Nord et Sud est ajoutée au XVIIIè et la tour de croisée néo-romane en 1874.
Strasbourg, cathédrale : le flanc sud et la galerie du XVIIè |
Lors de la Révolution, 230 statues sont détruites ; l’administrateur réussit à en cacher 67. La flèche ne doit son salut qu’à un forgeron, Sultzer qui propose de la coiffer d’un immense bonnet phrygien.
En août 1870, 13 obus allemands endommagent la flèche et d’autres incendient le toit.
Début du XXé l’édifice, construit sur des piliers de chêne supportant les fondations menaçait de s’écrouler lorsque la nappe phréatique se mit à baisser suite aux travaux d’assèchement de la ville. Aussi l’architecte Johann Knauth réalise entre 1907 et 1926 des travaux herculéens consistant à injecter sous l’énorme pilier supportant la tour et la flèche d’énormes quantités de béton, réussissant à stabiliser l’ensemble du bâtiment.
Strasbourg, cathédrale : la tour de croisée, du XIXè |
En août 1944 les bombardements américains abîment la tour centrale et le bas-côté nord.
Aujourd’hui, c’est la pollution qui ronge inexorablement le grès rose de l’édifice...